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Le Cercle de craie caucasien

Publié le 27/03/2013

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« Les choses iront à ceux qui sont meilleurs pour elles. Je veux dire Les enfants aux plus maternelles, pour croître et s'épanouir ; Les voitures aux bons conducteurs, pour que le voyage soit bon Et la vallée à ceux qui lui apportent l'eau pour que le fruit soit abondant. « Voilà la morale qui concl ut la pièce de Brecht, où il est surtout question d 'amour maternel, de propriété et de justice.

« « Le soldat Simion Chachava se tient de l'autre côté du ruisseau.

Il porte un uniforme déchiré.» EXTRAITS Dans le prologue, des paysans kolkhoziens discutent de la propriété d'une vallée L'EXPERT.~ Camarades, pourquoi aime-t-on le pays ? Voilà la raison : le pain y a meilleur goût, le ciel y est plus haut, l'air plus vif et plus pmfumé, la voix y résonne mieux, le sol y porte mieux la marche.N'est-ce pas cela ? LE VIEUX, A DROITE.

- La vallée nous appartenait depuis toujours.

LE SOLDAT, A GAUCHE.

-Qu: est-ce que ça veut dire « depuis toujours » ? Rien n' ap­ partient à personne depuis toujours.

Toi­ même, quand tu étais jeune, tu ne t'appartenais pas, tu étais aux princes Kazbeki.

LE VIEUX, A DROITE.

- D'après la loi , c'est à nous la vallée.

LA JEUNE CONDUCTRICE.

-En tout cas' il faut revoir les lois et vérifier si elles restent valables.

LE VIEUX, A DROITE.

-Cela va sans dire.

Est­ ce que c'est sans importance d'avoir tel arbre, ou tel autre auprès de la maison où on est né ? Et les voisins, c'est sans impor­ tance? Nous voulons revenir, même sic' est pour vous avoir près de notre kolkhoze, vous mes voleurs de vallées.

C'est ça, riez encore un coup ...

L'EXPERT.

- Que ce soit ici ou là-bas, VOUS avez droit à l'aide de l'État, et vous le savez fort bien.

LA PAYSANNE, A DROITE.

-Camarade expert, on n'est pas ici au marché.

Je ne peux pas te prendre ta casquette et t'en proposer une autre en disant : « Celle-là est mieux ».

L'autre a beau être mieux, c'est la tienne que tu trouves mieux.

LA JEUNE CONDUCTRICE .

-Un terrain, ca­ marade, ce n'est pas comme une casquette, en tout cas pas dans notre pays.

Vraie ou fausse mère : le jugement du juge Azdak AZDAK.

- Plaignante, et vous accusée : le tribunal vous a entendues et n'est pas parvenu à se faire un conviction quant à la véritable mère de cet enfant.

Il m'incombe en qualité de juge de faire le choix d'une mère.

Je vais organiser une épreuve.

De ssine un cercle sur le sol ...

Mets l'enfant dans le cercle ...

La plaignante et l'accusée, mettez-vous à côté du cercle toutes les deux! ...

Prenez l'enfant par la main.

Celle qui est vraiment la mère aura la force d'attirer l'enfant hors du cercle ...

Traduit par d'Armand Jacob et Édouard Pfrimmer, L 'Arc he , 1960 ~·- « -Nous avons l'ordre du tribunal de conduire à la ville cet enfant trouvé sous ta garde ...

» NOTES DE L'ÉDITEUR Rédigée en 1945 et montée pour,la première fois à Berlin , en 1954, 'par le Berliner Ensemble qui en donna plusieurs représentations à Paris en 1955 , la pièce s'insp ire pour la partie du procès d'une légende chinoise dont le poète et sinologue autrichien Klabund avait déjà tiré un ouvrage intitulé Le Cercle de craie, Mais, dans la tradition chinoise, c'ét. »

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