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Commentaire composé : Zone de Guillaume Apollinaire

Publié le 25/04/2012

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"Zone" est le dernier poème composé en 1912 par Apollinaire. Il est placé en tête du recueil Alcools et ceci montre son importance aux yeux du poète. Le sens du titre suggère alors la composition circulaire du recueil. A l'origine ce poème s'appelait "Crime". Zone, c'est le terrain vague qui s'étend entre les constructions de la capitale et son enceinte ; à un deuxième degré, c'est l'idée que l'homme ne connait des choses que leurs apparences ; c'est aussi un terme énigmatique qui se réfère au Grec.

Ce poème est un poème circulaire : le poème commence et s'achève le matin. L'instruction du poème est globalement circulaire, nous retrouvons les couples antinomiques

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« du trône et de l'autel au début du siècle, et le regain de foi.

Apollinaire admirait la liturgie sans avoir la foi ; mais comme les futurs surréalistes il consultait les voyants, il était fétichiste.

Il sent bien que "Zone" témoigne néanmoins d'une recherche religieuse ; le poème s'achève sur une évocation d'un christ solaire disparaissant dans la lumière du crépuscule qui s'embrase.

Le plan humain et moderne est donc à mettre en perspective avec le divin et l'intemporel.

Ici Apollinaire met en scène d'une façon paradoxale le monde de la ville comme à la fois lieu de changement et de permanence.

Apollinaire peint ici la ville comme un lieu spirituel, on y voit la coexistence paradoxale du modernisme et de la religion.

Dès le premier vers, le poète exprime clairement une des raisons de son choix esthétique : "las de ce monde ancien", il veut dire : "las des formes d'art qui lui semblent dépassées." Plus que la description de la ville, on a ici une vision de la ville selon Apollinaire, basée avant tout sur le sentiment. Apollinaire est un amoureux de Paris, mais aussi de la ville moderne en général. Il s'intéresse à la rue "industrielle" (vers 23) qui est une rue plus neuve que les monuments classiques.

C'est une rue "oubliée" animée par des personnages de la vie simple et quotidienne (vers 17 et 18). La vie moderne y est peinte aussi par son aspect sonore, par exemple : "la sirène y gémit.", "une cloche y aboie", "les plaques les avis à la façon des perroquets criaillent".. »

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