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Le capitalisme de 1850 à 1970 (histoire et économie)

Publié le 18/06/2011

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La production, d'abord effectuée par un grand nombre d'entreprises indépendantes et concurrentes, est de plus en plus accaparée par de grandes sociétés dominées par quelques magnats de la finance et de l'industrie qui édifieront de véritables empires économiques. En Allemagne, les entreprises employant plus de 100 ouvriers occupent 10 % des travailleurs en 1882 et 20 % en 1905, celles de plus de 1 000 ouvriers emploient, en 1907, 10 % de la main-d'oeuvre. En Russie, 76,6 % des ouvriers travaillent déjà dans de grandes entreprises en 1903. Aux U.S.A., en 1904, les grandes firmes fournissent 38 % de la production industrielle en utilisant 25 % de la main-d'oeuvre du pays.

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« d'une oligarchie groupant un faible nombre d'industriels et de financiers.

En 1913, les six plus grandes banquesallemandes exercent leur hégémonie sur 344 entreprises industrielles, cependant qu'une cinquantaine d'industrielsfont partie des organismes de direction de ces banques.La production, d'abord effectuée par un grand nombre d'entreprises indépendantes et concurrentes, est de plus enplus accaparée par de grandes sociétés dominées par quelques magnats de la finance et de l'industrie qui édifierontde véritables empires économiques.

En Allemagne, les entreprises employant plus de 100 ouvriers occupent 10 %des travailleurs en 1882 et 20 % en 1905, celles de plus de 1 000 ouvriers emploient, en 1907, 10 % de la main-d'oeuvre.

En Russie, 76,6 % des ouvriers travaillent déjà dans de grandes entreprises en 1903.

Aux U.S.A., en 1904,les grandes firmes fournissent 38 % de la production industrielle en utilisant 25 % de la main-d'oeuvre du pays.

Parailleurs, dès les années 1870, mais surtout au cours des années 1880 et 1890 du xix* siècle, une multitude de liensse tissent entre les grandes firmes.

Syndicats de producteurs, cartels, trusts, holdings, konzerns, etc., semultiplient'.

Accélérant la concentration capitaliste, fusions et ententes aboutissent à une modification desconditions et des formes de la concurrence et même à sa quasi-disparition lorsque est créée, pour tel ou tel produit,une situation de monopole.

Dès la fin du xix` siècle, il existe 385 cartels en Allemagne : le syndicat des producteursde charbon accapare 92,6 % de la production de la Ruhr et 54 % de la production nationale, la production desentreprises groupées dans le syndicat de l'acier équivaut à 44 % de la production du pays.

En Autriche, 90 % de laproduction de charbon, 40 % de celle des pétroles sont cartellisés au début du xx' siècle.

Dans les années 1890,une quarantaine de monopoles internationaux se constituent ; on en compte une centaine en 1913.

A cette date, lemarché mondial du pétrole a été pratiquement partagé entre la Standard Oil, de Rockefeller, et la Royal Dutch Shell,celui des produits électroniques entre l'A.E.G.

(l'Allgemeine Elektrizitàt Gesellschaft, fabrique de lampes électriques,fut fondée en Allemagne en 1887) allemande et la General Electric américaine.Cette recherche délibérée d'une situation de monopole correspond à de nouvelles exigences qui se font jour dans lefonctionnement du capitalisme à mesure que la valeur de l'équipement industriel a grandi et que le nombre d'ouvriersemployés par unité de capital a décliné.

Avec l'élévation accélérée de la composition organique du capital, la baissetendancielle du taux de profit s'affirme.

Estimé à 26,6 % en 1889, le taux moyen du profit tombe à 18,1 % en 1909pour l'ensemble de l'industrie américaine.

Dès lors, la nécessité de réaliser des surprofits de monopoles pourcontrecarrer cette tendance devient une des préoccupations dominantes du grand capital.Cette compensation de l'abaissement du taux moyen de profit se réalise déjà avec l'apparition des sociétésanonymes, par la pratique courante de ne distribuer à la masse des petits actionnaires que des dividendes réduits,de manière à pouvoir majorer d'autant ceux qui sont pris par les groupes financiers qui dominent l'affaire.

