Devoir de Philosophie

cisaillement du vent

Publié le 10/12/2012

Extrait du document

LUTTE CONTRE LE CISAILLEMENT DU VENT A DAKAR YOFF : SOLUTION TECHNOLOGIQUE OU METEOROLOGIQUE ? Par Dr Cheikh Sadibou SOW Chargé de Planification DGDI ASECNA Résumé : La communauté aéronautique internationale a pour la première fois en 1964 affuté ses armes pour organiser un début de lutte contre le phénomène du cisaillement du vent. Depuis les efforts d'innovation technologiques n'ont pas permis de disposer d'outils ou d'équipements efficaces de détection du phénomène à partir du sol. Ce qui justifie la pertinence du programme AMDAR mis en ?uvre et basé sur la solidarité des pilotes entre eux qui doivent partager l'information lorsqu'ils rencontrent le phénomène. Dans ce travail, après avoir montré que l'information de la présence du cisaillement du vent était bien contenue dans le message TEMP, nous proposons la mise en ?uvre d'une méthode simple signalant aux pilotes la présence d'un cisaillement du vent au dessus de l'aérodrome pour leur permettre de prendre leurs précautions. INTRODUCTION Une réunion conjointe OACI-OMM (MET/OPS) tenue à Paris en janvier/février 1964, avait reconnu pour la première fois que la connaissance du phénomène de cisaillement du vent est un besoin opérationnel aéronautique particulièrement à l'atterrissage. Cette même réunion avait recommandé que soit menées des études sur l'occurrence des gradients verticaux du vent entre 10 et 100 m, sur des aérodromes internationaux. En réponse positive à cette recommandation, le site de Dakar-Yoff a vu l'Agence pour la sécurité de la navigation aérienne (ASECNA) mener une étude dont le rapport fait l'objet de la note n°19 publiée par la Direction de l'Exploitation Météorologique (1969). Nous consacrons une partie du premier chapitre de cette étude présentant les efforts consentis par l'ASECNA, au résumé de cette note. Les cisaillements de vent dont Badner (1979) fait une revue comprennent ceux qui sont liés aux orages et lignes de grains et aussi ceux que l'OMM (1969) vise et qui nous intéressent dans ce travail Le chapitre 2 est consacré à l'utilisation des données de radiosondage en vue d'effectuer une climatologie de la circulation dans les basses couches ainsi qu'à la détection de cas de cisaillement observés cette année, au dessus de l'aérodrome de Dakar. Dans le chapitre 3 précédant la conclusion, nous discutons des résultats de l'exploitation des radiosondages et proposons une procédure palliative pour lutter contre ce phénomène dangereux pour l'aviation, en attendant d'acquérir la solution technologique convenable pour combattre ce danger. I- Efforts consentis par l'Agence 1- Résumé de la note n° 19 L'étude a consisté à enregistrer le vent à une hauteur du sol de 90 m dans un site implanté dans la colline des Mamelles situé à quelques centaines de mètres à vol d'oiseau de la station météorologique de l'aérodrome où le vent est mesuré à 10 m. On enregistre dans ces deux sites, les données de direction et de vitesse du vent aux huit heurs synoptiques pendant la période allant du 1er juillet 1968 au 30 juin 1969. Ayant éliminé un certain nombre (542) d'observations ou manquantes, on dispose de 2378 couples de mesures de vent sur les 8*365=2920 potentielles. On évalue le cisaillement du vent en faisant la différence entre la vitesse du vent à 90 m et la vitesse du vent à 10 m. Cette différence toujours positive prouve que dans la couche de 10 à 90 m, le vent augmente avec l'altitude. On subdivise ces écarts en quatre classes de valeurs inférieures à 5 (c'est la classe des faibles cisaillement),suivi de la classe des écarts compris entre 5 et 9 Kt correspondant au cisaillement modéré; la classe du cisaillement fort prend des valeurs d'écart comprises entre 9 et 12 KT et les cisaillent forts correspondent à des valeurs d'écarts supérieures à 12 Kt. Les cisaillements possèdent cependant un module variable selon les saisons: les forts cisaillements sont essentiellement observés pendant la saison sèche entre novembre et avril. L'augmentation de la vitesse du vent avec l'altitude observée dans la couche de 80 m au dessus de Dakar, n'est pas respectée partout dans les basses couches, comme nous allons le montrer dans le chapitre II relatif à l'Utilisation des données de radiosondage 2- Autres efforts d'études et d'acquisition d'équipement de lutte contre le cisaillement En plus de cette action de recherche conclue par la note n°19, l'ASECNA qui s'est ainsi comporté en leader régional, a inscrit dans son 4ème plan pluri - annuel de service et d'équipement, le PSE 2000 - 2006, l'acquisition d'un radar profileur de vent pour deux sites dont l'installation a eu lieu en 2005 et 2006. Ces deux radars ont globalement peu fonctionné, le matériel ayant été vandalisé à Ouagadougou et un module de l'équipement étant tombé en panne à Bamako après avoir fonctionné quelques mois, temps assez court pour évaluer positivement ou négativement sa contribution à l'atténuation des effets de la turbulence et du cisaillement de vent dans cet aérodrome.. A l'aide des données de radiosondage de Dakar Yoff utilisées dans le prochain chapitre, la hiérarchie de l'ASECNA a pu être convaincue, à l'occasion de la confection du PSE 2009 - 2013 que les radars achetés ne permettaient pas de détecter les cisaillements du vent observés à une hauteur inférieure à 500 m, ce qui constitue les cisaillements dangereux pour l'aviation de l'avis de l'OACI (2005). Dès lors à la place d'acquérir une demi-douzaine de radars, il avait été décidé d'affiner les études aussi bien de climatologie de sites que d'études technologiques pour le choix d'un équipement performant. A l'issue, des études, le PSE 2009 - 2013 prévoit d'équiper deux autres sites L'étude climatologique est justifiée par le fait que le cisaillement du vent est un phénomène de petite échelle dont le comportement varie en fonction de l'environnement g&e...

