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Les céramiques de l'Equateur présentées à Paris, au Petit Palais

Publié le 17/12/2011

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Trois cents pièces de céramique en provenance de l'Equateur sont présentées à Paris au Petit Palais jusqu'au 25 février (Richesses de l'Equateur). On aurait pu craindre, devant un tel amoncellement de terres cuites, la monotonie et l'ennui, mais il n'en est rien. Ces « richesses « d'avant la conquête espagnole, art pauvre en comparaison de ce qu'offre, par exemple, le Mexique précolombien, sont en réalité d'une variété, d'une invention et d'un charme bien rares. Dans un monde qui n'avait pas de sculpture, pas de tissus, guère de cuivre ou d'or, une architecture peu développée, la terre a suffi à tout et l'art y a trouvé son compte avec une diversité de formes et de décors véritablement inépuisable.

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« venant du château de Verteuil, et celle de Cluny, achetée à la municipalité de Boussac.

Au milieu, le fascinant Narcisse, acquis récemment par le musée de Boston, auquel font écho d'autres millefleurs à fond bleu-noir Sémiramis, d'Honolulu, Concert des Gobelins, Jeux Larcade du Louvre.

En face, les cerfs ailés de Rouen, qu'on ne se lasse pas d'admirer.

De l'autre côté, préludant à la Dame de Cluny, trois pièces uniques en leur genre puisqu'elles mon­ trent que la poésie des personnages enlevés sur un fond rose se rencontrait déjà dans la tapisserie dès le début du xv• siècle.

Les Anges d'Angers, trois pièces millefleurs à sujet religieux, cc qui est exceptionnel, occu­ pent la rotonde du premier étage.

Le même genre héraldique se poursuit ensuite avec quel­ ques tapisseries mal connues souvent, au pre­ mier rang desquelles viennent celles du château de Commarin et la pièce de François d'Angou­ lême du musée de Boston.

A la suite viennent les scènes de genre des années 1500, scènes de chasse le plus souvent (celles qui étaient na­ guère à Thoisy-la-Berchère et celles, inédites, d'une collection particulière), mais aussi ber­ geries, vendanges, cueillettes des fruits, réu­ nions en plein air (dont celle, admirable, de Manchester), à quoi s'ajoutent deux allégories des Arts libéraux, et surtout les pièces symbo­ liques du musée de Cleveland qui furent autre­ fois à Chaumont-sur-Loire.

La dernière salle est consacrée à Bruxelles dont la production éclate, dès la fin du _xv• siècle, d'une beauté singulière parce que les peintres ont obtenu en 1476 le monopole du dessin des esquisses.

On voit les deux parements d'autel du cardinal de Bourbon, du Trésor de Sens, et La chute et rédemption de l'homme, de Metro­ politan, si ingénieusement composée, et surtout la Tapisserie Mazarine, de Washington, un des sommets d'un art riche en chefs-d'œuvre.

Si la grande tenture de chœur d'Aix-en-Provence est assez connue en France, ce n'est pas toujours le cas de pièces rares venues d'Angers ou de Lyon et surtout, en provenance d'U.R.S.S., com­ me Mestra et Jason, qui sont de bons exemples du lyrisme ornemental des peintres bruxellois.

Une pièce de la Légende du Sablon annonce déjà, par son esprit, la Renaissance et sa nou­ velle inspiration.

Deux pièces de Bruxelles ter­ minent l'exposition : La Création et Le Juge­ ment dernier.

Quand les archéologues descendent sous la mer Les découvertes archéologiques subaquatiques ne cessent de se multiplier depuis une quinzaine d'années.

Ce qui était primitivement le seul fait du hasard est devenu la conséquence d'une volonté.

Les épaves ou les trésors engloutis existent et on a maintenant les moyens d'aller les chercher là où ils sont, de les étudier in situ et d'en sauver ce qui peut être sauvé.

C'est à cette discipline naissante que l'Unesco vient de consacrer un ouvrage très documenté, réalisé par des spécialistes du monde entier : L'archéo­ logie subaquatique, où l'on trouve l'état de la question.

Pillage d'épaves il n'y a pas si longtemps, et qui risque fort de le rester encore longtemps malgré les règlements extrêmements stricts édictés à son sujet et malgré les amendes infli­ gées aux tricheurs, la plongée archéologique exige, pour être menée à bien, non seulement un matériel souvent compliqué et coûteux, de plus en plus adapté aux besoins, mais des équipes entraînées spécialement, composées à la fois de sportifs et de chercheurs scientifiques.

Le plus ancien bateau retrouvé date du XIII" siè­ cle avant notre ère.

L'époque hellénistique et les siècles romains sont très bien représentés en Méditerranée.

Certaines cargaisons se sont conservées jusqu'à nous; pour la majorité, elles sont constituées d'amphores de vin dont le commerce était important entre l'Italie, la Grèce et la Gaule.

Une carte des routes du vin et des études sur l'économie internationale ont pu, à partir de là, être réalisées.

Entre 1900 et 1968, dix-huit épaves méditerranéennes ont été étudiées en détail; c'est d'elles que proviennent des œuvres comme le célèbre éphèbe d'Anticy­ thère ou le Zeus d'Artémision.

Il reste un travail considérable à accomplir.

L'éphèbe d'Ag­ de, statue du IV" siècle avant notre ère, décou­ verte dans le cours de l'Hérault il y a une douzaine d'années, est un autre exemple de la moisson qui attend les clubs de plongée.

Les côtes de l'Atlantique et de la Manche, qu'on commence seulement à explorer systématique­ ment, sont également riches d'épaves anciennes.

Une des plus remarquables trouvailles faites en Europe au cours de ces dernières années dans ce domaine est celle du bateau suédois, le Wasa, lancé à Stockholm en 1628 et qui coula, la même année, par trente mètres de fond avec tout son armement et son gréement, son mobilier et ses réserves.

Renfloué en 1960, restauré à partir de 1966, ce magnifique vais­ seau intact constitue un document de premier ordre, comme il n'en existe nulle part dans le monde, sur la marine au début du XVII" siècle, et la construction maritime avant la générali­ sation des techniques inventées au XVIII" siè­ cle.

Les routes commerciales de l'Atlantique, sur les rivages américains, sont riches aussi en épaves, celles des galions qui faisaient route d'Espagne aux Antilles puis retournaient en Europe en passant par le détroit de Floride, passage obligé.

Quand les ennemis ne les y at­ tendaient pas, de violents ouragans mettaient parfois les navires à mal.

La flotte espagnole subit son premier grand désastre sur la côte du Texas, près de ce qu'on appelle aujourd'hui Padre Island.

En 1553, la majeure partie, sinon la totalité de la flotte de la Nouvelle-Espagne chargée de l'argent et des produits naturels de la vice-royauté fut détruite par la violence de la tempête.

Un site découvert récemment a permis de retrouver quelques vestiges, de l'ar­ gent, des outils et des armes qui étaient à bord ainsi que quelques éléments des équipe­ ments.

Mais tout le passage abonde d'épaves, jusqu'aux Bermudes.

On en a compté cinq mille sur la seule côte du New Jersey.

Là encore, un champ d'exploration tout neuf s'ouvre aux cher­ cheurs.. »

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