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COMMENT COMPRENDRE L'EXPRESSION : LA QUALITÉ DE LA VIE

Publié le 15/03/2004

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Problématique:On parle surtout de qualité à propos de marchandises La qualité de la vie est l'ensemble des conditions matérielles nécessaires à une existence conforme à certains critères qu'une réflexion sur le sens de la vie peut amener à nuancer. La vraie vie est au-delà de toute valeur d'échange, même si elle peut y recourir. Traitement:xxx  Merci de m'envoyer un mail avec:Nom ? Prénom ? Classe ? Sujet ? Code(s) d'accès ? Date de retour de votre devoir ?

« Plus fondamen­ tale que celles de la période précédente, cette réforme est qualifiée de • révolution administrative • : sont rassemblées sous une autorité ministérielle unique les compétences de l'État en matière d'aménagement du territoire, d'architecture, de construction , d'urbanisme et d'environnement Si la politique de l'environnement ne change pas d'objectifs, l'accent est toutefois mis sur la préservation du • cadre de vie » .

Cette nouvelle structure offre à l'environnement des moyens administratifs et financiers considérables.

Il s'agit de mettre fin à l'opposition entre • aménageurs • et • protecteurs • de l'environnement En remédiant à la dispersion des services, le gouvernement veut éviter les oppositions entre les règles d'urbanisme et les mesures de protection d'un monument ou d'un site ou encore les contradictions entre la politique de résorption de l'habitat insalubre et l'aménagement des secteurs sauvegardés.

LA PRATIQUE DE LA QUALITÉ DE LA VIE L'ACTION DES DKAIIISATIOIIS IIITIINATIOIIAUS • Répondant à une préoccupation qui s'est développée dans les années 1960 , la qualité de la vie s'Institutionnalise en s'Inscrivant comme telle dans les politiques publiques.

Parallèlemen~ l'expression • qualité de la vie » entre dans le langage courant Elle est utilisée aussi bien par des associations d'habitants pour la défense du cadre et des conditions de vie de leur quartier que par des agences proposant une réflexion sur le concept de qualité de vie au travail- comme le réseau de l'Agence nationale pour l'amélioration des conditions de travail (ANACT) ; aussi bien par la sphère politique comme élément fédérateur de communication que par les institutions internationales comme objectif d'action.

• la qualité multidimensionnelle de la notion de qualité de la vie apparaît clairement dans les démarches de ces institutions internationales .

L'Organisation de la coopération et du développement économique (OCDE) s'engage à améliorer la qualité des conditions de vie et de l'environnement des individus -principalement en milieu urbain -dans les États membres, par la promotion des équipements collectifs et leur accessibilité.

• Pour l'Organisation mondiale de la santé (OMS), la maladie produit une dégradation générale de la qualité de vie.

Aussi l'OMS préconise-t-elle une approche combinée de la prévention et des soins pour les principales maladies.

Elle a pris notamment des mesures importantes pour la prévention du cancer et d'autres affections chroniques en proposant l'objectif d'une réduction des taux de décés par ces maladies de 2 % par an, de 2006 à 2015.

Plus de 8 millions de décés par cancer sur les 84 millions prévus pourraient ainsi être évités au cours de cette décennie .

Pour atteindre cet objectif, l'OMS renforce son action dans les domaines de la lutte antitabac.

de l'alimentation, de l'exercice physique et de la santé, de la sécurité chimique pour réduire l'exposition aux substances cancérigènes, du dépistage précoce et de la vaccination contre l'hépatite .

• Considérant qu'il est possible d'évaluer la qualité de la vie par une série d 'indicateurs relatifs au niveau de vie, à la durée de vie, à la mortalité , à la santé, à la fécondité, à l'éducation, à l 'accés à certains biens essentiels, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a élaboré un indice composite de développement humain (IDH) applicable aux pays membres de l'ONU.

Cet indice, compris entre 0 (exécrable) et 1 (excellent), est calculé par la moyenne de trois indices quantifiant la santé et la longévité -mesurées par l'espérance de vie à la naissance -.

le savoir et le niveau d'éducation -mesurés par les taux d'alphabétisation et de scolarisation - et le niveau de vie -produit intérieur brut par habitant en parité de pouvoir d'achatle dernier indicateur publié en 2007 place l'Islande en tête (0,968) et la SIBnl L- (0,336) en queue du classement des m pays répertoriés.

la France est dixième (0,952).

