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LE CHRIST ET L'ANGE de IL MORETTO

Publié le 13/08/2012

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Commandée peut-être par la Compagnie de la Très-Sainte-Croix, la toile se trouvait à l'origine dans la chapelle de la Sainte-Croix-d'Or de l'ancienne cathédrale, comme en témoignent les sources d'époque.

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« LE CHRIST ET L'ANGE Vers 1550 Peintre italien xvf siècle Huile sur toile 209 x 126 cm --------------------------------------~--------------, Biographie ~ L'on a peu de certitudes sur la vie d'Alessandro Bonvicino, dit «il Moretto », mais indiscutablement jl fut avec Savoldo et Romanino l'artisan de la meilleure période de la peinture à Brescia.

Il est certain cepen­ dant que cet artiste naquit dans cette ville vers 1498 et qu'il n'y fit pas seulement son apprentissage mais qu'il y travailla également au service de la bourgeoisie et du clergé local.

Selon les sources anciennes, il fut apprenti dans l'atelier de Titien à Venise mais l'on n'en possède aucune preuve.

Il travailla certainement entre 1521 et 1524 avec le peintre Floriano Ferramola à la déco­ ration du buffet d'orgue de l'ancienne cathé­ drale, avec Les Saints Faustino et Giovita à cheval.

Ami de Lorenzo Lotto, avec qui il travailla à Bergame, Moretto étudia le chro­ matisme vénitien en se familiarisant avec l'art de Giorgione et celui de Titien, ainsi que le naturalisme lombard de Vincenzo Foppa, mais surtout il admira les œuvres de son concitoyen, et aîné de quelques années, Girolamo Romanino.

De 1521 à 1524, il exécuta une partie de l'ornementation de la chapelle du Saint Sacrement à l'église Saint-Jean-l'Évangéliste de Brescia.

Cependant, c'est entre 1525 et 1550 que le peintre rencontra le plus de succès.

L'extrême simplicité de forme, impré­ gnée d'un sentimentalisme quasi romantique, fit la fortune de sa peinture auprès de sa clientèle, tant religieuse que laïque.

Le chef­ d'œuvre de cette période reste Le Christ avec l'ange.

Moretto mourut entre novembre et décembre 1554.

© Nardini Editore, 1993.

VPC Larousse -Laffont pour l'édition française 1993 Analyse ......, Un endroit dépouillé, en grande partie occupé par un escalier qui symbolise l'ascèse et la purification, est dominé par deux pers onnages : en bas le Christ, assis, nu et couvert de plaies, plus haut l'ange qui tient la tunique ensa nglantée.

On discerne sur leurs visages, notam me nt sur celui de l'ange en pleurs, le drame qui est en train de se produire.

Un des moments de la passion du Christ est ici ramassé en une scène ·c o nstruite avec simplicité par le croisement de lignes hori­ zontales et diagonales, et rendue enc ore plus frappante par l'emploi d'une palette ré duite à l'essentiel, n'employant que deux gammes de teintes - des gris s'opposant aux roses du bâti- - ment.

Moretto réussit magnifiquement à trans­ mettre aux fidèles les nouvelles valeurs morales prônées par l'Église de la Contre-Réf or me, en épurant la scène sacrée de toute la pompe qui avait caractérisé la peinture italienne de la pre- mière moitié du XVI e siècle.

· L'œuvre C Commandée peut-être par la Compa gnie de la Très-Sainte-Croix, la toile se trouvait à l'origine dans la chapelle de la Sainte-Croix-d'Or de l'an­ cienne cathédrale, comme en témoignent les sources d 'époque.

Installée au-dessus de la porte de la chancellerie, dans la salle du conseil du palais de la Loggia à la fin du XVIf siècle, elle y resta jusqu'en 1850, date à laquelle elle fut transférée à son emplacement actuel.

L'œuvre a été restaurée et exposée en 1988, à l'occasion de la grande exposition que la municipa­ lité de Brescia avait consacrée à son illustre conci­ toyen .

Photo Scala, Florence.

22-09. »

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