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COMBAT DE GLADIATEURS de DE CHIRICO

Publié le 11/09/2012

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De même que les autres oeuvres consacrées au même thème, ce Combat de gladiateurs avait été imaginé pour la «Maison dorée « du marchand Léonce Rosenberg à la décoration de laquelle furent également conviés Fernand Léger, Jean Matzinger, Francis Picabia, Alberto Savinio (le frère de De Chirico), Gino Severini et Max Ernst.

« COMBAT DE GLADIATEURS 1929 Peintre italien Analyse ..,_ « Gladiateurs ! Ce mot renferme une énigme .

» Ainsi parle l' un des protagonistes d 'Hebdomeros, un roman que De Chirico publia en 1929 et dans lequel il confronte par écrit bien d 'autres thèmes qu 'il développait en même temps en peinture.

La cinquantaine de toiles qu 'il dédia à ce thème sont -de fait -bien mystérieuses , et celle­ ci ne fait pas exception avec son plafond sur­ baissé, ses murs brisés par des fenêtres ouvertes sur l'inconnu et les lames de son plancher figu­ rées dans une perspective inexacte , ce qui amè n e à se poser la question de la réalité de la scène.

Une chose demeure certaine : la faço n dont les anatomies , semblab les à des personnages de Michel-Ange déformés, atteignent à une mai­ greur d'insecte tandi s que les regards divergents divaguent, comme hypnotisés, hors de la toile.

Il en va de même pour les positions bizarres , d' un comique peut- ê tre involontaire , qui se superpo­ sent pour construire une pyramide de mouve­ ments «cristallisés >>, rendus encore plus abstraits par la violence inutile des poings levés , discerna­ bles parmi les lances et les boucliers de fer -bl anc.

:xxe siècle Huile sur toile 160 x 240 c m Par-dessus tout , domine un sentime nt d'e nnui statique , une impression mélancolique de « déjà vu >>, de peinture ironiquement historique, que l'on retrou ve dans les autres peintures de la même série.

Réalisée en 1929 pour Léonce Rosenberg, l 'œ u vre ne devait pas détonner dans l'agencement < < impérial >> - parfois au second degré -de cet extraordinaire appartement pari­ sien dédié à une époque de rigueur éphémère, de grandeur rhétorique et de triomphalisme d'ap­ parat.

L'œuvre [] De m ê me que les autres œuvres consacrées au mêm e thème, ce Combat de gla diat eurs avait été imaginé pour la «Maison dorée » du marchand Léonce Rosenberg à la décoration de laquelle furent égal em ent c onvi és Fe rnand L éger , Je an Matzinger , Francis Picabia, Alberto Savinio (le frère de De Chirico), Gino Severini et Max Ernst .

Gardée dans un entrepôt avec d ' autres toiles ayant surv écu à la vente aux enchèr e s de 1932 , l'œuvre fut achetée aux Rosenberg en 1939 .

Elle parvint enfin au mus é e milanais apr ès avoir fait partie de la collection Baschi .

De Chirico et André Breton + Porté aux nues dans un premier temps par André Breton et les surréalistes , conquis par sa première période métaphysique -à tel point que Breton se fit photographier par Man Ray devant son Énigme d'une journée- , De Chirico fut littéra­ lement excommunié après son revirement vers ce que l'on appelle le « polystylisme >>, ou période de « revisitation du musée » à laquelle appartien­ nent précisément ces «gladiateurs ».

La condamnation par Breton de cette nouvelle phase de l'art de De Chirico, rendue publique en 1926, ne semble cependant pas dépourvue d'un certain intérêt pécuniaire - il paraît avo ir acca- Du même peintre : PICTO 972 à 972 c © Nardini Editore.

1994.

Liriade pour l'édition française, 1994.

paré toutes ses toiles métaphysiques disponibles sur le marché :. »

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