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Le chômage

Publié le 06/02/2013

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A la suite de la crise des « subprime « de l'été 2007, les économies des pays développés subissent un net ralentissement de leur croissance économique en 2008. Aux Etats-Unis, le gouvernement Bush n'a pas Hésité à soutenir l'expansion en diminuant fortement les impôts, ce qui a creusé le déficit budgétaire. Une politique de relance est une politique économique conjoncturelle qui a pour but de relancer l'économie d'un pays ou d'une zone monétaire lorsque ses capacités de production sont sous-utilisées. La finalité est de favoriser la croissance pour lutter contre le chômage. Pourquoi faut-il des politiques conjoncturelles ? Les politiques conjoncturelles assurent la régulation des fluctuations économiques. L'observation du fonctionnement des économies de marché fait apparaître des déséquilibres macro-économiques : des crises se produisent, le niveau des prix s'envole, le déficit extérieur se creuse, le chômage croit etc... En particulier, la production et l'emploi sont souvent inférieurs à ce qu'ils pourraient être. C'est particulièrement le cas depuis la crise de 2008. Le taux de chômage s'élève ainsi en France à 10% de la population active aujourd'hui. Le Produit Intérieur Brut (qui mesure le volume de la production totale sur le territoire pendant 1 an) a, quant à lui, reculé de 2,7% en 2009 par rapport à 2008. L'analyse de l'équilibre emplois-ressources n...

« La politique de relance s'inscrit dans une vision keynésienne de l'économie.

C'est à J.-M.

Keynes (1883-1946) qu'il revient d'avoir posé le premier le problème de la régulation de l'économie par le seul marché.

Il développe sa thèse dans les années 1930, notamment dans son ouvrage majeur, Théorie générale de l'intérêt et de la monnaie en 1936.

Cette période est particulièrement grave parce que l'on assiste à une amplification de la crise de 1929.

Il montre que l'ajustement attendu par une flexibilité des prix sur le marché rend illusoire un retour à l'équilibre de plein-emploi.

Au contraire, la baisse des prix et des salaires amplifie le cycle vicieux de la récession économique.

La demande effective anticipée par les entrepreneurs diminue.

Le volume de la production se contracte, de même que l'emploi.

Il y a donc équilibre économique mais équilibre de sous-emploi des facteurs de production, en particulier du facteur travail.

Le chômage est donc de nature involontaire, il s'explique par une demande effective insuffisante dans l'économie. Cette manière de repenser l'économie conteste de manière définitive la vision classique de l'économie telle qu'elle fut présentée dans la loi des débouchés de J.-B.

Say : celui-ci affirme dans son Traité d'économie politique en 1803 que « c'est la production qui ouvre des débouchés aux produits », que « l'achat d'un produit ne peut être fait qu'avec la valeur d'un autre » et enfin qu'« un produit terminé offre, dès cet instant, un débouché à d'autres produits pour tout le montant de sa valeur ».

Cette loi affirme qu'aucune crise de surproduction n'est possible dans une économie régulée par le fonctionnement du marché, parce que l'offre engendre une demande qui lui est équivalente.

Le revenu injecté par l'opération de production donne naissance à la fois à de la demande et à de l'investissement supplémentaire, par la hausse de l'épargne. C'est sur ce dernier point que Keynes concentre sa démonstration, en montrant qu'une partie de l'épargne peut être thésaurisée et ainsi retirée du circuit.

La surproduction est possible et ce phénomène est renforcé par une loi particulière, la loi psychologique fondamentale qui stipule selon lui que la hausse du revenu dans une société s'accompagne d'une hausse de la propension marginale à épargner (et donc d'une baisse de la propension marginale à consommer).

La demande effective peut donc être insuffisante pour générer le plein-emploi.

L'intervention de l'État devient ainsi légitime pour générer un surplus de richesses dans l'économie.

Elle passe par plusieurs domaines d'intervention, en priorisant l'investissement pour dynamiser le mécanisme du multiplicateur. La politique de relance présente donc clairement un objectif contra-cyclique : elle est utilisée pour relancer la croissance à un moment où celle-ci s'essouffle.

L'objectif de toute politique économique est d'atteindre le niveau d'activité le plus élevé possible.

On mesure l'efficacité de ces politiques par le carré magique mis en évidence par N.

Kaldor (économiste keynésien).

La hausse des dépenses publiques génère une hausse du revenu dans l'économie.

On assiste alors à une succession de vagues de consommation qui alimentent une demande croissante.

La hausse de la consommation renforce aussi l'investissement par effet d'accélérateur (la variation de la demande entraîne une variation plus que proportionnelle de l'investissement).

La hausse du revenu induite par ces vagues successives de consommation est alors plus que proportionnelle par rapport à la hausse initiale des dépenses de l'État.. »

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