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Claude MONET: LA MEULE DE FOIN A GIVERNY

Publié le 24/09/2010

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Claude MONET 1840-1926

. La Meule de foin à Giverny . Huile sur toile 61 cm x 81 cm . Signé et daté à droite «Claude Monet 86« . Peint en 1886 . Localisation : Saint-Pétersbourg, musée de l'Ermitage

 

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« l'ont aidé à se débarrasser de tout préjugé.

Notablement soutenu par l'intelligence perspicace de Bazille, ilabandonne en 1867 ses derniers scrupules et réalise au milieu des railleries amicales de ses confrères ou d'aînés, telCourbet, ce chef-d'oeuvre qui inaugure le destin triomphal de tout l'art contemporain : Les Femmes au jardin.

Pourla première fois, appliquant jusqu'aux plus extrêmes conséquences les principes édictés par le réalisme, il poursuit lanature dans tous ses effets, même les plus momentanés, en ne tenant compte que du seul résultat de sesperceptions. Tempérament puissant, doué d'une magistrale intuition, il s'engage hardiment, confiant dans la propre sûreté de sonanalyse sensible, mais incapable de mesurer exactement la portée de ses actes.

A la différence d'un Cézanne, parexemple, il n'obéit à aucun calcul intellectuel précis, pas plus qu'il n'éprouve, comme Van Gogh, le besoin de selibérer d'une émotion exaspérée. En fait, il se laisse surtout guider par son instinct profond, par ses dons d'observateur rigoureux.

Il est le premier àrenoncer à son récent acquis et paraît bien souvent, durant les années suivantes et pendant son voyage enHollande, vouloir presque ignorer le chemin dans lequel il s'est avancé. Pourtant, la révolution était commencée et Monet en avait été le seul instigateur.

Sa grande toile du Louvrecontient en effet tous les jalons émancipateurs : abandon du ton local, analyse des effets d'atmosphère et delumière, c'est-à-dire en fait désintégration des contours et des masses ; prépondérance de la recherche colorée etdes interpénétrations des couleurs entre elles, négation de l'objet au profit de l'unité même de la toile, etc. Procédant par pur empirisme, il a été le grand initiateur en mettant en évidence les trois vertus essentielles de lapeinture moderne.

Le tableau devient une valeur en soi, la nature est interprétée subjectivement comme une suited'équivalents colorés et l'analyse sensible conduit à la dissociation de la forme, de la couleur et du volume. Certes, il appartiendra à d'autres artistes de tirer entièrement parti des découvertes de Monet et d'en déduiretoutes les conséquences possibles qu'il n'a souvent fait qu'entrevoir.

Mais son génie instinctif l'amène bien souventà poser, sans les résoudre complètement, certains problèmes importants.

En particulier, durant les années de sonséjour à Argenteuil (1872-1877) qui seront les plus fécondes pour lui, il reprend fermement la suite de sesfructueuses investigations.

C'est alors qu'il nous livre cette série d'admirables toiles sur les bords de la Seine, laGrenouillère, les Grands Boulevards ou la gare Saint-Lazare.

Avec un métier perfectionné, une jaillissantespontanéité, il y aborde hardiment les questions de perspective intérieure, d'espace suggéré et de composition partaches colorées vers quoi le guide son amour actuel pour l'art d'Extrême-Orient. Mais la gloire est venue : la quatrième exposition des impressionnistes, en 1879, remporte un succès moral plusencore que financier.

Les premiers amateurs sérieux apparaissent.

En 1880 le peintre, qui fait maintenant figure dechef d'école, est reçu au Salon.

Une grande exposition particulière de ses dernières oeuvres s'ouvre dans les locauxde la revue "La Vie Moderne", et Durand-Ruel commence à le soutenir effectivement.

Tous ces événementsconjugués influencent dangereusement l'autodidacte qu'est demeuré Monet et qui semble s'abandonner à quelqueorgueil aveugle autant qu'aux conseils de son entourage ou de la critique d'art.

Peu à peu, l'esprit de systèmeprévaut dans ses oeuvres, il réalise à partir de 1880 des "séries" où s'amorce la phase baroque de son art.

Cetriomphe progressif du lyrisme, qui lui vaut désormais la notoriété, n'est pas, hélas ! le meilleur de lui-même.

Lepoète fait plus confiance à son élan et à un certain ordre technique qu'à son instinct profond de peintre.

Mais sansdoute est-ce là le destin fatal de tout pionnier qui laisse à l'avenir le soin d'exploiter ses dons prestigieux. L'OEUVRETraité en longues touches vertes et jaunes, ce petit gerbier rond anime le coin inférieur gauche de la toile.

Mais unchamp de coquelicots flamboyant, qui ondule doucement sous la brise, détourne notre attention.

Plusieurs maisons,esquissées sobrement, séparent le premier plan du second.

Une rangée d'arbres touffus, rendus avec des touchesvert-noir denses, rythment la toile sur toute sa largeur.

A l'arrière-plan, d'autres arbres animent le côté droit dutableau. En isolant un élément restreint du paysage naturaliste pour en faire le sujet d une toile, Monet « prouve la possibilitéde résumer la poésie de l'univers dans un espace restreint » (Gustave Geffroy). Claude MONET 1840-1926 .

La Meule de foin à Giverny.

Huile sur toile 61 cm x 81 cm.

Signé et daté à droite «Claude Monet 86».

Peint en 1886.

Localisation : Saint-Pétersbourg, musée de l'Ermitage LA CRITIQUEGustave Geffroy est à l'époque un des plus ardents défenseurs du peintre : (Monet) est l'anxieux observateur desdifférences des mi-nutes, et il est l'artiste qui résume en synthèses les météores et les éléments.

Il raconte les. »

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