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Carlo GOLDONI : La Locandiera

Publié le 22/09/2012

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Goldoni a ôté les masques de la commedia dell 'arte pour donner toute la cohérence et le naturel humains à ses personnages. De même, il les situe toujours dans un décor quotidien. Aussi est-il aux frontières de la commedia dell'arte et de la comédie bourgeoise de caractère. C'est à la deuxième qu'il s'adonne dans La Locandiera, cherchant une réhabilitation du théâtre par le vrai. Il n'y sacrifie pas pour autant le rythme, l'entrain, la gaieté, la joie de vivre de ses premières comédies. Il faudra attendre le XIXe siècle pour que la pièce obtienne le succès qu'elle mérite.

goldoni

« Goldoni avait qua­ rante-cinq ans lors­ qu'il composa La Locandiera avec fa­ cilité et rapidité , mais il en soigna particulièrement l'écriture .

en réac­ tion contre la com­ media dell'arte.

Le livre Une femme adroite D ans une salle d'auberge de Florence, le marquis de Forlipopoli et le comte d'Aibafiorita se querellent au sujet de Mirandoline, la belle "locandiera" (aubergiste) dont chacun des deux est amoureux et veut obtenir les faveurs ; le comte , grâce à son argent et ses cadeaux, le marquis grâce à sa noblesse et sa protection.

Le chevalier de Ripafratta, misogyne en diable , vient se joindre à leur débat qu'il trouve ridicule.

Bien qu'elle accepte les cadeaux somptueux du comte et les déclarations du marquis, Mirandoline a décidé d'être aux petits soins pour le chevalier et de le faire changer d'avis sur les femmes .

En personne d'esprit, elle fait donc mine de com­ prendre son aversion pour Je sexe faible, arrive à s'introduire chez lui , feint un évanouissement, pendant que le marquis et le comte sont occupés par deux comédiennes de passage , Hortense et Déjanire , qui se font passer pour des dames de qualités.

Le chevalier tombe inévitablement amoureux fou de Mirandoline ; celle-ci alors se rétracte, feint de ne rien com­ prendre à ses déclarations , s'en étonne, joue les ingénues et accorde, devant tou s, sa main à son valet Fabrice qui l'a tou­ jours aimée.

La grande fête de la comédie italienne L a Locandiera offre ainsi une observation cynique de l'amour.

Goldoni dit de sa pièce qu'elle est "la plus mo­ rale , la plus utile, la plus instructive" de toutes ses comédies car "elle enseigne aux hommes à fuir les dangers de l'amour pour ne pas y succomber" .

En cela, La Locandiera incarne tout à fait une certaine manière d'être vénitienne, qui consiste à regarder Je flot de la vie dans toute sa fantaisie et à analyser le cœur humain .

Mirandoline (qu'on peut traduire par "à admi­ rer") est une soubrette de convention qui, grâce à la richesse langagière de son créateur, devient une fraîche et adorable coquette pétillante qui joue avec Je quotidien.

Tout l'espace scénique est occupé par ce personnage inspiré de Molière , Je maître de Goldoni .. »

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