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Commentaire chapitre 30 Candide conclusion de Voltaire

Publié le 19/09/2010

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voltaire

 

Voltaire (1694-1778) et l’un des fervents défenseurs de la philosophie des Lumières. Ce mouvement combattait l’intolérance, l’esclavagisme, le clergé et le fanatisme religieux, l’absolutisme et le droit divin… Il se battait pour la raison, la liberté, l’égalité, la vulgarisation des connaissances (cf encyclopédie des lumières de Diderot et D’Alembert), quitte à risquer la prison, l'exil, l'excommunions. Mais l’objectif des philosophes des Lumières était donc avant tout de souligner les abus et de remettre en cause la toute-puissance de certaines institutions pour éclairer les hommes et les voir progresser.

   Dans Candide, Voltaire va utiliser son héros pour dénoncer tous les vices et les injustices contre lesquels luttaient les lumières. Candide est un jour chassé du château de Thunder-ten-tronckh par son maître Pangloss qui est d’un optimisme extrême et soutient que « tout va bien dans le meilleur des mondes possibles «, pour avoir embrassé sa cousine, Cunégonde. Au cours d’un long périple à travers le monde, d’aventures, mais aussi de douloureuses épreuves, Candide va peu à peu se détacher de la vison de Pangloss pour arriver à ses propres conclusions et à sa propre vison du monde. Un monde où il découvre l’esclavage, l’intolérance religieuse, et la barbarie de la guerre. Le dernier chapitre, intitulé « conclusion « signe la fin des tribulations de Candide et des autres protagonistes qui trouvent dans le travail le moyen de bannir « trois grands maux, l’ennui, le vice et le besoin «. A partir de cela nous pouvons nous demander comment les personnages parviennent ils à trouver leur équilibre et quel est il.

   Nous verrons donc d’abord comment ce dernier chapitre amorce le début d’une nouvelle vie pour Candide et ses compères.

   Puis nous étudierons leur nouveau mode de vie, leur nouvelle philosophie.

 

   Dans ce dernier chapitre Candide, Cunégonde, Pangloss, Martin, Cacambo, la vieille, et le baron son dans la petite métairie mais le baron est dès le début renvoyé aux galères par tous les autres. Alors que nous pensons que tout se passe bien, Voltaire nous annonce le contraire, en désignant chaque personnage par des adjectifs qualificatifs péjoratifs « laide « « acariâtre « « insupportable « « infirme « « mauvaise humeur « « excédé « p150. Les protagonistes s’ennuient et se posent de nombreuses questions sur le sens de la vie. La vieille finie par dire implicitement qu’il vaut mieux souffrir que de s’ennuyer ainsi « je voudrais savoir… à ne rien faire ? « p150-151 ce qu’y relance les débats. On découvre alors à quel point les personnages sont blasés. Martin utilise de vocabulaire médical pour désigner leur situation, tel une maladie, « convulsions «, « léthargie «, Candide ne sait que penser, utilisation de négation, « n’en convenait pas « « n’assurait rien «, Pangloss se voile la face, Voltaire oppose quand il expose son point de vue « toujours  horriblement souffert « à «  tout allait à merveille « p151 ce qui montre l’incohérence entre ce qu’il veut montrer et ce qu’il ressent. Après cela il y a l’arrivée inattendue de Paquette et frère Giroflée. Ceux-ci sont ruinés et Martin fait remarquer à Candide que malgré l’argent qu’il a possédé, il n’est à ce jour pas plus heureux que ces deux misérables. Ce qui relance une fois de plus les débats. Enfin pour tenter de répondre à leurs questions, Pangloss, Martin et Candide partent à la rencontre d’un derviche qui est désigné très positivement « très fameux « « le meilleur philosophe « p151 on croit alors que nos trois compagnons vont trouver des réponses a leurs questions et donc des solutions à leurs problèmes. Mais une fois de plus Voltaire se joue de nous, puisque le derviche ne donne aucune réponse et leurs répond uniquement par de nouvelles questions « de quoi te mêles-tu ? « « est-ce là ton affaire ? « « Qu’importe, dit le derviche qu’il y ait du mal ou du bien ? « p152. Puis finalement quand les compagnons cherchent à savoir ce qu’ils doivent faire concrètement celui-ci leur répond par un impératif ne laissant aucune possibilité de réponse à ces interlocuteurs « te taire « p152.

   Mais l’événement de la rencontre avec le vieillard va donner des réponses à nos héros, ce qui nous ai annoncé par la répétition du terme « bon « avec « bon vieillard « p152 et « bon musulman « p153, qui nous laissent entrevoir la sagesse de l’homme qui contrairement a nos trois protagonistes ne se soucie de rien et ne se pose aucune question, voir le champs lexical de l’ignorance « je n’en sais rien « « je n’ai jamais su « « j’ignore absolument « «  je ne m’informe jamais « p152. Candide après avoir goûté aux mets du vieillard, pense que celui ci doit posséder beaucoup de terre et doit être fort riche et utilise donc le champs lexical de la perfection pour désigner ces possessions « vaste « « magnifique « p153 . Mais celui-ci le contredit et utilise même l’adverbe « que « pour désigner sont nombre de terres « que vingt arpents « p153 ce qui minimise encore plus ses possessions. De plus le vieillard expose alors ce qui sera ensuite un des piliers du nouveau mode de vie de Candide et ses compagnons, « le travail éloigne de nous trois grands maux, l’ennui, le vice, et le besoin. « p153.

