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Caractères de la connaissance scientifique ?

Publié le 23/03/2004

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De Broglie lui-même, après avoir soutenu que les incertitudes de Heisenberg sont « irréductibles », est devenu moins affirmatif : « La physique quantique restera-t-elle indéterministe ? ». d)   On pourrait cependant concilier la contingence et le déterminisme, admettre l'existence d'un véritable hasard qui ne serait pas seulement l'ignorance du déterminisme, tout en continuant à affirmer le principe du déterminisme. Il nous suffirait pour cela d'adopter la théorie de Cournot. Nous pouvons l'exposer très simplement à partir d'un exemple concret. M.  Dupont se lève de bon matin et va chez son dentiste ; sa sortie est déterminée : déterminisme pathologique (carie dentaire), déterminisme psychologique (confiance en le dentiste) , déterminisme social (l'heure du rendez-vous). Dehors il fait une tempête déterminée par des conditions météorologiques et d'ailleurs prévue. Conformément aux lois de la mécanique le vent détache d'un toit une énorme tuile branlante. La tuile selon la loi de la chute des corps.
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« « La philosophie [ici synonyme de science] est écrite dans ce très vaste livre quiconstamment se tient ouvert devant nos yeux –je veux dire l'univers- mais on ne peut lecomprendre si d'abord on n'apprend pas à comprendre la langue et à connaître lescaractères dans lesquels il est écrit.

Or il est écrit en langage mathématique et sescaractères sont les triangles, les cercles, et autres figures géométriques, sans lesquels ilest absolument impossible d'en comprendre un mot, sans lesquels on erre vraiment dansun labyrinthe obscur .

» Dans notre citation, la nature est comparée à un livre, que la science a pour but de déchiffrer.

Mais l'alphabet quipermettrait de lire cet ouvrage, d'arracher à l'univers ses secrets, ce sont les mathématiques.

Faire de la physique,saisir les lois de la nature, c'est d'abord calculer, faire des mathématiques.

Galilée est le premier à pratiquer la physique telle que nous la connaissons: celle où les lois de la nature sont écrites sous forme d'équationsmathématiques, et où les paramètres se mesurent. Pour un homme du vingtième siècle cette imbrication de la physique et des mathématiques va de soi, comme ilsemble évident que nous devons mesurer et calculer les phénomènes observés.

Pourtant, c'est une véritablerévolution qui se manifeste dans ces lignes : elles signent la fin d'une tradition d'au moins vingt et un siècle.

Latradition inaugurée par Aristote , et que Saint Thomas a christianisé au treizième siècle.

Pour comprendre la portée de cette révolution qui manifeste et renforce une véritable crise de civilisation, il faut d'abord exposer la vision dumonde et des sciences qui prédominait jusqu'à Galilée. Koyré a magnifiquement résumé le changement du monde qui s'opère entre le XVI ième et le XVII ième : on passe du « monde clos à l'univers infini ». Pour les anciens, le monde était fini, comparable à une sphère, dont le centre était la Terre, immobile au centre dumonde, et la circonférence les étoiles fixes.

L'espace est non seulement fini, clos, achevé, mais parfaitementordonné. De plus, les anciens séparaient ce monde en deux zones : le supralunaire (au-dessus de la Lune), et le sublunaire(au-dessous de la Lune).

Ils croyaient que le monde supralunaire était parfait, immuable, car on observe à l'œil nuque le cours des astres est régulier, et toujours identique, et l'un ne peut voir aucun accident, aucun changement àla surface des étoiles.

Par contre, sur Terre, tout change, tout se modifie constamment : les choses apparaissent,se transforment et meurent.

Tout est dans un perpétuel changement.

Notre monde était considéré comme celui dela génération et de la corruption, par opposition à celui des astres. C'est ainsi qu'on en arrivait à penser une hiérarchie et une imitation d'un monde à un autre.

Notre monde imparfaitet changeant tentait d'imiter le caractère incorruptible et parfait du monde des étoiles.

Par exemple, si l'individu doitmourir, en se reproduisant il perpétue l'espèce.

L'individu meurt mais l'espèce est immortelle.

Se reproduire revient àtenter d'imiter, autant qu'il se possible, l'immortalité du monde supralunaire. On a donc un monde orienté de façon absolue.

Non seulement la Terre est le centre du monde, mais chaque chosea sa place naturelle, chaque élément son lieu naturel.

Ainsi la pierre est attirée par la terre, et y retombera toujourssi on la lance, ainsi le feu « monte » vers son lieu naturel, l'éther.

Cette vision du mode est celle d'un cosmos, clos, achevé, hiérarchisé.

Chaque chose, dont l'homme, y a sa place et sa fonction. Enfin, cette vision, qui est celle que les contemporains de Galilée reçoivent d' Aristote , interdit que l'on fasse de la physique mathématique.

La physique s'occupe des corps concrets & naturels.

La mathématique s'occupe d'objetsabstraits.

On ne trouve pas sur Terre d'objets parfaitement sphériques comme ceux qu'étudient les mathématiques,on ne trouve pas dans la nature où tout est en trois dimensions de cercle censé se situer dans un espace à deuxdimensions, puisque le cercle mathématique n'a pas d'épaisseur. Avec les découvertes de Galilée , tout change.

Galilée est le premier à avoir l'idée de pointer la lunette récemment découverte sur le ciel.

Il découvre des tâches solaires, des volcans et des cratères lunaires, et montre que la voielactée est faite de milliers d'étoiles.

C'est donc que le monde supralunaire n'est pas parfait, immuable, incorruptible.Ces cratères et ces tâches sont le signe qu'il y a changement, génération & corruption partout dans l'univers. Galilée est le premier à formuler correctement la loi de la chute des corps, à calculer le rapport de la distance parcourue par un objet qui tombe, le temps de la chute et sa vitesse.

Il montre alors deux choses : Ø Il n'y a pas de lieu naturel des corps, la notion de mouvement est relative à la place et au mouvement de celuiqui observe.

Par exemple si un marin en haut d'un mât laisse tomber une pierre sur le bateau, il verra la pierretomber en ligne droite.

Mais un observateur sur un pont verra la pierre tomber suivant une parabole.

Ou encoresi je suis dans un train, j'ai l'impression d'être immobile et que les objets hors du train se meuvent ; Ø On peut exprimer le mouvement des corps et prévoir leur chute grâce à une formulation mathématique.

Les. »

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