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LE CHILI (géographie physique)

Publié le 04/11/2011

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chili

Beaucoup de ces sommets élevés sont des volcans; au sud du 35e parallèle ils se sont établis en avant de la cordillère proprement dite et beaucoup d'ent re eux sont encore en activité. Leur présence et celle des grandes fosses sous-marines qui bordent la côte aussi bien au large de Valparaiso (- 5 000 rn) que plus au nord où, en face de Taltal, elles atteignent - 7 000 m, témoignent de la jeunesse de toute la région et de son instabilité.

chili

« Unique au monde par sa configuration, le Chili allonge ses 742 000 km' entre le 17• et le 56• degré de latitude- soit sur plus de 4 200 km -sans que sa lar­ geur excède jamais 350 km.

Sa frontière septentrionale est tracée au coeur d'un des déserts les plus absolus du monde tandis que son extrémité méridionale s'émiette en îles innombrables dans une zone déjà bien marquée par le froid et même par les glaces.

Cette très longue et très étroite bande de terres très diverses est nettement limitée, à l'ouest par le Pacifique méridional pratiquement vide, à l'est par la haute muraille des Andes, le Chili est donc isolé du reste du monde, ce qui a permis la formation d'un peuple mieux individualisé que la plupart des autres peuples d' Améri­ que latine, et cela d'autant plus que la majorité de cette population vit dans la région privilégiée qu'est le Chili central; le climat est le principal responsable de cet état de choses.

Le Ch i li septentriona l Le courant de Humboldt qui circule au large des côtes du Chili septentrional joue le même rôle que celui que nous avons décrit au Pérou et toute la région com­ prise entre la frontière chilio-péruvienne et la vallée du rio Copiapo est un désert.

A l'est d'une chaîne côtière dominant de 600 à 1 000 rn l'océan Pacifique les plateaux de I'Acatama s'élèvent lentement et finissent par atteindre 2 000 rn au pied de la montagne andine.

Ce nord chilien connaît une sécheresse quasi abso­ lue : Iquique, sur la côte, enregistre en moyenne 2,5 mm d'eau par an et certaines stations du plateau sont parmi les très rares points du monde qui, certaines années, ne reçoivent pas une goutte d'eau.

Les lacs, nombreux au temps où le climat était moins sec, ont disparu, mais dans leurs fonds qui s'assé­ chaient se sont accumulés des dépôts salés qui donnent le « caliche » riche surtout en nitrate de sodium.

Les rivières issues des Andes s'épuisent pour la plu­ part avant d'avoir atteint le Pacifique, seuls font excep­ tion le Rio Loo et le Rio Copiapo, mais le canyon où coule le premier est si étroit et si profond que ses eaux sont inaccessibles; par contre le Copiapo, moins enfoncé et mieux alimenté, a permis l'épanouissement d'une belle osasis .

Mise à part cette exception, c'est seulement au pied des Andes que l'on trouvait quelques établissements indiens, un des plus importants se situant dans l'oasis de Calama, au point où le Rio Loa sort de la Cordillère.

La côte est inhospitalière; c'est une très étroite bande de terrasses marines dues à un relèvement du continent; de petites villes s'y accrochent dans des conditions pré­ caires car les séismes sont fréquents, toutefois ces villes, grâce au courant de Humboldt, jouissent d'une tempé­ rature qui n'est jamais trop élevée : la moyenne annuelle est de 20° à Arica, de 17° à Antofagasta, de 16° 3 à Copiapo .

Sur le plateau la végétation est inexistante, les pentes des Andes sont couvertes de maigres prairies nourris­ sant des troupeaux de lamas et d'a lpacas recherchés pour leur laine; on retrouve quelques pâturages dans les oasis ou sur la côte avec de-ci de-là, quelques cactus dans les anfractuosités des rochers.

En fait toute cette région serait restée pratiquement inhabitée si le plateau ne s'était pas révélé très riche, d'abord en nitrate, puis en minerais de tou tes sortes.

Le Chil i cen t ral Au sud du 27• parallèle commence le Chili central, la région privilégiée qui regroupe plus de 4/5 d e la popula­ tion sur moins de 1/ 3 du territoire .

Les Andes occupent à peu près 1/ 3 d'un territoire beaucoup plus étroit que dans le nord; c'est ici qu'elles portent leurs cimes aux altitudes les plus fortes : l'Aconcagua, entourée au nord comme au sud par plu­ sieurs sommets de 5 000 mètres, dresse ses 6 959 rn à la latitude de Valparaiso .

Beaucoup de ces sommets élevés sont des volcans; au sud du 35• parallèle ils se sont établis en avant de la cor­ dillère proprement dite et beaucoup d'ent re eux sont encore en activité.

Leur présence et celle d es grandes fosses sous-marines qui bordent la côte aussi bien au large de Valparaiso (- 5 000 rn) que plus au nord où, en face de Taltal, elles atteignent -7 000 rn, témoi­ gnent de la jeunesse de toute la région et de son instabi­ lité.

Depuis le début du XX• siècle, le Chili a subi 14 séis­ mes d'amplitude supérieure à 8; Valparaiso fut détruite en 1906; en 1939 ce sont 25 000 personnes qui trouvè­ rent la mort au cours d'un tremblement de terre à Con­ cepcion; enfin on se souvient encore des terribles secousses qui ébranlèrent le sud du Chili central en mai 1960 et détruisirent une grande partie de Concepcion, de Chillan, de Valdivia, de Puerto Montt et du centre de l'île de Chiloë.

En dépit de ces catastrophes le relief de cette partie du pays est favorable à l'homme; en effet entre le 30• degré de latitude et le 42• (Puerto Montt) on ne trouve plus, comme dans le nord, un haut plateau entre les Andes et la Cordillère littorale, mais une zone dépri­ mée : « la vallée centrale du Chili ».

Il s'a git en fait d'une succession de bassins élargis par les rivières des­ cendant les Andes.

Pour gagner le Pacifiq ue ces cours d'eau doivent scier à travers la cordillère littorale des vallées souvent étroites, seuls les plus puis sants, le Rio Maule et le Rio Bio Bio, ont pu dégager de larges cou­ loirs jusqu'à l'Océan.

Le fond de la grande vallée est loin d'être plat, il pré­ sente une pente assez forte d'est en ouest : près de San­ tiago on relève la cote 700 rn alors qu'au pied de la chaîne côtière l'altitude n'est plus que de 350 rn à peine .

Parfois, entre les bassins, s'intercalent des éperons rocheux qui peuvent atteindre 800 rn; par contre de Santiago à Puerto Montt, au lieu d'une succession de bassins on trouve une seule plaine centrale qui atteint 60 km de large au niveau du Rio Bio Bio.

Par ailleurs l'altitude moyenne décroît du nord au sud, passé le Rio Bio Bio le fond de la grande vallée est tapissé de dépôts morainiques, il n'est plus qu'à 120 rn au-dessus du niveau de la mer qu'il rejoint p ar une série de terrasses à Puerto Montt; à ce niveau la chaîne andine est fortement marquée par l'érosion glaciaire :. »

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