   Sur le chemin du retour ils se mettent à comparé le sort du vieillard et celui des rois avec qui ils ont dîné. Le sort du vieillard est désigné de « préférable « p153 puisque celui des rois est désigné par le champs lexical de la mort, ils ont fini « assassiné « «  pendu « « percé « « tué « p153. Nos compagnons décident donc de suivre le modèle du vieillard, et de « travailler sans raisonner « p154 tout l’inverse de ceux qu’ils faisaient depuis le début. Dès ce moment la situation parait devenir idéal et tous sont désigné par le champs lexical de la réussite et un vocabulaire mélioratif « louable dessein « « talents « « excellente pâtissière « « très bon menuisier « « honnête homme «. Candide conclu sur « il faut cultiver notre jardin «, nous allons voir ce qu’il entend par là.

 

   Depuis le début Voltaire nous amène toujours implicitement à la même conclusion, l’argent ne fais pas le bonheur puisque il est éphémère si on ne le renouvel pas par le travail. Tous d’abord quand nos héros voient passer les effendis, les bachas et les cadis, ceux-ci sont riches en arrivant mais ils sont très vite remplacé « d’autres cadis, d’autres bachas, d’autres effendis, qui prenaient la place des expulsés «, par des remplaçant qui seront eux même remplacés « qui étaient expulsés à leur tour « p150 et repartent donc sans rien. Ensuite quand Paquette et frère Giroflée reviennent ruinés, leurs laissant l’occasion de revenir sur leur propre situation et de constater que leur argent aussi a été dilapidé « vous avez regorgé de millions de piastres… vous n’êtes pas plus heureux que frère Giroflée et Paquette « p151. Après avec le vieillard, alors que Candide pense qu’il doit sa prospérité à « une vaste et magnifique terre « p153 celui ci lui apprend qu’il n’a « que vingt arpents « et que son secret de bonheur n’est donc pas son argent mais son travail puisqu’il éloigne de lui « trois grands maux, l’ennui, le vice, et le besoin. «. Enfin en analysant le funeste sort des rois, oui ils étaient riches mais cela sans travail ce qui les a amené a la déchéance et à la mort. Voltaire nous montre aussi que trop raisonner n’est pas bon non plus, qu’il faut juste vivre et travailler. D’abord avec l’épisode du derviche qui fait comprendre à nos héros qu’il faut cesser de raisonner à tout va. Puis en concluant grâce au vieillard qui lui, leur di, qu’il ne se préoccupe de rien a par lui et ses terres, qu’il se contente de travailler car ça éloigne de lui « l’ennui, le vice, et le besoin «. Dans l’avant dernier paragraphe Voltaire conclu a travers nos héros que l’homme fut mi sur terre pour qu’il travaillât  et qu’il n’est pas fait pour le repos, que de plus travailler empêche de raisonner et donc de s’ennuyer « travaillons sans raisonner… c’est le seul moyen de rendre la vie supportable « p154.

   Dans tout le derniers paragraphe il y a une très forte mise en valeur de cette philosophie du bonheur puisque dès l’hors quelle est appliqué tout devient paisible dans la métairies. Il y a une antiphrase « la petite terre rapporta beaucoup « qui montre qu’on peut aller loin avec peu si on se donne la peine de travailler. Tout les personnages deviennent bons même leurs défauts s’effacent, Cunégonde « bien laide ; mais elle devint une excellente pâtissière «, frère Giroflée « très bon menuisier, et même devint honnête homme «. Le bonheur semble accessible grâce au qualificatif « petit « répété à de nombreuses reprises « petite société « « petite terre «. Giroflée est à lui seul le parfait exemple de la réussite de se mode de vie en travaillant, et de la phrase du vieillard. Il était pauvre, il ne manque plus de rien « le travail éloigne…le besoin «, il est devenu « honnête homme «, « le travail éloigne… le vice «, il a trouvé une occupation, « le travail éloigne… l’ennui «. C’est l’artisanat, la vie en groupe, la simplicité, et le travail qui mène notre groupe à l’harmonie et au bonheur. Ici on peut voir un sens plus profond à l’expression « il faut cultiver notre jardin «, cultiver, dans le sens de travailler, enrichir, développer, améliorer, et jardin, dans le sens de bon sens, culture, esprit, finalement faire un travail sur soi même pour parvenir au bonheur.

 

   Conte philosophique, Candide est aussi le roman d’apprentissage d’un jeune homme qui va découvrir, au cours d’aventures et de discussions que tout n’est pas toujours au mieux dans le meilleur des mondes. La philosophie du bonheur selon Candide et donc Voltaire c’est finalement de travailler sans se poser de grandes questions théoriques sur le monde, juste en se mêlant de ses propres affaires, le travail pour éviter l’ennui, le vice et le besoin. Nos protagonistes ne trouvent leur équilibre grâce à cette philosophie que longtemps après avoir constaté le premier échec du bonheur avec la richesse mais sans travail, pourtant ils finiront par comprendre que celui-ci est indispensable grâce à l’épisode du vieillard. Il faut faire ce qu’on peut avec ce que l’on a, et ne pas courir après des utopies, et c’est la que réside la véritable sagesse. De nos jours de nombreux sociologues établissent toujours un rapport entre le bonheur au travail et le bonheur personnel, d’ailleurs lorsqu'on lui demande ce qui lui importe le plus pour être heureux, un Français sur quatre évoque le travail de façon directe ou indirecte, on peut donc dire que réussir dans sa profession est toujours un très bon moyen de réussir dans sa vie et parvenir au bonheur.

 

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