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LES CIVILISATIONS PRÉHISTORIQUES RECHERCHES DE LABORATOIRE : TYPOLOGIE - SYNTHESE ET PUBLICATION

Publié le 29/11/2011

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Les chercheurs américains ont essayé d'analyser leurs industries lithiques à l'aide d'un ordinateur électronique, procédé qu'ils utilisent largement pour la céramique. Mais ils se sont heurtés aux mêmes difficultés. Quelles sont les caractéristiques valables d'une industrie, celles qui détermineront l'établissement de sa classification ? L'emploi d'un ordinateur nécessite l'établissement d'un code qui les définit.

« observations sur des fiches perforées, qui peu­ vent être de deux sortes; ou bien à chaque objet correspond une fiche individuelle, et les perforations du pourtour se rapportent aux différentes caractéristiques de cet objet; ou bien on établit une fiche par caractéristique définie, et chaque perforation correspond à un objet possédant cette caractéristique.

Quel que soit le principe adopté, l'emploi des fiches perforées, pratique et de manipulation rapide, peut faci­ liter grandement l'étude de synthèse finale; cependant, il n'est applicable qu'à des industries déjà bien connues, dont les caractéristiques sont clairement définies.

Lorsqu'on doit analyser une industrie qui n'a jamais été décrite aupa­ ravant, on ne peut définir au préalable ses caractéristiques .

Ce n'est au contraire qu'à la fin de l'étude que l'on pourra décider que tel trait est caractéristique, ou que deux traits légèrement différents l'un de l'autre sont en réalité une seule et même chose.

Aussi, est-il préférable pour ces industries inconnues, de porter toutes les observations sur des tableaux d'analyse, comportant des colonnes où pourront trouver place toutes les particularités de l'objet.

A partir de ces tableaux se fera la synthèse.

On peut également passer des tableaux d'ana­ lyse à la synthèse, en deux étapes : d'abord traduire les observations portées sur les ta­ bleaux en fiches perforées, puis à l'aide de ces fiches, établir la synthèse finale.

Les chercheurs américains ont essayé d'ana­ lyser leurs industries lithiques à l'aide d'un ordinateur électronique, procédé qu'ils utilisent largement pour la céramique.

Mais ils se sont heurtés aux mêmes difficultés.

Quelles sont les caractéristiques valables d'une industrie, celles qui détermineront l'établissement de sa classi­ fication ? L'emploi d'un ordinateur nécessite l'établissement d'un code qui les définit.

D'une façon générale, quel que soit le procédé employé, la méthode d'analyse doit toujours obéir à un code établi à l'avance.

Toutes les pièces doivent être décrites suivant les mêmes démarches.

Dans les descriptions de type clas­ sique, où l'analyse ne suit aucun plan préconçu, les caractéristiques des pièces sont énoncées pêle-mêle; certaines descriptions commencent par l'aspect technologique, d'autres par la morphologie; ceci est le meilleur moyen d'abou­ tir à des omissions.

A partir du code le cher­ cheur doit décrire les pièces une à une en notant les particularités suivantes : - matière première : un même outil peut présenter des caractères légèrement différents selon la matière dans laquelle il a été taillé.

En outre, l'identification de la matière première peut parfois fournir des informations sur l'ori­ gine de ces matières premières, sur leurs voies de commerce ou d'échange.

- couleur : celle-ci peut être, soit la couleur propre à la matière première, soit une couleur différente, due à une altération quelconque subie par la pièce (décomposition, patine, etc.); par conséquent, la teinte de la pièce - fraiche ou altérée - renseigne éventuellement sur sa provenance stratigraphique 1 ou les facteurs cli­ matiques qui ont pu exerce une action sur elle.

- état : il faut noter si la pièce est cassée, ou porte des ébréchures, etc.

Dans certains cas, la direction des ébréchures renseigne sur la façon dont a été utilisée la pièce, ou sur les différentes pressions auxquelles elle a été sou­ mise dans la couche qui la contenait.

- caractéristiques de fabrication : l'aspect général des outils reflète parfois la masse origi­ nelle dont ils ont été extraits.

Certains ont été taillés dans des plaquettes, et possèdent deux faces planes parallèles; d'autres, qui Fouilles du Roc de Sers (Charente).

Le docteur Henri Martin emballe une frise sculptée de bouque­ tin pour l'envoyer au Mu· sée de St-Garmaln (Coll.

Musée de l'Homme). »

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