Le mêmerésultat est obtenu lorsque se constituent des syndicats pour l'achat des matières premières qui imposent auxproducteurs une baisse des prix.

Enfin, les diverses formes d'entente qui sont alors pratiquées permettent auxgrandes firmes d'échapper aux lois de la concurrence, de se partager le marché et de fixer leurs prix de vente à unniveau supérieur à celui que permettrait la conjoncture.Ce passage du capitalisme concurrentiel au capitalisme monopoliste produit cependant des effets contradictoires surle développement de l'économie.Tandis que la réalisation des surprofits permet de soutenir et même d'intensifier les rythmes de l'accumulationcapitaliste, et qu'ainsi grandit la masse des capitaux qui cherchent un placement, les investissements ont tendanceà se ralentir.

Avec l'atténuation des compétitions concurrentielles, les stimulants du progrès technologiques'affaiblissent et trusts et cartels se mettent souvent d'accord pour retarder l'exploitation des inventions qui seproduisent.

Surtout les monopoles, en vue de maintenir les prix à un niveau suffisant pour que soient possibles lessurprofits, s'entendent pour limiter volontairement le volume de la production.

Le fléchissement du taux del'investissement détermine ainsi un phénomène de surcapitalisation : à partir des années 1880 on voit grossir dansles pays les plus avancés une masse de capitaux qui ne trouvent plus à s'employer avec des taux d'intérêtsuffisants.Cette longue phase dépressive que subit le capitalisme depuis 1873 sera cependant finalement surmontée vers1895.

C'est que, entre-temps, la vassalisation des continents extra-européens et leur intégration au fonctionnementdu capitalisme se sont poursuivies et accélérées, entraînant une dilatation du marché mondial.

La mise en place desinfrastructures nécessaires à l'exploitation des régions nouvellement conquises - réseaux ferroviaires et routiers,lignes télégraphiques, équipements portuaires, etc.

-, puis l'ouverture de mines, la création de plantations etd'entreprises qui produisent des matières premières et, finalement, l'implantation d'usines qui traitent sur place unepartie de ces produits augmentent puissamment la valeur des exportations en marchandises et en capitauxprovenant des pays avancés.

Les investissements privés de capitaux français à l'étranger doublent entre 1885 et1902, et ils augmentent de 30 % entre 1902 et 1914.

Ceux de l'Allemagne doublent également entre 1885 et 1902,et ils augmentent encore de 150 % entre 1902 et 1914.

Le total des investissements extérieurs britanniques passede 800 millions de livres en 1871 à 3 500 millions en 1913.En même temps qu'elle absorbe les capitaux en surnombre et élargit la production destinée à être exportée sur lesnouveaux marchés, la mise en exploitation des pays neufs devient un des moyens essentiels de compenser la chutegénérale du taux de profit.

La main-d'oeuvre des pays nouvellement intégrés au capitalisme est constituée par despaysans mal adaptés au travail industriel et dont les rendements sont moins élevés que ceux des producteurseuropéens.

Mais cette main-d'oeuvre est, par suite de la décomposition des structures sociales traditionnelles sousl'impact de l'impérialisme, particulièrement surabondante et à bas prix, et les conditions politiques et sociales localespermettent d'instituer une journée de travail beaucoup plus longue que dans les pays avancés.

Empires coloniaux etzones d'influence permettent ainsi d'alimenter les industries des grandes puissances en matières premières à bonmarché et de dilater leurs profits.

Si, par ailleurs, le capital exporté est appliqué à la production de marchandisesdestinées à être vendues sur place, celles-ci rapportent d'importants surprofits dans la mesure même où ellesn'entrent en concurrence qu'avec des produits fabriqués selon les méthodes artisanales.

D'une façon générale,d'ailleurs, la composition organique du capital est plus faible dans les zones où la pénétration capitaliste est récenteque dans les vieux pays industriels, de sorte que, pendant toute cette période, le rapport des placements à. »

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