CGT

« CGT 1 La ConfédératiOn générale du Travail (CGT) regroupe environ 2 400 000 adhérents (5 500 000 à la Libération).

Elle est ainsi l'organisation syndicale française la plus représentative.

Bien qu'officiellement indépendante de tout parti politique, elle entretient des liens notoires avec le Parti communiste.

Son secrétaire général Georges Séguy, qui a succédé à ce poste à Benoît Frachon en juin 1967, est membre du bureau politique du PCF .

2 Fondée en 1895 , la CGT a subi de nombreuses muta­ tions.

Avant 1914 prédomine l'influence du syndicalisme révolutionnaire .

La Charte d'Amiens (1906) voit da)'ls le ·syndicalisme l'instrument nécessaire et suffisant de l'éman­ cipation sociale.

Elle revendique donc une stricte indépen­ dance à l'égard des partis politiques et préconise la grève générale révolutionnaire.

La guerre de 1914 provoque une grave crise à la CGT .

Son secrétaire général, Léon Jouhaux, se rallie à l' " union sacrée,.

et entre dans le cabinet de guerre.

Unfl minorité conduite par Pierre Monatte, se réclamant de l'Internationalisme ouvrier, mène au contraire une campagne pacifiste.

Les oppositions vont s'aviver et aboutir à une première scission syndicale en 1921, un an après la formation du Parti communiste français.

Les minoritaires, exclus de la CGT, fondent la CGTU (Confédération générale du Travail unitaire) au sein de laquelle l'influence du PCF est prépondérante.

3 Dès lors, l'histoire de la CGT est celle des rapports entre le Parti communiste et le Parti socialiste.

L'unité syndicale se recrée en 1935, au moment du Front popu­ laire, se brise en 1939 après la signature du Pacte ger­ mano-soviétique, se refait çjans la Résistance en 1943, se brise à nouveau en 1947 avec le début de la guerre froide.

A travers ces péripéties, c'est l'ancienne équipe de la CGTU qui a pris la tête de la CGT , tandis que les disciples de Léon Jouhaux n'ont plus en main qu'une centrale mino-. »