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Chénier et Lamartine jugés par Victor Hugo.

Publié le 20/03/2011

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lamartine

   Matière. — En 1820, le jeune Victor Hugo, dans un article du Conservateur littéraire, établissait un parallèle entre André Chénier, dont les poésies avaient été révélées au grand public l'année précédente, et Alphonse de Lamartine, dont les Méditations venaient de paraître.    Hugo aboutissait à cette distinction : « Chénier est romantique parmi les classiques, Lamartine est classique parmi les romantiques «. Vous apprécierez la formule.

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« lieu de contrefaire des imitations (M.

Faguet). « Chénier résume l'esprit encyclopédique » (A.

France) : athéisme, passion de la science et foi dans le progrès. « Goût Louis XVI » (A.

France) : voluptés élégamment sensuelles, jolis festins, fleurs et baisers (Elégies). Rêve pastoral d'une vie champêtre mise à la mode par Rousseau.

Théorie de l'imitation très proche de celle de LaFontaine dans YEpitre à Huel (bien que cette théorie ait évolué). b) Par la forme : Langue nourrie de tours et de procédés grecs et latins, versification où il s'efforce à reproduire la liberté et lavariété du vers antique. 2° Lamartine romantique. a) Par le fond : Nature associée aux émotions de l'homme : elle n'est pas seulement un cadre, mais une confidente et presque unecomplice. L'amour devient un sentiment profond, de caractère presque religieux. Poésie intime, rêveuse, mélancolique, type même du lyrisme romantique. b) Par la forme : Création d'une langue poétique nouvelle, qui suggère es sentiments plus qu'elle ne les exprime. II.

— Explication de l'attitude de Victor Hugo. A) Jalousie à l'égard de Lamartine. A écarter.

1° Le premier recueil de V.

Hugo ne sera publié qu'en 1823 ; 2° Trop pénétré de sa propre supériorité pour jalouser qui que ce soit. B) Jeunesse du critique. En partie (V.

Hugo a alors 18 ans). A cet âge, on va facilement aux opinions absolues, tranchantes, de sacrifier les nuances, donc l'exactitude, auplaisir d'une belle antithèse.

En outre, V.

Hugo ne se fait pas encore à cette époque une idée très nette duromantisme, et confond classiques et pseudo-classiques. C) Attention prédominante que Y.

Hugo apportera toujours à la question de la forme en littérature (Cf.

Réponse à unacte d'accusation où, pour préciser la portée des réformes réalisées par le romantisme, il insistera sur les questionsde versification et de style). Terriblement verbal, c'est essentiellement sous l'angle du style et de la versification que V.

Hugo juge Lamartine etChénier.. »

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