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Chéreau (Patrice)

Publié le 26/12/2011

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Chef de file du Jeune théâtre contestataire fortement marqué par Mai 68, Patrice Chéreau a vu consacrer la prééminence, que la majeure partie des critiques dramatiques lui reconnaissent, ·par sa nomination, à vingt-huit ans, comme codirecteur du Théâtre national populaire (TNP). Ce metteur en scène, promoteur d'un style de théâtre agressif et provocant, irrite et éblouit à la fois. Aussi est-il presque autant critiqué qu'admiré. Sorte d'enfant prodige de la mise en scène, Patrice Chéreau, selon ses détracteurs, forcerait son talent en manifestant trop de complaisance è l'égard de lui-même.

« Chéreau (Patrice) 91 Dimitri Dimitriadis.

Il monte alors, à Lyon, au Théâtre du Huitième, dirigé par Marcel Maréchal, un " Dom Juan " de Molière que certains considèrent comme un sacrilège.

4 Accablé par les dettes du Théâtre de Sartrouville, Patrice Chéreau est accueilli en 1971 par Giorgio Strehler.

au Piccolo Teatro de Milan, où il monte avec brio, et · toujours en en tirant une leçon historique et sociale, des mélodrames.

De retour en France, il présente un " Ri­ chard Il " de Shakespeare qui soulève enthousiasme et fureur (parmi les furieux se range l'auteur de la tra­ duction, Pierre Leyris).

Nommé codirecteur du TNP avec Roger Planchon, il donne, en 1973, " La Dispute " de Marivaux qui reçoit le même accueil controversé, les admirateurs l'emportant toutefois de beaucoup sur les détracteurs, puis, en 1974, " Toiler ou Scènes d'une Révolution allemande "• de Tankred Dorst, et, en 1975, " Lear "• d'Edward Bond.

Il réalise aussi son premier film " Pas d'Orchidées pour Miss Blandish "• adaptation très libre du roman de J.H.

Chase.

5 La démarche de Patrice Chéreau est résolument poli­ tique et s'attache, avec beaucoup de liberté, à donner un Intérêt moderne aux classiques.

Ses mises en scène se caractérisent par un somptueux sens plastique dans les décors, l'éclairage et les mouvements des acteurs (cer­ tains lui reprochent de trop utiliser ceux-ci à mettre en valeur son propre travail), un découpage très concerté de l'action, un recours à la lenteur, une volonté brech­ tienne de lisibilité alliée au lyrisme poétique.

Il entend communiquer l'angoisse d'un monde en mutation.

" L'es­ sentiel, dit-il, est de raconter une histoire comme on sent qu'elle doit être.

Je veux dégager les idées, les peurs, les espoirs quotidiens dont une œuvre est l'écho, afin de les exorciser.

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Voir aussi : Maréchal, Planchon, Strehler, TNP.. »

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