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Comment comprenez vous le sens du mythe de Prométhée ?

Publié le 08/08/2005

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·         En ce sens, ce mythe est l'expression parfaite d'un sentiment humain compris comme manque originaire mais, a fortiori et par conséquent, comme spécificité d'un être qui ne doit sa survie qu'à lui-même. C'est d'ailleurs comme ça que l'on peut interpréter le vol du feu par Prométhée : obligé, pour survivre, et pour faire survivre l'humanité, d'utiliser son intelligence et sa ruse.     II-                Le mythe de Prométhée : la possibilité de toute perfection technique et maîtrise du monde     ·         Or, cette spécificité même, qui prend son origine dans un manque originaire d'adaptabilité, a pour résultat immédiat la possibilité d'une perfectibilité humaine, et propre humaine, et par-là, une maîtrise sur le monde. ·         En effet, l'homme, démuni, et inadapté, est néanmoins « apte », c'est-à-dire capable, par ses seules forces (à la fois physiques et intellectuelles) : autrement dit, il est indéfiniment perfectible. ·         Il est conduit, toujours à cause de cet oubli primitif, a développé ces facultés, notamment techniques : c'est ainsi que le feu, une fois apporté, devient le premier maillon de la chaîne du développement technique de l'homme. ·         Or cette perfectibilité qui n'est, une fois encore, que le propre de l'homme, oublié dans la distribution, est la condition de possibilité pour se rendre « comme maître et possesseur de la nature » (Descartes). En effet, c'est par cette perfectibilité toujours indéfinie que l'homme peut prétendre à une maîtrise de son environnement : cette contrainte originaire du manque absolu d'adaptabilité originaire, le rend, paradoxalement, le seul être capable de prendre le dessus sur une nature qui lui était d'abord hostile. Il le peut grâce à sa capacité de développement technique et à cette caractéristique spécifique à l'homme : à savoir la perfectibilité.       III-             Prométhée ou le visionnaire de la liberté humaine comme spécifique au genre humain et condition de possibilité de tout progrès dans l'histoire       ·         Pour autant, en rester au simple constat d'une perfectibilité humaine, serait oublier que cette perfectibilité, marque spécifique de l'homme, est en réalité figurative de la liberté propre humaine. ·         En effet, si l'animal a tout reçu en cadeau de la nature, et qu'il est en cela totalement adapté, voire homogène, à son milieu d'origine, il est a fortiori réglé de bout en bout par l'instinct et donc n'est capable d'aucun progrès, puisque qu'il est naturellement parfait (dans la tâche que la nature lui a assignée).

Quelle interprétation peut-on faire du mythe de Prométhée en tant qu’il témoigne d’une vision de la création de l’homme autant que de l’humanité dans son ensemble ? En quoi, en effet, ce mythe, signe à la fois d’un archaïsme et d’un « fantasme «, est-il figuratif d’un sentiment de spécificité propre à la condition humaine ? Et quelles conséquences peut-on, doit-on tirer de cette spécificité : l’homme, en tant qu’originairement inadapté, n’est-il pas par là même le seul être capable de perfectibilité, et, a fortiori de liberté, elle-même condition de possibilité d’une maîtrise sur le monde et d’un progrès de l’humanité dans l’histoire ?

« essentiellement des êtres adaptés à leur milieu de vie (prenons le cas des plumes pour l'oiseau :cadeau conçu dans l'optique d'un e meilleure capacité à voler par exemple). · A l'inverse, le mythe de Prométhée exprime ce sentiment d'inadaptation originaire de l'homme, qui lui n'a rien reçu en cadeau, n'a rien reçu qui puisse soulager originairement sa difficileexistence.

L'homme est donc spécifique en ceci qu'il est naturellement inadapté, et qu'il, par sespropres moyens, faire en sorte de se procurer (lui-même) les moyens de sa survie. · En ce sens, ce mythe est l'expression parfaite d'un sentiment humain compris comme manque originaire mais, a fortiori et par conséquent, comme spécificité d'un être qui ne doit sa survie qu'àlui-même.

C'est d'ailleurs comme ça que l'on peut interpréter le vol du feu par Prométhée : obligé,pour survivre, et pour faire survivre l'humanité, d'utiliser son intelligence et sa ruse. Dans le Protagoras de Platon, le personnage de Protagoras (célèbre sophiste) fait le récit du mythe de la situation originelle de l'homme.

Dépourvu de tout, nu et sans défense, celui-ci est à la mercid'une nature hostile et peu prodigue à son égard.

Chargé par les dieux de distribuer des qualitésspécifiques à chaque animal, Prométhée accepte de déléguer cette mission à son frère Epiméthéequi, dans son empressement, oublie l'homme.

Pour éviter que ce dernier ne disparaisse et pourréparer l'étourderie d'Epiméthée, Prométhée dérobe le feu à Héphaïstos et la connaissance desarts à Athéna pour en faire présent à l'homme.

Mais les Dieux en sont irrités et punissentProméthée pour sa forfaiture.

Les leçons de ce mythe sont très nombreuses.

D'abord, on peutremarquer que sans les arts et le feu (c'est-à-dire sans la technique), l'homme est dans un étatde dénuement total.

Comparativement aux animaux, il ne dispose en effet d'aucun "outil naturel" :pas de bec, pas de crocs, pas de fourrure, pas de venin, pas d'agilité à la course… L'homme estdonc contraint, sous peine de disparaître, de pallier la faiblesse de sa condition par l'usage d'outilset d'artifices divers.

La technique se donne par conséquent, d'abord, comme une nécessité vitaleà laquelle nous devons notre survie et notre arrachement à la nature ainsi que notre spécificité.Mais dans le mythe, il faut rappeler que les dieux punissent Prométhée et ce n'est pas seulementle vol qu'ils sanctionnent parce que celui-ci s'apparente plus fondamentalement à un viol :Prométhée a donné à l'homme le moyen d'être une sorte de dieu lui-même, un rival inattendu.

Parle développement des arts et des techniques, l'homme dispose d'un pouvoir extraordinaire.

Alors, lecadeau est peut-être empoisonné : ce pouvoir, l'homme peut-il le maîtriser ? Ce à quoi il doit sasurvie ne risque-t-il pas de préparer paradoxalement sa disparition ? Si la technique est d'originedivine, elle procure un grand pouvoir, une immense responsabilité, et elle peut aussi se retournercontre ceux qui ne sont pas conscients des dangers qu'elle engendre. II- Le mythe de Prométhée : la possibilité de toute perfection technique et maîtrise du monde · Or, cette spécificité même, qui prend son origine dans un manque originaire d'adaptabilité, a pour résultat immédiat la possibilité d'une perfectibilité humaine, et propre humaine, et par-là, unemaîtrise sur le monde. · En effet, l'homme, démuni, et inadapté, est néanmoins « apte », c'est-à-dire capable, par ses seules forces (à la fois physiques et intellectuelles) : autrement dit, il est indéfiniment perfectible. · Il est conduit, toujours à cause de cet oubli primitif, a développé ces facultés, notamment techniques : c'est ainsi que le feu, une fois apporté, devient le premier maillon de la chaîne dudéveloppement technique de l'homme. · Or cette perfectibilité qui n'est, une fois encore, que le propre de l'homme, oublié dans la distribution, est la condition de possibilité pour se rendre « comme maître et possesseur de lanature » (Descartes).

En effet, c'est par cette perfectibilité toujours indéfinie que l'homme peutprétendre à une maîtrise de son environnement : cette contrainte originaire du manque absolud'adaptabilité originaire, le rend, paradoxalement, le seul être capable de prendre le dessus sur unenature qui lui était d'abord hostile.

Il le peut grâce à sa capacité de développement technique et àcette caractéristique spécifique à l'homme : à savoir la perfectibilité. III- Prométhée ou le visionnaire de la liberté humaine comme spécifique au genre humain et condition de possibilité de tout progrès dans l'histoire · Pour autant, en rester au simple constat d'une perfectibilité humaine, serait oublier que cette perfectibilité, marque spécifique de l'homme, est en réalité figurative de la liberté propre humaine. · En effet, si l'animal a tout reçu en cadeau de la nature, et qu'il est en cela totalement adapté, voire homogène, à son milieu d'origine, il est a fortiori réglé de bout en bout par l'instinct et doncn'est capable d'aucun progrès, puisque qu'il est naturellement parfait (dans la tâche que la naturelui a assignée).

Régi donc par l'instinct, l'animal n'est pas capable de liberté, c'est-à-dire n'est pascapable de perfectibilité (puisqu'il agit déjà de manière parfaitement réglée). · A l'inverse, l'homme, qui n'a rien, et n'est rien de manière originaire, doit se construire par ses. »

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