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Commentaire d'un extrait de désespoir et mort de Vercors

Publié le 19/02/2012

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Jean Bruller est né en 1902 à Paris. Il est d'abord dessinateur puis il décide de prendre la plume et de s'en servir comme une arme contre l'horreur engendrée par la Seconde Guerre mondiale.

Il crée une maison d'édition clandestine avec Pierre de Lescure nommée Editions de Minuit à l'automne 1941. Pour sa sécurité, il se choisi un pseudonyme, "Vercors". Le silence de la mer est le premier titre à y être publié. Un vingtaine d'autre suivront jusqu'à la libération. Vercors abandonne un désespoir qu'il sait vain, il écrira même une nouvelle qui s'intitule 'Désespoir est mort' et s'engage dans la Résistance.  Après la guerre, il continue de s'exprimer au travers d' histoires et s'essaie à différents styles : le théâtre, le conte merveilleux et encore le récit historique.

 

Vercors publie Désespoir est mort sous le pseudonyme de Santerre dans le 3e volume des Editions de Minuit, Chroniques interdites paraissant le 10 avril 1943. Désespoir est mort est en guise de préface dans le recueil de nouvelles Le Silence de la mer. Cette nouvelles a une porté peut être moins complexe que le Silence de la mer mais tout aussi forte. Elle lance un vibrant appel aux verts d'un humanisme conscient de ses devoirs

« récit ? Dans un premier temps nous verrons l'exposition des sentiments puis dans un second temps la symbolique descannetons.

L'exposition des sentiments occupe une place importante dans cet extrait.

Les sentiments du narrateur sont mis en évidence avec le point de vue interne.

Si l'on analyse la structure du récit on observequ'il se trouve sous forme linéaire, ce qui lui attribue un effet de simplicité.

La lenteur du zoom qui s'effectue sur ladescription des canards nous montre qu'il s'agit d'un épisode important pour le narrateur.

Un spectacle à la fois plaisant et ridicule s'offre à nous: un groupe de canards, dont le plus petit ne cesse de tomber et de serelever orgueilleusement en couinant plus fort que les autres.D'une part, on observe que l'auteur porte un regard attendrissant sur les cannetons.

Ce premier point de vue concerne les dixpremières lignes.

Il les compare à des «boules de duvet jaunâtre » innocentes qui couinent « d'une voix fragile ».

L'auteurentretient avec eux une relation particulièrement familière, « plus d'une fois, l'un deux m'avait ainsi aidé à vivre [...] Je leuren savais gré.» Le narrateur nous oblige ainsi à regarder les cannetons de manière affective.

D'une autre part, l'auteur porte un regard moqueur sur les cannetons.

Cet aspect est renforcé par un registre satirique etcomique.

Le plus petit des cannetons tente bel et bien de se faire un place parmi ses autres camarades mais il « se retrouvaitle bec dans la poussière ».

Si on se penche sur le niveau de langue, on observe qu'il est courant voir familier.

En effet,l'expression « se casse la gueule » est présente à plusieurs endroit.Ce défilé de canards parodie « ce qu'il y a de pire dans les sentiments des hommes en groupe ».

La cocasserie de ce spectacledéclenche mécaniquement un rire libérateur chez ces trois hommes qui évoluent soudainement vers l'espérance en unprochain redressement noble de leur pays.Le caractère burlesque de cette procession témoigne de la vanité de ces prétentions galonnées qui paraissent ce qu'ils nesont pas.

Ce n'est pas sans rappeler certains dessins satiriques de La Danse de vivants, tel "L'arriviste ou les efforts fructueux".Dans une seconde partie, nous allons étudier la représentation symbolique des cannetons.

Le spectacle des cannetons, en apparence anodin, est néanmoins décrit avec le vocabulaire militaire: « solennels, vifs,vigilants et militaires », ces canards tiennent entre eux une « distance réglementaire » et selon « l'ordre immuable d'uneparade de canards » dont le plus chétif « s'empressait d'un air martial et angoissé, couinant avec une profusion et uneponctualité sans faiblesse, et se retrouvait le bec dans la poussière ».

Les cannetons subissent une personnification, ils fontpenser à « ces défilés de gymnastes ».

Cette idée est renforcée par la présence des sentiments.

On les rend humains, aptes àressentir des émotions.

C'est une façon indirect de parler des militaires et plus précisément des résistants.C'est une manière pour Vercors d'évoquer la présence militaire dans un domaine où on ne s'y attend pas, ici avec les canards,et ainsi faire passer un message de manière indirect et imagée.

Document demandé: http://www.devoir-de-philosophie.com/dissertation-commentaire-sur-bataille-waterloo-dans-chartreuse-parme-28391.html. »

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