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Comment peut-on s'expliquer que la nature se laisse expliquer par les mathématiques ?

Publié le 05/02/2004

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C'est que l'objet mathématique, par le fait même qu'il est abstrait, est le plus général.Trois solutions possibles à la question poséeGalilée allait même jusqu'à considérer que c'est la structure du réel qui, finalement, est mathématique. «Le livre de l'univers, déclare-t-il, est écrit dans la langue mathématique».Au gré de l'agnosticisme kantien, la mathématique n'est nullement la grammaire du monde en soi. Mais, parce que les conclusions de la géométrie euclidienne découlent de la structure de l'esprit humain, il va de soi qu'elles sont applicables aux phénomènes qui, eux aussi, sont tributaires de ces mêmes structures.On pourrait, enfin, au nom du matérialisme philosophique, remarquer qu'il n'y a pas miracle si la pensée, en tant que produit de la matière, «retrouve», à l'aide des mathématiques, la matière extérieure dans sa vérité.La nature est écrite en langage mathématique (Galilée). Galilée est un savant du XVI ième siècle, connu comme le véritable fondateur de la physique moderne, et l'homme auquel l'Inquisition intenta un procès pour avoir soutenu que la Terre tournait sur elle-même et autour du soleil.Dans un ouvrage polémique, « L'essayeur », écrit en 1623, on lit cette phrase :  « La philosophie [ici synonyme de science] est écrite dans ce très vaste livre qui constamment se tient ouvert devant nos yeux -je veux dire l'univers- mais on ne peut le comprendre si d'abord on n'apprend pas à comprendre la langue et à connaître les caractères dans lesquels il est écrit. Or il est écrit en langage mathématique et ses caractères sont les triangles, les cercles, et autres figures géométriques, sans lesquels il est absolument impossible d'en comprendre un mot, sans lesquels on erre vraiment dans un labyrinthe obscur .

« Galilée allait même jusqu'à considérer que c'est la structure du réel qui, finalement, est mathématique.

«Le livre del'univers, déclare-t-il, est écrit dans la langue mathématique» (cf.

ci-dessous) Au gré de l'agnosticisme kantien, la mathématique n'est nullement la grammaire du monde en soi.

Mais, parce que lesconclusions de la géométrie euclidienne découlent de la structure de l'esprit humain, il va de soi qu'elles sontapplicables aux phénomènes qui, eux aussi, sont tributaires de ces mêmes structures. On pourrait, enfin, au nom du matérialisme philosophique, remarquer qu'il n'y a pas miracle si la pensée, en tant queproduit de la matière, «retrouve», à l'aide des mathématiques, la matière extérieure dans sa vérité. SUPPLEMENT: Galilée est un savant du XVI ième siècle, connu comme le véritable fondateur de la physique moderne, et l'homme auquel l'Inquisition intenta un procès pour avoir soutenu que la Terre tournait sur elle-même et autour du soleil. Dans un ouvrage polémique, « L'essayeur », écrit en 1623, on lit cette phrase : « La philosophie [ici synonyme de science] est écritedans ce très vaste livre qui constamment se tientouvert devant nos yeux –je veux dire l'univers- maison ne peut le comprendre si d'abord on n'apprend pasà comprendre la langue et à connaître les caractèresdans lesquels il est écrit.

Or il est écrit en langagemathématique et ses caractères sont les triangles, lescercles, et autres figures géométriques, sans lesquelsil est absolument impossible d'en comprendre un mot,sans lesquels on erre vraiment dans un labyrintheobscur .

» Dans notre citation, la nature est comparée à un livre, que la science a pour but de déchiffrer.

Mais l'alphabet quipermettrait de lire cet ouvrage, d'arracher à l'univers ses secrets, ce sont les mathématiques.

Faire de la physique,saisir les lois de la nature, c'est d'abord calculer, faire des mathématiques.

Galilée est le premier à pratiquer la physique telle que nous la connaissons: celle où les lois de la nature sont écrites sous forme d'équationsmathématiques, et où les paramètres se mesurent. Pour un homme du vingtième siècle cette imbrication de la physique et des mathématiques va de soi, comme ilsemble évident que nous devons mesurer et calculer les phénomènes observés.

Pourtant, c'est une véritablerévolution qui se manifeste dans ces lignes : elles signent la fin d'une tradition d'au moins vingt et un siècle.

Latradition inaugurée par Aristote , et que Saint Thomas a christianisé au treizième siècle.

Pour comprendre la portée de cette révolution qui manifeste et renforce une véritable crise de civilisation, il faut d'abord exposer lavision du monde et des sciences qui prédominait jusqu'à Galilée . Koyré a magnifiquement résumé le changement du monde qui s'opère entre le XVI ième et le XVII ième : on passe du « monde clos à l'univers infini ». Pour les anciens, le monde était fini, comparable à une sphère, dont le centre était la Terre, immobile au centre dumonde, et la circonférence les étoiles fixes.

L'espace est non seulement fini, clos, achevé, mais parfaitementordonné. De plus, les anciens séparaient ce monde en deux zones : le supralunaire (au-dessus de la Lune), et le sublunaire(au-dessous de la Lune).

Ils croyaient que le monde supralunaire était parfait, immuable, car on observe à l'oeil nuque le cours des astres est régulier, et toujours identique, et l'un ne peut voir aucun accident, aucun changement àla surface des étoiles.

Par contre, sur Terre, tout change, tout se modifie constamment : les choses apparaissent,se transforment et meurent.

Tout est dans un perpétuel changement.

Notre monde était considéré comme celui dela génération et de la corruption, par opposition à celui des astres. C'est ainsi qu'on en arrivait à penser une hiérarchie et une imitation d'un monde à un autre.

Notre monde imparfaitet changeant tentait d'imiter le caractère incorruptible et parfait du monde des étoiles.

Par exemple, si l'individu doitmourir, en se reproduisant il perpétue l'espèce.

L'individu meurt mais l'espèce est immortelle.

Se reproduire revient àtenter d'imiter, autant qu'il se possible, l'immortalité du monde supralunaire. On a donc un monde orienté de façon absolue.

Non seulement la Terre est le centre du monde, mais chaque chosea sa place naturelle, chaque élément son lieu naturel.

Ainsi la pierre est attirée par la terre, et y retombera toujourssi on la lance, ainsi le feu « monte » vers son lieu naturel, l'éther.

Cette vision du mode est celle d'un cosmos, clos,. »

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