Commentaire littéraire "Chêne et chien"
Publié le 27/01/2013
Extrait du document
«
« balayer » ; « coupant » ainsi que des hyperboles « des tonnes » et de nombreux pluriels.
On
assiste ici à une activité fébrile « fade besogne » un travail ingrat.
L’enfant s’intègre dans ce
groupe de travailleurs « parmi » « j’aidais ».
De plus il connait l’intimité des trois « filles » :
« montrant leurs jupons » ; « reniflant leur sueur » Mais il n’est tout de même pas assez
proche pour qu’elles puissent lui apporter l’amour d’une sœur : « je n’eus jamais de sœur ».
Ici Queneau apparait comme un enfant délaissé, dans un monde de travaille chassant
l’enfance.
Dans ce poème Queneau emploi un « je » de l’enfant, il a un regard rétrospectif sur cette
période.
On est face à une double identité dans l’écriture, le personnage enfant, le narrateur
adulte .Le poète choisi donc le point de vue de l’enfant.
Ce poème a la composition très rythmée (alexandrins, hexasyllabe qui se succèdent)
ressemble a une comptine, une chanson.
On y retrouve les sensations visuelles : « le sein »
devient l’ «outre », tactiles « en pressant ma lèvre », auditive : « bruit » ainsi qu’olfactive :
« matière infecte ».
L’auteur cherche à adopter un parler enfantin : « avide et bête »,
« parpette », il se met dans la peau de son « moi » enfant.
Il fait aussi référence aux regards
furtifs de l’enfant par exemple sous les jupons.
Cependant l’écriture de l’adulte de trente quatre ans est beaucoup plus travaillée qu’il n’y
parait .C’est le principe de l’Oulipo fondée en 1960 par Queneau : qui tente d’explorer la
potentialité de la littérature.
Ici l’auteur, par le biais du passée simple crée une mise en
distance dans le temps et dans l’espace : Le Havre ou il est né fait aussi référence au havre de
paix ce qui peut paraitre paradoxal.
Il utilise aussi une forme plus complexe que la prose
poétique.
On note que le poète a du mal à revivre l’expérience de son enfance « j’ai du mal à
croire », cela marque la différence entre l’enfant et l’adulte.
En effet l’adulte qu’il est devenu
juge et caricature la médiocrité familiale.
Par exemple en parlant de la nourrice : elle est
« avide », on peut comprendre « à-vide » sous entendus, à vide d’amour pour le plein de lait.
Ici l’auteur joue avec les mots.
On retrouve aussi un jeu de mots dans les « coupons » du père,
a comprendre : des morceaux qui font référence aux morceaux de musique de la mère.
Il utilise le ton de la satire et montre un gout pour le décalage : Il utilise l’alexandrin qui est
considéré comme un vers noble pour un sujet concret et terre à terre.
On peu lui associer un gout pour la parodie.
En effet on retrouve ce type de présentation chez
Jean-Jacques Rousseau, notamment dans le livre 1 de ses Confessions « Je suis né à Genève,
en 1712 d'Isaac Rousseau, Citoyen, et de Susanne Bernard, Citoyenne ».
Il pourrait donc ici
s’agir d’une sorte de parodie.
C’est donc par le biais d’un humour parodique que Queneau prend ses distances par rapport
au genre de l’autobiographie classique et fait le deuil ironique de son enfance médiocre et très
certainement malheureuse..
»
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