« INTRODUCTION Une réunion conjointe OACI-OMM (MET/OPS) tenue à Paris en janvier/février 1964, avait reconnu pour la première fois que la connaissance du phénomène de cisaillement du vent est un besoin opérationnel aéronautique particulièrement à l’atterrissage.

Cette même réunion avait recommandé que soit menées des études sur l’occurrence des gradients verticaux du vent entre 10 et 100 m, sur des aérodromes internationaux. En réponse positive à cette recommandation, le site de Dakar-Yoff a vu l’Agence pour la sécurité de la navigation aérienne (ASECNA) mener une étude dont le rapport fait l’objet de la note n°19 publiée par la Direction de l’Exploitation Météorologique (1969).

Nous consacrons une partie du premier chapitre de cette étude présentant les efforts consentis par l’ASECNA, au résumé de cette note.

Les cisaillements de vent dont Badner (1979) fait une revue comprennent ceux qui sont liés aux orages et lignes de grains et aussi ceux que l’OMM (1969) vise et qui nous intéressent dans ce travail Le chapitre 2 est consacré à l’utilisation des données de radiosondage en vue d’effectuer une climatologie de la circulation dans les basses couches ainsi qu’à la détection de cas de cisaillement observés cette année, au dessus de l’aérodrome de Dakar. Dans le chapitre 3 précédant la conclusion, nous discutons des résultats de l’exploitation des radiosondages et proposons une procédure palliative pour lutter contre ce phénomène dangereux pour l’aviation, en attendant d’acquérir la solution technologique convenable pour combattre ce danger. I- Efforts consentis par l’Agence 1- Résumé de la note n° 19 L’étude a consisté à enregistrer le vent à une hauteur du sol de 90 m dans un site implanté dans la colline des Mamelles situé à quelques centaines de mètres à vol d’oiseau de la station météorologique de l’aérodrome où le vent est mesuré à 10 m.

On enregistre dans ces deux sites, les données de direction et de vitesse du vent aux huit heurs synoptiques pendant la période allant du 1 er juillet 1968 au 30 juin 1969.

Ayant éliminé un certain nombre (542) d’observations ou manquantes, on dispose de 2378 couples de mesures de vent sur les 8*365=2920 potentielles.

2. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles