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Comment dépasser l'opposition entre l'esprit et la matière ?

Publié le 12/03/2004

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esprit
L'esprit et la matière coexistent, faut-il pourtant considérer que l'un entrave l'autre ? Faut-il considérer une supériorité de l'un sur l'autre ? L'histoire de la philosophie répond par l'affirmative, en posant traditionnellement l'esprit comme supérieur à la matière. Pourtant, cela condamne une part importante du réel à rester dans l'ombre : comment corriger ce défaut ? Cela passe par un dépassement de l'opposition entre esprit et matière. Comment opérer ce dépassement ? On peut choisir de donner une importance égale à l'esprit et à la matière, et considérer qu'elles sont non pas opposées mais complémentaires. Ou encore, position plus radicale qui est développée actuellement par la branche matérialiste de la philosophie de l'esprit, on peut considérer que l'esprit n'est qu'un jeu de la matière, par exemple, que nos pensées ne sont rien d'autre que des combinaisons de substances chimiques qui s'opèrent dans notre cerveau. L'opposition est alors réduite en une identité. Références utiles : Platon, Timée.
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« a séjourné avant notre naissance dans le monde des Idées.

Incarnée dans notre corps, l'âme nous permet dereconnaître la vérité parmi les apparences trompeuses du monde des sens.

Après la mort, elle retournera dansle ciel des vérités éternelles.« Apprendre, c'est se ressouvenir » : la théorie de la réminiscenceâ– Pour reconnaître un lit particulier, il faut savoir ce qu'est un lit en général, c'est-à-dire posséder l'idée dulit ; mais d'où pourrait bien nous venir l'idée du lit si, à l'inverse, nous ne pouvons la trouver que dans les litsparticuliers ?â– À ce paradoxe de l'acquisition de l'idée, Platon en ajoute un second : comment chercher à savoir quelquechose ? Ce que l'on sait déjà, on n'a pas besoin de le chercher ; ce que l'on ne sait pas, on ne peut pas lechercher, puisque l'on ne sait pas ce que l'on cherche.â– Pour lever ces paradoxes, Platon évoque l'immortalité de l'âme.

Ayant contemplé, avant son incarnation,les idées des choses, l'âme les oublierait sous l'effet du choc violent de la rencontre avec un corps â€" c'est-à-dire la naissance.

L'espèce de notion vague qui se présente à l'esprit à l'occasion d'une rencontre avec leschoses dont nous avons l'idée en nous, sans pouvoir en disposer, serait comme un souvenir imprécis, éveillépar ces choses qui lui ressemblent.â– Découvrir la vérité, c'est retrouver un savoir oublié que l'on possédait d'avance.

Chercher et apprendre,c'est se ressouvenir. L'âme est séparée du corpsDescartes pense que le corps est une machine actionnée par l'âme.Celle-ci est donc le siège de la raison, de la connaissance et de notreexpérience du monde.

Sous le nom de «cogito» ou de Moi, elleconstitue un sujet autonome et extérieur au monde, parce qu'il n'estpas soumis à la nature ou à la matière.

Kant reprend l'idée d'un sujettranscendantal.

Pour lui, il faut qu'il existe un moi, un sujet de laconnaissance avant que toute connaissance ou expérience du mondesoit possible.Le Dualisme de Descartes. Descartes, lui, ne constitue ni un univers sans pensée, ni un monde dereflets.

C'est qu'il ne résoud point a priori le problème des origines(comme Lucrèce), et ne considère pas l'homme sans moyens actuelspropres (comme Platon).

Il part au contraire d'une situation explorée enun mouvement singulier qui lui fournit une méthode et la conscience parla méditation.

Embarrassé d'hésitations et d'erreurs, Descartes sepropose de faire table rase des opinions communément reçues.L'instrument de cette expérience est le doute lui-même.

Si, en effet,quelque chose résiste au doute et s'impose dans l'évidence de la raison,cela pourra être le point de départ de la connaissance.

Aussi lephilosophe dirige-t-il d'abord le doute contre les sens et lesraisonnements (doute méthodique); il lui donne même un caractère hyperbolique en allant jusqu'à supposerque quelque malin génie voudrait le tromper.

Mais le doute permet à la pensée :1° de s'affirmer elle-même existante (Je pense, donc je suis), tout en prenant conscience de son imperfection(le fait de douter);2° de se concevoir essentielle, puisque le jugement d'imperfection suppose la notion du Parfait présente àchaque effort, donc la marque en nous du parfait et l'assurance qu'Il est (véracité divine);3° de se distinguer du corps (le penseur sait tout de la pensée avant de rien savoir de son corps); d'où ladualité entre la substance pensante (l'âme, l'esprit) et la substance étendue (la matière, les corps).A partir de cette démarche, une double connaissance est possible : celle du sujet par lui-même, celle del'objet par le sujet appuyant son investigation sur un mécanisme strict.

(Toute ma physique, dit Descartes,n'est que géométrie).• Qu'est-ce en effet que le sujet? Il est ce qui se pense soi-même; il est conscience, et, dans ce rapportde soi à soi, s'affirme responsable et libre.

Il se saisit alors, dans son universalité, c'est-à-dire comme raison,conçoit la méthode et pense la loi des corps.• Qu'est-ce en effet que l'objet extérieur? — C'est avant tout de l'étendue, qu'il soit matière brute ouvivante.

Il ne pense rien, ne veut rien, n'a que des propriétés extrinsèques et pourra donc être déterminé parla connaissance des rapports (grandeur, vitesse, distance...) qui le situent en fonction des autres.

Et l'oncomprend comment cette idée (qui englobe le monde des vivants par la théorie de l'animal-machine) a permisà la science moderne, de prendre son essor.Mais les deux substances (pensée et étendue), qui sont radicalement distinguées en droit, s'unissent en faitchez l'homme, lequel est à la fois conscience et organisme.

Les passions de l'âme par exemple sont liées auxmouvements du corps.

L'homme doit appliquer là son attention, et connaître ce lien diffus pour agir sur sespropres passions par le contrôle des mouvements corporels.

On voit donc que le problème pratique de laconduite est d'ordre psychologique pour permettre l'action de la volonté.

Et c'est pourquoi toute connaissancedu monde physique se resserre, et tend de la possession de la nature à une sorte de médecine de l'homme, envue de lui assurer la maîtrise de soi, c'est-à-dire le bonheur dans la sagesse. L'esprit n'existe pasLes penseurs matérialistes comme Helvétius, Marx ou, plus près de nous, certains scientifiques nient. »

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