Le capitalisme nous rend-il plus sociaux ?

« Le capitalisme s'oppose au civisme Le capitalisme implique le libre-echange et ('accumulation des richesses.

II constitue un systeme qui refuse toute forme de dirigisme etatique et qui se fonde sur ('exploitation de la force de travail des producteurs. Le capitalisme ignore la notion de citoyennete L es theoriciens du libe- ralisme economique, d'Adam Smith a nos jours, ont toujours reven- dique une totale liberte C'est en effet la nature de la production capitaliste que de limiter la part du pro- ducteur a ce qui est neces- saire pour I'entretien de sa force de travail, et d'oc- troyer le surplus de son pro- duit au capitaliste." Karl Marx, Le Capital des echanges.

Voila qui, dans les faits, aboutit une competition sans merci entre ceux qui n'ont d'autre but dans l'existence que d'accu- muler le plus de ri- chesses possible, ou- bliant par la meme les devoirs qu'ils ont envers la societe. Libre concurrence et civisme sont incompatibles Je ne peux pas a la foissoutenir le principe de la libre concurrence et l'obligation morale, civique, pour chaque membre dune commu- naute politique donnee, de faire la difference entre ce qui releve uni- quement de la defense de ses interets prives et la defense des lute- rets collectifs.

Le civisme est le respect des libertes de tous Dans L'Etat et la revo-lution, Le nine ecrit: «La liberte, en societe capitaliste, reste toujours A peu pres ce qu'elle fut dans les republiques de la Grece antique: une liberte pour les pro- prietaires d'esclaves.» Dans ces conditions, it est tres difficile de pouvoir encore pre- tendre parlerde civisme. Le capitalisme, pour produire le plus de richesses excedentaires pour le plus petit nombre de personnes possible, nie le civisme au profit du plus cynique des individualismes.. »