• À partir des années 1970, en particulier lors de la Conférence sur l'environnement humain organisée à Stockholm en 1972, l'ONU a établi qu'il était vital pour l'avenir de l'humanité d'améliorer la qualité de la vie pour la génération actuelle et celles qui suivront, d'une façon qui respecte le patrimoine commun de la Terre .

C'est ainsi qu'au cours de la décennie suivante a émergé le concept de • développement durable • -consacré lors du Sommet de Rio en 1992 .

Ce concept énonce que le développement économique et social, qui est essentiel à la satisfaction des besoins humains actuels et à l'amélioration de la qualité de la vie, ne doit être poursuivi que si la capacité de l'environnement naturel à répondre aux besoins futurs n'est pas compromise .

Autrement di~ le développement durable améliore la qualité de la vie humaine en respectant les limites de son écosystème.

L'ACTION FRANÇAISE • Dans cette perspective, les institutions gouvernementales françaises ont peu à peu remplacé cette notion de qualité de vie par des préoccupations plus globalisantes concernant l'environnement -la qualité de la vie est intégrée dans les missions du ministère de l'Environnement à partir de 1981 - .

puis le développement durable -depuis 2002.

la France dispose d'un ministère de l'Écologie et du Développement durable .

• la notion de développement durable se démarque de celle de la qualité de vie sur deux points .

En premier lieu, elle illustre un changement d 'échelle.

Elle ne se limite pas à un territoire restrein~ mais s'intègre dans une problématique planétaire.

En second lieu, elle se préoccupe du futur de la qualité de la vie en se projetant vers un horizon jusque-là négligé.

• la politique du ministère de l'Écologie et du Développement durable repose sur la conviction que la protection de l'environnement contribue à l ' amélioration de la qualité de la vie.

Or, la dégradation de cet environnement est due en grande partie aux pollutions et aux nuisances et résuke de façon inéluctable des activités humaines .

Des dispositifs et des règlements qui répondent aux nécessités de prévenir l'aggravation des atteintes et de limiter l'impact des inconvénients existants sont mis en place.

la préservation des milieux naturels e~ par voie de conséquence, celle de la santé et du bien~tre humains sont au cœur de l'action ministérielle .

u lutte allltft les pollutlells • les pollutions qui affectent les milieux physiques nuisent à la qualité de la vie en ce qu'elles affectent des éléments indispensables .

• L'eau est une ressource essentielle pour l'être humain, son activité et son environnement longtemps considérée comme abondante, elle est aujourd'hui perçue comme un bien limité dont la qualité est menacée .

Pour maintenir ou améliorer la qualité de la ressource en eau, plusieurs actions sont nécessaires : assainir les eaux usées domestiques et des rejets industriels ; réduire les sources de pollutions diffuses d'origine agricole- comme les engrais , les herbicides, les pesticides et le lisier ; inciter les utilisateurs de l'eau à modérer leur consommation et à respecter cette ressource .

L'institution de taxes fondées sur le principe du • pollueur­ payeur » n'a pas abouti.

• L'air est aussi un élément vital.

Sa qualité ne cesse de se dégrader au point que l'air pollué devient un problème de santé publique .

Cette pollution résulte principalement des gaz et des particules rejetés dans l'air par les véhicules à moteur, des installations de chauffage, les centrales thermiques et les installations industrielles .

Chez l'homme, elle entraîne une augmentation des maladies respiratoires comme l'asthme ou la bronchiolite et des maladies cardio­ vasculaires ainsi que de la mortalité d'origine respiratoire et cardio-vasculaire.

• En France , la méthode de mesure la plus couramment utilisée est la pesée automatique des particules , qui permet une surveillance en continu .

Ce dispositif est présent sur l'ensemble du territoire et notamment dans les aires urbaines.

Il en est ainsi d'AkJMrit à Paris .

• En 2003 a été mis en place un « Plan Air » destiné à prévenir les épisodes de pollution particulièrement aigus durant l'été .

Ce plan prévoyait une « riposte graduée • lors des pics de pollution à l'ozone, en particulier la circulation automobile akernée au-delà d'un seuil de 360 microgrammes/m ' en moyenne horaire.

• Parallèlemen~ le ministère favorise les efforts engagés par les industriels et les agricukeurs en faveur de l'emploi de technologies propres comme les véhicules électriques ou des combustibles moins polluants .

u lutte 'OIItre les •ulsaiKes • les nuisances affectent directement l'environnement humain et sont ressenties comme une agression par ceux qui les subissent la production des déchets -ménagers, industriels, agricoles, hospitaliers ...

-apparaît sans doute comme la cause la plus évidente de nuisances pour l'homme et de dégradation pour son environnement.

