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Le catharisme

Publié le 25/03/2011

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Le catharisme tire son origine d’un mouvement qui est apparu au Xeme siècle dans les pays de l’orient grâce à des influences complexes et lointaines, et s’est ensuite répandu en Europe occidentale au XIeme siècle en passant par la Turquie et l’Italie. Mais malgré sa large propagation dans l’Occident, le catharisme ne restera présent que dans la Sud de la France et dans quelques îles encore sous l’autorité de l’Italie ; les cathares restent alors minoritaires aux autres religions. Ils ont ensuite été traités d’hérétiques ; les cathares critiquaient beaucoup les pratiques religieuses des catholiques et des autres religions même si le catharisme tient une partie de ses croyances de ces religions, et surtout des catholiques. Qu’est-ce qui différencie alors le catharisme des autres religions chrétiennes ? On parlera, en première partie, du catharisme en général, puis, en deuxième partie, de la société cathare et enfin, en troisième et dernière partie, de la fin du catharisme.  

Le catharisme, une hérésie sexuelle ?
Oui. Les cathares sont des « purs ». Une pureté dégagée de la matière corrompue, en quête d’une « lumière » salvifique. Autrement dit, le catharisme est une réplique médiévale du manichéisme. Le passage de l’un à l’autre s’est fait au Xe siècle, via les nombreux contacts entre Orient et Occident. Pourquoi le catharisme se méfie-t-il de la sexualité ? Parce que Dieu n’a pas crée le monde matériel. Ce dernier est l’œuvre d’un dieu mauvais. Conséquence logique : il faut se méfier de toutes les réalités charnelles. La hiérarchie de l’Eglise catholique est disqualifiée, tout comme ses sacrements. Le plus dangereux, aux yeux des cathares, est sans doute celui du mariage. Car l’amour conjugal suppose sexualité et fécondité. Sanctifier le lien entre les époux est une façon de retarder leur délivrance. Chez les « parfaits », le vœu de chasteté ressemble à celui des religieux catholiques. Les « bons hommes » sont souvent définis comme « ceux qui ne touchent pas les femmes ».
Pour éviter tout contact de mixité, le baiser de paix se propage de «bons hommes » en « bonnes femmes » par l’intermédiaire du livre des Evangiles, posé contre l’épaule. Pour limiter la tentation, « bons hommes » et « bonnes femmes » évitent de s’asseoir sur le même banc. Dans le catharisme, la rupture du vœu de chasteté est une faute lourde. Elle entraîne la nullité de l’ordination du religieux pécheur. Si celui qui a fauté est un évêque, la situation est dramatique puisque sa déchéance affecte rétroactivement la validité des ordinations qu’il a conférées...
D’un côté, les « parfaits » tentent de vivre leur idéal de dépouillement de la matière. De l’autre, les fidèles pratiquent un catharisme mitigé dans le monde. Ils espèrent recevoir à leur mort le consolamentum qui leur ouvrira les portes de l’éternité. Délivrés de la matière et surtout de la résurrection de la chair prêchée par l’Eglise romaine.

« simples croyants.

Ces dernier ne faisaient pas partie de l'Eglise mais ils doivent quand même se montrer respectueuxenvers les parfaits en faisant trois génuflexions en face d'eux pour ensuite recevoir en échange le baiser debénédiction.Les parfaits sont souvent d'origine nobles.

Mais malgré cela, ils devaient travailler avec leurs mains, en pratiquantquelques métiers comme être ouvriers des champs ou herboristes, etc.….

Ces parfaits sillonnaient souvent leurrégion par deux, prêchaient la doctrine cathare et vivaient de la mendicité.

Ils avaient aussi beaucoup d'abstinences: tout ce qui provenait d'un animal ne pouvait être manger sauf le poisson : plusieurs raisons permettent de lajustifier ; premièrement car il était le signe de ralliement des premiers chrétiens, deuxièmement car le Soleil se lèvedans la constellation des poissons et troisièmement car Jésus a multiplié le pain et les poissons pour nourrir lesfidèles.

