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Commentaire composé : Femmes soyez soumises à vos maris

Publié le 27/07/2010

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Voltaire est un des philosophes les plus représentatif du siècle des Lumières, homme d'action il s'est battu pour de nombreuses causes comme l'intolérance ou l'esclavage ce qui lui a valu plusieurs fois de la prison ou l'exile. Dans « Femmes soyez soumises à vos maris «, il met en scène la Maréchale de Grancey dans un style entre le dialogue et le récit. Ici, il dénonce la supériorité de l'homme sur la femme, ce texte est à visé argumentatif et à pour mission de démontrer l'égalité homme-femme. Nous allons donc nous demander comment Voltaire fait-il passé des idées féministes dans ce texte. Pour ce faire, tout d'abord nous allons voir que le personnage de la Maréchale de Grancey est très important puis l'allure de plaidoirie de la cause défendu tel une philosophe des Lumières et enfin une vision philosophique de la femme, de la société et de la vie politique.  Tout d'abord, la Maréchale est une forte personnalité qui n'hésite pas à parler des incommodités de la femme, elle compare la grossesse ainsi que les règles à des « maladies «, elle ose dire tout haut ce que les femmes pensent tout bas, elle n'a pas peur du regard des autres et assume ses idées. A travers son expression nous pouvons remarquer son tempérament imposant, elle pose des rafales de questions, utilise des phrases très longues et des anaphores comme « n'est ce pas «,elle est très difficile à couper. Aussi, son expression est vive par sa ponctuation exclamative ou interrogative. Elle utilise un langage imagé, elle fait une esquisse stéréotypée et grossière de l'homme « a le menton couvert d'un vilain poil rude «(l32),«ont des muscles plus forts «(l35) et « peuvent donner un coup de poing mieux appliqué «(l35-36). La protagoniste n'a pas sa langue dans sa poche; elle peut être irrespectueuse et montre qu'elle n'a aucun respect pour les autorités. Elle ridiculise l'homme par sa caricature mais aussi en utilisant la citation de Molière sous forme ironique. De plus, elle ne laisse pas l'abbé s'exprimer, en aucun cas il pourra répondre même après qu'elle ait critiqué l'apôtre Paul qu'elle considère comme « très impoli « auteur de plusieurs lettres en destination des églises, l'abbé ne pourra et ne saura quoi répondre. Mais, la Maréchale n'est pas seulement quelqu'un qui critique sans fondement en effet c'est une femme cultivée , elle s'intéresse au théâtre et en connait des répliques par cœur , elle a lu St Paul , s'informe sur les pays voisins et cite des exemples tel que la princesse allemande , elle détient une opinion politique et se vois même « gouverner « un « Etat «. Mme de Grancey n'a donc pas vraiment de conscience religieuse, a des amants et ne s'en cache pas, la preuve elle dit elle même « je n'ai pas trop gardé ma parole « en parlant de sa fidélité, elle est au courant des liaisons de son mari ce qui ne la dérange pas. Nous pouvons donc parler d'une forme de libertinage,une des nouvelles idéologies dans les mœurs française.  Ensuite afin d'étoffer ses idées, notre personnage principale utilise des arguments bien construit semblable à une plaidoirie d'une avocate habile et convaincante,c'est une femme que l'on peut classer dans la catégorie des Lumières. Durant sa plaidoirie elle expose une théorie sur l'égalité homme-femme : « Certainement la nature ... les uns aux autres « (l26-27). Son éloquence empêche l'abbé de répondre, son discours est vivifié par plusieurs procédés dont l'ironie comme à la ligne 16 « mais ni lui ni moi ne promîmes d’obéir «, elle use aussi d'image très forte comme la comparaison de « l'union « avec « l'esclavage «. Elle intègre son interlocuteur avec la formule « s'il vous plait « (l15) ainsi qu'avec les multiples autres questions rhétoriques tel que « Sommes-nous donc des esclaves? «(l17) . De plus afin d'attirer l'attention de son