Chimie écologique

« 4 · Ces hypothèses ont été amplement confirmées par les travaux de l'Américain L P.

Brower et du Suisse T.

Reichstein (Bâl.e).

Etudiant le geai bleu et plusieurs variétés de papillons, ces chercheurs ont montré que l'oiseau, après avoir subi une eltpérience de vomissement, rejette le papillon sur simple examen visuel.

Le rejet a lieu même lorsque le papillon a été nourri avec des feuilles de chou inoffensives : l'oiseau a donc associé le stimulus visuel à l'expérience gu$tative.

5 Il apparait aussi que les quantités de poison accu­ mulées par les diverses espèces d'insectes sont très variables.

Certaines n'atteignent pas la dose vomitive, ce qui laisse la possibilité aux oiseaux, en cas de raré­ faction des Insectes, de se nourrir de papillons habituelle- .

ment refusés.

Selon l'abondance des plantes à cardio­ glycoslde, une fraction plus ou moins importante des insectes d'une contrée donnée contiendra du poison, mais la présence de celui-cl chez certains individus seu­ lement suffit pour protéger l'ensemble de le population.

6 Ce type de comportement peut favoriser plusieurs genres de mimétismes.

Ainsi, la couleur et la forme des ailes de l'espèce à poison sont-elles copiées par un autre papillon qui prolifère alors sans mal.

De même, .

des espèces distinctes, mais toutes les deux vénéneuses, peu­ vent acquérir le même aspect.

Ce dernier type de mimé­ tisme favorise le prédateur en diminuant le nombre de formes et de couleurs qu'li doit garder en mémoire.. »