Colette : Les Vrilles de la vigne

« poèmes en prose*., autant de manières différentes de s'appré hender pour l'auteur de La Maison de Claudine et de Sida *. «Quand la torpeur dune nouvelle nuit de miel apassé sur mes paupières, j'ai craint les vrilles de lavigne etj'ai jeté une plainte qui m'a révélé ma voix»(p.

26). Exploration 1.

Avant tout bilan chronologique, faire procéder à un relevé de tout ce que letexte nous apprend de l'existence de Colette àcette époque, tant sur le plan événementiel que sur celui del'évolution créatrice, apprentissage de la liberté, décou verte des aspeas d'un nouvel amour («Jour gris »), d'un nouvel horizon de vie (la baie de Somme, le music-hall...). Puis, après avoir précisé le contenu autobiographique (sa séparation d'avec WiUy, saliaison ave Mathilde de Morny, etc. cf. chronologie pp. 15 sqq. ),mettre l'accent sur les motifs de l'engagement de Colette dans les voies de lacréation :décou verte des pouvoirs de l'écriture et du chant qui libère («Les Vrilles de la vigne»), d'une sensualité nouvelle qui appelle la parole amoureuse («Nuit blanche»), des vertus poétiques de paysages inconnus jusqu'alors («En baie de Somme »). 2. Dans lacontinuité de ce premier repérage, situer Colette dans sa relation aux autres, déterminante pour la connaissance de soi et sa transcription littéraire :relever et classer les comparses de l'«héroïne» (telle qu'elle se nomme dans La Naissance du jour, mêlant étroitement autobiographie et fic tion) : ami(e)s, amant(e)s anonymes, animaux... Puis établir un lienentre ces diverses relations et lavariété des modes d'écriture : la présence d'animaux entraîne monologues etdia logues, celle de l'amant(e), le poème en prose, etc. Une conclusion s'impose alors :les dialogues de bêtes offrent un reflet de soi-même; les intimes sont source d'épanouisse ment sensuel tandis que les simples connaissances évoluent vers leportrait-charge (cf. Valentine dans «De quoi est-ce qu'on a l'air?»). 1.Le livre de Poche, nœ 763 et373.. »