interlocuteur de la ligne 20 à 26 elle n'hésite pas à parler de la grossesse comme d'une maladie alors que c'est le don de la vie ou des règles. L'utilisation de «n'est-ce pas « de façon anaphorique ou de « ne suffit-il pas « met en évidence certaine réalité et oblige l'abbé à se plier à ses idées. De plus, elle a recours à des exemples concrets et proches d'elle comme celui de la princesse allemande qui prouve qu'une femme peut avoir des responsabilités et les accomplir. La Maréchale fait l'éloge de cette autorité, elle l'a désigne comme bienfaisante envers ses sujets, elle prend le temps de répondre à « toutes les lettres «(l41), ainsi que diriger « toutes les affaires «(l41) , elle « encourage tous les arts «(l42) et « son courage égale ses connaissances «(l43) elle est comme omniprésente. Afin d'argumenter encore mieux ses propos Mme de Grancey fait des concessions en disant « je sais bien que ...« (l34), elle donne une part de raison afin que l'abbé se sente écouté et concerné. En réalité, cela permet surtout de contredire et donner de bon contre-exemple sur l'opinion du religieux « ils prétendent aussi...mais... «(l 36,37). C'est ainsi que nous voyons la qualité de cette oratrice qui n'a pas peur de dire ce qu'elle pense réellement grâce à n'importe quels moyens possibles dans le but d'évoquer une polémique.  Pour finir, au delà de la polémique sur l'égalité homme-femme vis à vis d'un rapport de force ce texte dénonce d'autres problèmes et met en évidence d'autres aspects de la philosophie des Lumières., Rappelons-nous que l'appellation de siècle des Lumière est du à leurs connaissances, des connaissances qui s'acquièrent à l'école. Mais à cette époque les études se faisaient souvent dans un contexte religieux. Dans des « couvents « qui ne sont pas adapté à inculquer certaines réalités . Dans la phrase à la ligne 44-45 « nous apprennent ce qu'il faut ignorer et ... nous laissent ignorer ce qu'il faut apprendre « la Maréchale s'inclus dans le groupe de femme par le pronom « nous « elle parle donc en connaissances de causes. Elle sous entend que la religion ferme les yeux au peuple, qu'elle les éloignent de toutes théories philosophiques sans compter que les femmes sont plus ou moins exclues dans le domaine de l'éducation Ce texte évoque aussi deux fois la notion de l'esclavage (l17 et l28), ainsi la « supériorité « de l'homme par la force et que c'est seulement parce qu'un homme est plus fort physiquement qu'il a le pouvoir « j'ai peur que ce ne soit la l'origine de leur supériorité «(l36). , L'abolition de l'esclavage a fait parti des combats menés par les philosophes, la Maréchale considère que la soumission de la femme vis a vis de l'homme en est une forme, c'est en pensant et assumant de tel dire que l'on voit que la femme et plus libérée et que les mentalités vont vers un changement, car jusqu'à présent ce ceci était normal. Afin de réfuter cette théorie elle utilise des arguments plus ou moins discutables, en effet pour ce faire elle fait une esquisse de l'homme grotesque et va jusqu'à accuser les hommes de faire des enfants aux femmes ce qui peut entraîner la mort de ces dernières. Enfin, ce texte fait aussi appel à la conscience politique, car le faite qu'elle évoque le pouvoir de cette princesse allemande bienfaisante est complètement différent de la difficulté à installer un régime politique équitable en France. Cela à pour but qu'en plus de prouver qu'une femme puisse être au pouvoir, qu'il est possible d'avoir au moins un régime correcte quand les frontières on un régime quasi-parfait.  Ce récit court et presque théâtrale frise le conte philosophique, il met en scène l'évolution de la pensée de la femme durant le siècle des Lumières. Une femme libérée de plus en plus féministe, qui veut plus s'impliquer dans la vie de son pays et qui veut être valorisée à l'égale de l'homme. Mais c'est en 1944 que la femme sera vraiment insérée grâce au droit de vote.

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