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Campagne de France, 1814 de Meissonier

Publié le 16/07/2012

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Ce tableau du musée d'Orsay provient des collections du Louvre où il était parvenu en 1909 en même temps que beaucoup d'autres pièces de la collection offerte par Alfred Chauchat...

« w MEISSONIER Jean-Louis MUSÉE D'ORSAY PARIS — XIX e siècle Huile sur toile 51,5 x 76,5 cm Biographie Peintre, sculpteur, graveur et lithogra- phe, Meissonier est né à Lyon le 21 février 1815.

Il n'a que trois ans quand ses parents quittent sa ville natale pour s'installer à Paris.

Il fait cependant ses études à Gre- noble, puis au collège de Thiais (Val-de- Marne), et enfin, en 1832, entre comme employé dans l'entreprise de droguerie et produits chimiques que son père a ouverte à Paris.

Il apprend le dessin avec Julien Poitier et fréquente quelque temps l'atelier de Coi- gnet.

Il travaille longuement au Louvre, copiant les tableaux flamands et hollandais.

Comme son père s'oppose fermement à sa vocation de peintre, les débuts de sa carrière sont plutôt sévères.

Il doit en effet s'adonner à la peinture d'éventails et d'images pieuses.

En 1834 il débute au Salon.

En même temps il est chargé par l'éditeur Curmer d'une série d'illustrations pour des livres.

Les sujets pré- férés de Meissonier sont les scènes de genre où les personnages sont souvent figurés en costumes d'époque, les portraits et les paysa- ges.

Il s'inspire de la peinture ancienne fla- mande et hollandaise pour la minutie des détails et le soin extrême apporté dans l'exé- cution des paysages.

Lors de la campagne d'Italie de 1859, il fait partie de la suite de Napoléon III : il est chargé de peindre les péripéties de la guerre.

Dès lors il se consa- cre essentiellement à la représentation des scènes de bataille et des événements histori- ques.

Ses toiles racontant l'épopée napoléo- nienne sont célèbres, notamment le cycle consacré aux grandes batailles : Austerlitz, Iéna, Friedland, Wagram...

En 1889 — deux ans avant sa mort, à Paris, le 31 janvier 1991 —, il sera l'un des fondateurs de la Société nationale des beaux-arts.

Analyse La peinture représente une scène de plein air, dominée par une vaste armée de cavaliers cheminant lentement.

Les hommes forment une longue théorie dans les tons de brun, théorie presque écrasée entre un ciel gris çà et là trans- percé de rapides coulées de lumière, et un terrain lourd et boueux couvert d'une mince couche de neige.

Malgré la foule des personnages, un silence dramatique semble peser sur la scène.

Le peintre se fait ici l'interprète magistral du drame historique qui se joue, de cette épopée impériale dont le Second Empire exalta le souvenir.

Meis- sonier, qui vouait une véritable passion aux armes et aux costumes, sut illustrer admirable- ment les entreprises de Napoléon.

Le peintre éprouvait en outre beaucoup d'intérêt pour les chevaux dont il avait étudié soigneusement tous les mouvements et toutes les allures.

Le cheval était d'ailleurs vu à son époque comme « l'animal des batailles » et c'est dans son habileté à repré- senter ce fier animal que Meissonier fut aussi un réel peintre militaire.

L'oeuvre Ce tableau du musée d'Orsay provient des collections du Louvre où il était parvenu en 1909 en même temps que beaucoup d'autres pièces de la collection offerte par Alfred Chauchat.

Mais le musée d'Orsay conserve aussi une oeuvre qui révèle une autre face de Meissonier: celle d'un sculpteur fortement réaliste.

Il s'agit d'une statuette de cire polychrome intitulée Le Voyageur, figurant un homme à cheval, fatigué, luttant contre le vent, courbé sur le col de sa monture qui baisse la tête.

L'imitation de la réalité est totale : Meissonier est allé jusqu'à vêtir sa figurine d'un réel manteau d'étoffe et à harnacher le cheval d'un mors métalli- que et de rênes de cuir.

Photo R.M.N.

Photo R.M.N.

C Nardini Editore, 1993.

VPC Larousse-Laffont pour l'édition française, 1993.

17-25. »

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