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Le chevalier au pilon ardent

Publié le 11/04/2013

Extrait du document

Le titre fait allusion à une oeuvre anglaise traduite de l'espagnol, Le Chevalier de l'ardente épée, mentionné dans le premier chapitre de Don Quichotte et datant de 1542. Ces titres de chevalier étaient courants dans les romans de chevalerie.

« Scènes tirées d'autres œuvres de Fletcher et Beaumont : La Reine de Corinthe ...

NOT ~-- ----E -------- Le bourgeois est monté sur la scène et interrompt le Prologue BOUR.

- Depuis sept ans qu'on joue des pièces dans ce théâtre, je l'ai remarqué, vous brocardez toujours les bourgeois ; et voilà que vous appelez votre pièce Le Marchand de Londres.

A bas votre titre, petit garçon, à bas votre titre ! ( ...

) PRO.

- Vous semblez un homme entendu ; que voudriez-vous que nous fassions, monsieur ? BOUR.

- Eh ! Présentez quelque chose qui soit notablement à l'honneur de la Bourgeoisie de la Cité.

PRO.

-Alors, que diriez­ vous de « La Vie et la Mort du gros Drake», ou de « On Répare les Latrines à la prison de la Fleet » ? BOUR.- Je n'aime pas ça ; mais je veux voir un bourgeois, et qui soit de mon métier.

PRO.

- Oh ! vous auriez dû le dire il y a un mois ; maintenant, notre pièce est prête à commencer.

BOUR.

- C'est égal ; il me faut un épicier, et qui fasse des choses admirables.

PRO.

- Qu'est-ce que vous voulez qu'il fasse? BOUR.

- Dame, je veux qu'il...

LA FEMME.

- Mon mari, mon mari (Sa femme en bas.)(.

..

) BOUR.

- Que dis-tu, lapin ? LA FEMME.

-Mon mari ! demande donc qu'il tue un lion avec un pilon ! BOUR.

- Soit! Je veux qu'il tue un lion avec un pilon! Ralph considère et élabore son personnage RALPH.

- Mais quel cœur intrépide se contenterait de demeurer assis en sa bou­ tique, avec, devant lui, un abattant de bois, et un tablier bleu, à vendre du mithridate et de l'eau de dragon, pour les maisons atteintes de la peste, quand il pourrait poursuivre des faits d'armes, et, par ses nobles exploits, fournir la matière d'une si fameuse histoire de ses héroïques prouesses.

BOUR.

- Bien dit, Ralph, baille-moi encore de ces paroles-là, Ralph!(.

..

) RALPH.

- Pourquoi donc ne poursuivrais-je pas, moi, cette voie, à la fois pour mon propre honneur, et pour celui de notre Compagnie, car parmi tous les illustres livres d'exploits, je ne me rappelle pas avoir encore rien lu sur un Épicier errant ; je veux être ledit chevalier.

( ...

)Mon bien-aimé écuyer, et toi, George, mon nain, je vous somme de ne m 'appe­ ler plus dorénavant d'autre nom que « le très courtois et valeureux Chevalier au pilon ardent », et de ne jamais appeler femme du nom de dame ou damoiselle, mais « belle Dame », si elle a ce qu'elle souhaite, · et autrement « Damoiselle en détresse » ; vous appellerez toutes forêts et toutes landes, déserts, et tous chevaux palefrois.

LA FEMME.

-Ceci est très beau, ma foi.

Est-ce que ces messieurs aiment Ralph, croyez-vous mon mari? BOUR.

- Oui-da, sur ma parole, les acteurs en bailleraient pour lui tous_ les souliers de leur boutique.

Traduit de l'anglais par M.

T.

Jones-Davies, Montaigne, 1958 ...

et La Prophétesse John Fletcher (1579-1625) et Francis Beaumont (1585-1615), tous deux issus de familles aisées, se rencontrèrent pendant leurs études au cours desquelles ils écrivirent leurs premières pièces.

Ils travaillèrent ensemble de 1607 à 1613 ; leur pièce la plus connue s'intitule La Tragédie d'une vierge.

deux noms de Beaumont et de Fletcher.

La critique n'a pas encore établi quelles parties de l' œuvre furent écrites par chacun.

Beaucoup pensent que la partie attribuable à Fletcher est minime, reconnaissant dans la prose burlesque et les éléments héroï­ comiques le style de Beaumont.

« L'aspect le plus original de l'ouvrage est dû à la simultanéité des plans sur lesquels il se déploie et à son élément de prétendue improvisation.

( ...

)Le couple des pseudo­ spectateurs qui discutent avec les comédiens et, comme à l'impromptu, critiquent, organisent ou orientent l'action forme une manière de miroir où se réfléchissent l'histoire du Marchand de Londres, celle des Lenjoué et la carrière de Ralph.

Nous avons une double vision de la pièce : la nôtre, directe, et une seconde, indirecte, souvent déformée, retransmise par l'esprit vulgaire de la classe moyenne jacobéenne.

»M.

T.

Jones-Davies, introduction, Montaigne, 1958.

La première édition de 1613 paraît sans auteur.

C'est en 1635 que sont indiqués les 1, 2 Mar y Ev ans Picture Library 3, 4, S Londre s, Evans et Elmsley, 1778 / B .N.

FLETCHER ET BEAUMONT 02. »

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