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cas - Langues et Linguistique.

Publié le 07/05/2013

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cas - Langues et Linguistique. cas, catégorie grammaticale qui s'associe au nom pour en indiquer la fonction syntaxique au sein de la phrase. La grammaire traditionnelle ne considère comme pertinente la notion de cas que dans les langues flexionnelles (voir flexion), où la fonction syntaxique (sujet, objet, etc.) est marquée par des morphèmes flexionnels (généralement des suffixes) qui s'attachent à la base nominale. Dans ces langues, dites aussi « à cas « (comme le latin, le russe, l'allemand ou l'arabe), le nom changera de forme flexionnelle selon la fonction qu'il joue dans la phrase. Par exemple, dans les deux phrases latines uenator lupum occidit, « Le chasseur a tué le loup «, et lupus uenatorem occidit, « Le loup a tué le chasseur «, ce sont les variations formelles du nom qui permettent de reconnaître les fonctions syntaxiques : lupus est la forme du nom (loup) qui marque le cas dit nominatif (qui correspond, approximativement, à la fonction sujet), alors que lupum est la forme de ce même mot qui marque le cas accusatif qui correspond à la fonction de complément d'objet direct. Il en est de même mutatis mutandis pour les deux formes nominales uenator et uenatorem (respectivement forme sujet et forme objet). Le cas varie d'une langue à l'autre, à la fois en nombre -- allant de deux (comme en ancien français ou en masai), à une cinquantaine (comme en avar ou en tabarassan), en passant par des situations intermédiaires, comme en hongrois où on en dénombre une vingtaine --, et en nature fonctionnelle (un cas donné n'a jamais tout à fait la même valeur fonctionnelle dans deux langues différentes, puisque cette valeur est déterminée par opposition aux autres cas présents dans la langue). Il convient enfin de préciser que le cas ne constitue que l'une des stratégies dont disposent les langues pour marquer les fonctions syntaxiques. Ainsi, en français moderne, où les flexions casuelles ne subsistent que dans le domaine des pronoms (par exemple il / le / lui qui marquent respectivement le sujet, l'objet direct et l'objet indirect), la fonction syntaxique est marquée positionnellement. Au-delà des prépositions à et de qui y jouent un rôle, la fonction d'un syntagme nominal est principalement marquée par la position qu'il occupe au sein de la phrase (dans une phrase active canonique, le sujet est joué par le groupe nominal qui précède le verbe, le complément d'objet par le groupe nominal qui le suit). C'est pour cette raison que l'ordre des mots est pertinent dans les langues dites positionnelles, comme le français, mais moins pertinent dans les langues casuelles. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.

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