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Colette

Publié le 08/04/2013

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Willy est pour Colette l'initiateur mais aussi l'homme dominateur, l'infidèle, celui qui longtemps signe de son seul nom les Claudine écrits par Colette. Soumise, fermée, Colette ne pardonnera pas la honte qu'elle en garde. Pourtant, Willy reste son mari le plus populaire. Quand Maurice Goudeket veut revoir la maison de Saint-Tropez qui leur a longtemps appartenu, il se présente au nouveau propriétaire, Charles Vanel, comme le mari de Colette. Vanel lui répond d'un « Oui, Monsieur Willy «.



« vant à Paris, à Auxerre ou à Marseille « salle comble et succès fou ».

Pendant six ans, elle sillonne la France, revenant à Paris pour voir Missy et écrire.

Elle tente de donner à sa vie mouve­ mentée et exigeante des atouts.

Tout en continuant à jouer au théâtre, elle écrit et publie La Retraite senti­ mentale en 1907 .

Indépen­ dante, Colette a besoin d'argent, ce qui l'oblige à chercher du travail au théâtre, dans les revues et à délaisser « l'œuvre de plus longue haleine ».

Aussi travaille-t-elle vite et sans relâche.

En 1911 paraît l'un de ses livres les plus importants, La Vagabonde.

Elle y traite avec désillusion des rapports homme­ Colette sur une peau de bête en 1909 femme, vantant l'en­ durance des femmes et leur défiance sauvage vis-à-vis des hommes.

Renée, l'héroïne, dan­ seuse et comédienne, trouve la force, au bout de huit ans de mariage, de divorcer.

Avec la liberté, toutefois, elle retrouve aussi la soli­ tude.

Survient Maxi­ me, homme jeune, très épris, qui tente de lui faire oublier l'humilia­ tion de son mariage.

Colette raconte dans ce livre sa propre histoire.

L'équilibre E lle trouve l'équilibre en épou­ sant en 1912 Henry de Jouvenel.

Aux côtés de son mari, elle collabore au Matin, tenant une rubrique qu'elle NOTES DE L'ÉDITEUR Herbert Lottman présente les rapports qu'entretenait Colette avec Willy, son premier mari:« Il l'enfermait pouiqu'elle écrive le livre : telle est l'image qui rious est parvenue, celle de la femme-martyre et du satyre-imprésario.

Colette elle-même nous a transmis cette image, jusqu'au bruit de la clé tournant dans la serrure.

Il la relâchait quatre heures plus tard, quand elle pouvait montrer des pages de manuscrit définitif.

Willy et Colette par Eugène Pascau .

Maison natale de Colette à Saint­ Sauveur-en-Puisaye Un souvenir qui ne lui fait guère honneur, admet-elle.

Grâce à son geôlier, elle apprit non point à écrire mais à faire face à l'adversité, à traiter avec l'ennemi.» Herbert Lottman, Colette, Fayard, 1990.

Dans ce même livre, Herbert Lottman raconte la rencontre de Maurice Chevalier avec Colette au théâtre Kursaal à Lyon : «Le choc qu'elle causait, chaque soir, lorsque Wague lui déchirait sa tunique, dévoilant un sein : agréable scandale, mais !, 3 Roger-Viollet 2 tiré de The VisualArl of Cocteau, International Archives of Art, New York, 1989 4 Tal!/ Sipa-lcono 5 Explorer intitule : Contes des mille et un ma­ tins.

En 1913, Colette met au monde une fille, appelée comme elle, qu'elle surnommera Bel-Gazou.

Elle com­ mence en 1919 la rédaction des Chéri, puis en 1923 La Fin de Chéri, qui correspond à sa rupture avec Jouvenel.

Les Chéri racontent l'his­ toire des rapports entre hommes et femmes, maîtresses et amants, livres pessimistes, « d'un genre pas rigolo », disait Colette.

En 1925, elle rencontre l'homme de sa vie, celui qui l'accompagnera jusqu'à la fin, Maurice Goudeket, bijoutier, homme du monde, de quinze ans son cadet.

Ils emménagent ensemble au Palais­ Royal, ouvrent salon où amis et admirateurs se pressent pour la célé­ brer.

La guerre arrive ; Colette décide de la passer comme en 14-18, à Paris.

L'attitude de Colette est ambiguë ; elle continue à écrire dans des jour­ naux favorables à Pétain, bien qu'elle se soit toujours désintéressée de la politique, ne cherchant jamais à s'engager.

Toutefois, elle n'est pas inquiétée après la guerre.

Elle meurt le 3 août 1954 à Paris, à l'âge de quatre-vingt-un ans.

scandale tout de même.

Comme elle était célèbre à Paris, " la vue du nichon de Colette Willy donnait encore plus d'importance et au scandale et au nichon ...

" Il se trouvait aussi que ce sein était l'un des plus voluptueux qu'on pût imaginer." Bien en chair", précisait-il.

Il se rinçait l' œil tous les soirs (avant son numéro à lui) et prétend s'être amouraché d'elle, mais sans oser l'approcher.» Ibid.

COLETTEOI. »

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