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Commentaire "Le Mariage De Figaro"

Publié le 15/09/2006

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mariage

C’est le 23 février 1775 que fut joué pour la première fois le Barbier de Séville, ou la Précaution inutile. C’est une pièce qui reprend les grandes idées du théâtre de l’époque, c’est-à-dire le rapport entre maître et valet. Cette scène de l’acte I met en scène le comte Almaviva qui veut conquérir Rosine. Pour ça il demande l’aide de Figaro, son ancien valet, qui connaît bien le tuteur de Rosine. La scène 4 de l’acte I nous dévoile les projets du compte concernant Rosine et l’alliance de celui-ci avec Figaro pour déjouer les plans de Bartolo, qui prétend épouser sa pupille. Le comte arrivera t’il à écarter Bartolo pour avoir le champ libre avec Rosine ? Dans un premier temps on pourra étudier un dialogue théâtrale dynamique et dans un deuxième temps le renversement du rapport entre maître et serviteur.

I. Un dialogue théâtral dynamique

Beaumarchais a subtilement instauré un jeu dans les répliques entre Figaro et le comte Almaviva qui donne un effet dynamique au dialogue. La présence des didascalies montre un dialogue théâtral dynamique Les didascalies sont importantes dans cette scène elles démontrent un dialogue théâtrale dynamique. On sent par leur intermédiaire que les répliques s’enchaînent de manière assez brève et l’on peut très aisément deviner le ton sur lequel les personnages donnent la réplique, et on sent le caractère pressent de la scène. « LE COMTE, vivement « (ligne 1) « FIGARO, vivement « (ligne 6) « LE COMPTE, impatienté « (lignes 8 et 23) L’enchainement des répliques Les répliques s’enchaînent sous forme de questions et de réponse. Le comte interroge Figaro sur ce qu’il sait à propos de Bartolo. Le comte commence des phrases et Figaro les termine, ce qui donne une sensation d’enchaînement comme si il n’y avait pas de coupure dans le récit. « LE COMTE. Ainsi, ses moyens de plaire sont… FIGRARO. Nuls. « (lignes 10 et 11) Figaro joue également sur l’implicite en laissant ses phrases en suspend ,laissant ainsi aux public deviner la suite. « A tout le monde : s’il pouvait la calfeutrer… « (ligne 18) On voit ici que Beaumarchais a usé de plusieurs procédés pour donner au dialogue un aspect dynamique. En effet l’utilisation des didascalies et de la breveté des répliques mettent le lecteur au cœur de l’action.

II. Le renversement du rapport entre maître et serviteur

Beaumarchais reprend le procédé des pièces de l’époque en mettant en scène un maitre et son valet mais il va modifier quelque peut les rôles. Une dépendance vis à vis du serviteur Dans cette scène le comte sait qu’il va avoir besoin de Figaro. Tout d’abord il lui demande des informations sur Bartolo. « […] tu connais donc ce tuteur ? « (ligne 3) Ensuite il sait qu’il a besoin de l’aide de Figaro pour séduire Rosine et contrer Bartolo. A la fin de la scène, il n’en tari plus d’éloge sur Figaro. Il le place au rang d’ami et non plus de serviteur, même, il l’idolâtre, lui donnant un statut supérieur au siens. « Ah ! Figaro, mon ami, tu seras mon ange, mon libérateur, mon dieu tutélaire. « (ligne 26) Un blâme de Bartolo qui met d’accord Figaro et le comte. Aux questions que lui pose le comte, Figaro lui répond en dressant un blâme de Bartolo. « C’est un beau gros, court, jeune vieillard, gris, pommelé, rusé, rasé, blasé, qui guette, et furette, et gronde, et geint tout à la fois. « Dans cette réplique Figaro fait une accumulation des défauts de Bartolo. Cela met d’accord les deux hommes car ce que Figaro dit satisfait le comte, c’est ce qu’il voulait entendre au final. Ce blâme de Bartolo les rend complices et efface donc la relation normale entre maitre et valet. « Peste ! comme l’utilité vous a bientôt rapproché les distances ! « (ligne 27) Ici Figaro n’est pas dupe et sait que cette considération qu’à le comte à son égard est purement utilitaire. Dans cette partie Beaumarchais instaure une sorte de rapport d’égalité quelque peu hypocrite entre Figaro et le comte. La relation normale entre maitre et valet n’est plus respectée dans cet extrait.

CONCLUSION

Dans cet extrait Beaumarchais modifie les rapports entre les différentes classes sociales. En effet le comte Almaviva a besoin de Figaro pour séduire Rosine et en apprendre plus sur son tuteur, Bartolo. Il y a une sorte d’alliance entre Figaro et le comte qui s’installe. Cela reste tout de même une alliance utilitaire seulement pour le comte car Figaro ne gagne rien à l’aider donc le comte garde le dessus sur son valet malgré le renversement du rapport entre valet et maitre. La pièce reste tout de même semblable à celle de la dramaturgie classique de l’époque en instaurant une entraide, une certaine solidarité entre maitre et valet.

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