L'élimination de la plupart des déchets mobilise nombre d'acteurs publics et privés.

• L'action du ministère a permis la création de filières de récupération à des fins de valorisation des déchets : Éco-Emballages pour les emballages, Adelphe pour le verre , Cydamed pour les médicaments .

• le bnllt est aussi une nuisance perçue comme gênante et comme l'une des principales causes de dégradation de la qualité de la vie.

Environ 15% des Français sont régulièrement exposés à des niveaux sonores dépassant 60 décibels, seuil au-delà duquel le sommeil et la conversation sont perturbés .

les nuisances sonores ont des conséquences sur la santé et le comportement : elles seraient responsables de 10 % des accidents du travail, de 15 %des journées de travail perdues et de 20 % des internements psychiatriques .

• la loi du 31 décembre 1992 relative à la lutte contre le bruit affiche un objectif surtout préventif.

Elle instaure une planification active, avec l'établissement de cartes de bruit, destinées à permettre l 'évaluation de l'exposition au bruit dans l'environnemen~ de plans d'actions comme celui de 2003 prescrivant l'Isolation phonique des logements les plus exposés , publics et privés, anciens ou neufs, et de plans de prévention du bruit dans l'environnemen~ obligatoires pour les infrastructures autoroutières et ferroviaires en agglomération.

De même , des systèmes d'aide aux riverains des aérodromes ont été mis en place .

Des normes de bruit ont été progressivement imposées aux activités industrielles bruyantes et aux objets bruyants- engins , véhicules de transpo~ marteaux-piqueurs , dispositifs d'alarme ...

MESURER LA QUALITÉ DE LA VIE lf POINT DE VUE DES MAGAZINES • la notion de qualité de la vie pose le problème des critères permettant d'en apprécier les différentes facettes .

Elle a suscité maints classements , de la part de magazines à grand tirage comme de publications universitaires .

Ceux-ci s'appliquent le plus souvent à la mesure de qualité de la vie dans les villes , selon des méthodes et des critères correspondant aux objectifs poursuivis.

• la représentation de la • qualité de la ville » dans les médias est celle qui suscite le plus d'écho.

À chaque magazine son classement et son titre accrocheur : • Qualité de la vie : le palma rés des villes • .

• Où vit-on le mieux? », • Ces villes où il fait bon vivre •.

• Où fait-il bon vivre en France? • en sont autant d'exemples .

Comme il s'agit d 'évaluer des performances aussi diverses que la sécurité, le nombre d'espaces verts, la gestion municipale , la propreté, l'engagement écologique, le dynamisme économique, l'attractivité culturelle, les classements aboutissent rarement aux mêmes résukats.

L'AuDIT UIIAIN EUIICWtEN • D'autres études, plus objectivement fondées, ont recours à des critères institutionnels pour mesurer la performance des villes.

C'est le cas de l'Audit urbain lancé par la Commission européenne .

Il répond au besoin croissant d'évaluer la qualité de vie dans les villes d'Europe e~ plus généralemen~ de mieux connaître celles-ci .

• L'Audit urbain permet aussi aux élus des villes de s'autodiagnostiquer et de comparer leur situation à celle des autres villes européennes à partir de données communes dont la qualité est garantie et l'accés facile.

Réalisé en 2000, le premier audit recueillait des indicateurs sur la qualité de la vie pour 58 des plus grandes villes européennes.

En 2005 , le second audit recensait prés de 300 villes.

• L'Audit se subdivise en neuf catégories : démographie, social, économie, participation civique, éducation , environnemen~ transports, société de l'information, culture et loisirs.

• On y apprend , par exemple, que liège enregistre le plus grand nombre de crimes et délits par personne, que l1 -· 1 ..

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', LOII4res demeure la ville comptant le plus grand nombre d'habitants, que plusieurs villes polonaises affichent les taux de chômage les plus élevés et que Frandort présente le plus haut PNB/hab .

C'est à liepaja, en lettonie, que le prix du mètre carré habitable est le plus bas, et c'est à Bologne , en Italie, que l'espérance de vie est la plus élevée .

les dix villes européennes où se produisent le plus d'accidents graves de la circulation sont toutes italiennes, Milan et Florence en tête, et Poitiers est la deuxième ville européenne en terme de nombre de places de cinéma pour 1 000 habitants.

• Aussi objective soit-elle, l'approche comparative de l'Audit pose néanmoins, pour les élus auxquels elle est destinée en priorité, la question de l'Interprétation des résultats par les électeurs.. »

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