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Changement de sexe et état civil

Publié le 18/09/2012

Extrait du document

De nombreuses dispositions de notre droit se fondent sur la distinction

fondamentale entre les individus de sexe féminin et ceux de sexe masculin.

Avec le cas des transsexuels, les juges se retrouvent confrontés à

plusieurs problèmes épineux.

« chirurgical notamment, d'adapter l'anatomie à la psychologie .

L'ordre des médecins reconnaît ces pratiques depuis 1983 .

De nombreuses règles de déontologie très strictes viennent les encadrer.

De son côté, le juge pénal a accepté d'écarter les incri­ minations pesant sur les mé­ decins .

Les atteintes à l'inté­ grité physique des patients se trouvent justifiées par le but thérapeutique des interventions .

• Les droits du trans­ sexuel : Aucun de nos textes ne traite de ce cas.

Toutes les questions les concernant n'ont donc trouvé de réponse que de­ vant les juridictions fran­ çaises et internationales.

Les juges ont d'abord admi s la possibilité de changer de prénom en vertu de l'article 57 alinéa 3 du Code civil qui autorise le changement à celui qui justifie d' un intérêt légitime .

La Cour de cassation n'ac­ ceptait, en revanche, le changement de sexe dans l'état civil que lorsque l 'opération avait été impo­ sée, par exemple lors d'une détention en camps de concentration.

D'abord fondé sur le principe d'in­ disponibilité de l'état des personnes (de 1975 à 1989), ce refus a ensuite été justifié par le fait que le transse xuel, même s'il a subi une intervention chi­ rurgicale, n'acquiert jamais toutes les caractéristiques LA LOI ET VOUS du sexe opposé ( 1990).

Certaines juridictions de degré inférieur pronon­ çaient cependant la rectifi­ cation de l'acte d'état civil.

Leurs décision s ne faisant l'objet d'aucun pourvoi en cassation, acquéraient fré­ quemment un caractère irrévocable.

Par un arrêt important du 1 1 décem­ bre 1992, les juges su­ prêmes ont fini par ad­ mettre la rectification des actes d'état civil du trans­ sexuel, se fondant sur un droit fondamental au res­ pect de la vie privée et fa­ miliale.

Cette décision ne manquera pas d'a vo ir des répercussions sur l'exer­ cice d'autres droits tel que le droit au mariage et à la filiation.

Sur le changement de prénom , voir un arrêt ,rendu par la Cour de cassa­ tion le2 1 mai 1990(publiéauJuriscla sseur périodique 1990, édition générale, II, 21588, rapporteur MASSIP, conclusions FLIPPO) .

Sur la rectification du sexe dans l'état civil, voir les arrêts > et > de l'assemblée plénière de la Cour de cassa­tion du Il décembre 1992 (publié au Juri s­ classeur périodique 1993 , édition géné­ rale, Il, 21991, conclusion s JÉOL, note MÉMETEAU).. »

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