Ils devaient aussi vivre en couples mais ces deux personnes devaient avoir le même sexe, ce qui donnait auxautres religions une impression d'homosexualité, même si les cathares devaient aussi s'abstenir de tout rapportsexuel.

Tous les ans, les parfaits devaient faire trois carêmes de quarante jours et, en dehors de ces carêmes, il yavait certains jours où ils suivaient un régime strict qui ne comportait que du pain et de l'eau.

Par ailleurs, ils avaientaussi l'obligation de ne pas tuer même en cas de légitime défense.En dehors des autres personnes religieuses, il y avait les simples croyants, villageois ou seigneurs, qui pouvaientfaire ce que les parfaits ne pouvaient pas, c'est-à-dire qu'ils pouvaient manger de la viande, avoir des rapportssexuels et tuer seulement en cas de légitime défense.

Cependant, ils devaient recevoir le consolament au momentde mourir, mais s'ils sont encore bien en vie, ils pouvaient le recevoir et rentrer dans une vie religieuse enrespectant les abstinences comme les parfaits. Avoir une vie comme celle-la ne passe pas inaperçue.

L'Eglise de Rome commence à mépriser le catharisme.

Elledécide alors de se débarrasser de ces hérétiques par la force. En 1204, le Pape Innocent III demande a Raimond VI, comte de Toulouse, a renoncer a protéger les cathares, maissans succès : le Pape l'excommunie alors.

Raimond, de peur que ses domaines ne soit confisqués, il tente de seréconcilier avec Rome : une rencontre avec Pierre de Castelnau, son légat, est alors arrangée au début de 1208.Malheureusement, le légat fut assassiné.

Ce meurtre déclencha alors la première croisade dont le but étaitd'exterminer ces cathares et de donner aux croisés les terres des seigneurs occitans qui acceptaient les cathares.Cette croisade avait pour chef Simon de Montfort.Des 1216, une guerre pour la libération occitane débute.

Mais Toulouse se révolte et Simon de Montfort doitreconquérir le ville ; mais il meurt en 1218 et c'est son fils Amaury qui le succède en tant que chef des croises.

En1222, c'est Raimond VII qui succède à son père, Raimond VI, et continu la lutte.

Amaury de Montfort est ensuitevaincu et rentre chez lui avec son armée.En 1226, c'est le roi Louis VIII prend le relais et mène la seconde croisade.

Le sud de la France s'effondre enquelques temps, et, après le traité de Meaux, en 1229, les terres conquises se rapportent au roi.Le début de l'Inquisition commence en 1233 sous l'autorité de l'Ordre de Frères Prêcheurs.

Mais en 1235, beaucoupd'émeutes surviennent a Toulouse et des inquisiteurs se font expulses ; malgré cela, les inquisiteurs reviennentl'année suivante.

La lutte recommence et le château de Peyrepertuse est pris en 1240.

Puis beaucoup d'hérétiquesse sont réfugiés à Montségur, mais, après onze mois de résistance, les occitans sont finalement battus.

En 1244,210 fidèles se sont rendus et se sont jeter dans le bûcher ; l'Eglise cathare est, a partir de ce moment-la, détruite.La guerre sera finalement terminée en 1255 avec la chute du dernier groupe de résistance (bastion).Plusieurs personnes qui ont encore la pensée cathare essayeront de remettre sur pied le catharisme mais en vaincar ils se feront arrêtés puis exécutés. Le catharisme se dit alors d'une religion chrétienne mais elle n'a pas, a peu près, les mêmes croyances que lesautres religions chrétiennes.

Elle possède aussi une société très hiérarchisée et des pratiques très différentes (lesabstinences).

Mais cette religion n'a pas dure longtemps et s'est finalement détruite par les croisades.On peut alors conclure que les croyances, plus ou moins différentes, les pratiques et la société hiérarchisée ducatharisme différencient le catharisme des autres religions chrétiennes.. »

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