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Commentaire rédigée l'école des femme molières

Publié le 02/03/2012

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Au XVIIème siècle de nombreux auteurs écrivent des pièces de théâtre comique. Les pièces peuvent être classiques, baroques, ou même encore des farces.

En effet, Molière écrit une pièce classique, '' L'école des femmes ''. Il décrit l'histoire d'Arnolphe alias Monsieur de la Souche, qui, redoute d'être un jour 'cocu'. Mais contre ce ridicule, il a trouvé une parade. Il va épouser Agnès, sa pupille, élevée au couvent, qui n'aura donc pas le choix. Mais Horace, le fils d'un ami d'Arnolphe tombe amoureux d'Agnes, et réciproquement. Arnolphe vit alors ce qu' il a toujours craint. Il fait donc un long monologue pour décrire ce qu'il ressent. De nombreux quiproquos se trouvent dans cette pièce. Alors ce monologue est-il tragique ou comique ?

Pour l'acte IV scène 1, nous allons découvrir l'utilité de faire un monologue, puis la vision d'Arnolphe et celle de molière.

 

 

Molière fait faire un monologue à Arnolphe pour qu'il puisse exprimer ce qu'il ressent, ses états d'âmes, et aussi pour que le lecteur comprenne mieux l'histoire. Tout d'abord Arnolphe se sent abandonné par Agnès. Il pense qu'elle le met près de la mort en le laissant, il le démontre à travers la métaphore hyperbolique '' qu'elle me mette à deux doigts du trépas ''. Il fait aussi une déclaration '' j'ai peine, je l'avoue, à demeurer en place '' pour dire que c'est de sa faute s'il a du mal à rester en place car elle l'a quitté. Agnès appartenait à Arnolphe d'après lui '' lorsqu'elle est avec moi, mariée a demi '' c'est pour cela qu'il prend sa réaction comme un abandon. Agnès ne l'a pas seulement délaissé, elle l'a aussi trahi. Il emploie le mot ''traîtresse'' dans son monologue. '' Je la voyais tranquille '', pendant que lui est dans tous ses états, elle, elle est sereine et cela le déçoit énormément. Arnolphe est triste qu'Agnès l'ai quitté pour quelqu'un d'autre. On retrouve dans le texte le champs lexical de la tristesse ''peine'', '' aigri'', ''désespéré'', ''triste''. Il emploie des métaphores '' s'enflammait mon coeur '' , '' mon triste sort '' pour accentuer sa déception. Et tout ceci l'énerve. On peut le ressentir lors de ses paroles avec un langage familier et péjoratif tel que '' godelureau ''. S'il parle comme cela c'est sous le coup de la colère. Il emploie aussi des métaphores '' puis je sentais en moi s'échauffer une bille '', il dit lui même qu'il est hors de lui. Comme s'il avait du mal à parler, il fait des répétitions sous le coup de l'énervement '' Non parbleu ! Non parbleu ! '' . Il y a aussi un champs lexical de l'agacement '' aigri'', ''fâché'', ''bile''. Arnolphe se sent abandonné, trahi. Il est à la fois triste et énervé et on le ressent à travers ses paroles.

Molière essaye de faire un lien avec le lecteur. Il s'y prend en utilisant des procédés de la captatio benevolentiae. Il y a une question rhétorique ''quoi?'' qui captive le lecteur. L'emploi de '' vous '' fait en sorte qu'il se sent concerné. C'est aussi valable pour le spectateur lors des représentations. Il y a un certain dynamisme dans le texte. Quelque phrase exclamative '' De quel oeil la traîtresse a soutenu ma vue ! '' sert à dynamiser le monologue, tout comme l'énumération '' j'étais aigri, fâché, désespéré contre elle.'' L'auteur met en place des rimes suivies. Pour que le lecteur ou le spectateur comprenne mieux le sens de la pièce, Molière fait faire un monologue a Arnolphe pour que tout le monde sache ce qu'il pense.

Arnolphe malgré son énervement, fait l'éloge de sa tendre aimée Agnès. Le champs lexical de la beauté '' belle'', ''yeux perçants'', ''désir'', ''tendresse'' le montre. '' Elle n'y touche pas '' est un sous entendu qui veut dire que c'est une Sainte Nitouche. La métaphore hyperbolique '' Jamais ces yeux aux miens ont parut si perçants '' signifie qu'elle a des yeux magnifiques. Malgré tout, Arnolphe ne dénigre pas Agnès alors qu'elle l'a trahi, il continu de lui faire des compliments. L'intérêt de faire un monologue est surtout pour le lecteur, afin qu'il puisse savoir ce que ressent Arnolphe, pour pouvoir ainsi mieux comprendre l'histoire. C'est un moyen de faire communiquer les pensées des personnages au théâtre. Dans ce monologue on sait qu'Arnolphe se sent abandonné, trahi, qu'il est à la fois triste et énervé mais qu'il fait quand même une éloge d'Agnès alors que c'est à cause d'elle qu'il est dans cet état là.

 

 

Ce qu'on ne dit pas dans la pièce c'est qu'en réalité il y a la vision d'Arnolphe et celle aussi de Molière. Ce sont deux visions totalement différentes. Arnolphe, lui, pense que s'il n'arrive pas à la récupérer, alors il mourra. '' Il faudra que je crève '', ''faudra'' est un verbe de nécessité, il doit donc mourir. '' elle me mettra à deux doigts du trépas '' à travers cette métaphore hyperbolique il fait comprendre que si elle ne revient pas vers lui, il ne voudra plus vivre. Pour Arnolphe il est nécessaire de mourir, il ne peut pas vivre dans la honte d'avoir été cocu. Dans son monologue, il explique le déroulement de comment s'est produit sa plus grande crainte : le cocuage. Tout d'abord, il l'éduque '' je l'aurais fait passer chez moi son enfance '', ensuite il l'a ''prépare'' pendant longtemps avec soin, où il emploie la métaphore '' cru la mitonner pour moi durant 13 ans ''. Puis elle tombe amoureuse d'Horace qu'il compare à un jeune fou '' un jeune fou dont elle s'amourache '' et veut l'épouser, plutôt que lui '' me la vienne enlever jusqu'à sur la moustache ''. Sa plus grande crainte s'est donc produite, il fera tout pour qu'on ne se moque pas de lui, d'où la litote '' et de moi tout à fait vous ne vous rirez point ''. Il ira même jusqu'à la mort s'il le faut, comme on peut le voir ci dessus. C'est donc assez tragique, il irait jusqu'à se tuer ''par amour''.

Agnès étant tombé amoureuse d'Horace, fait de Arnolphe un ''cocu'' puisqu'ils étaient '' à demi mariée ''. Il veut donc mourir s'il n'arrive pas à la récupérer. Molière en fait un registre comique, car il veut mourir parce qu'elle en aime un autre, mais n'oublions pas qu'il avait tout fait pour l'épouser depuis qu'elle à quatre ans, il l'a enfermé dans un couvent afin qu'elle ne devienne pas intelligente et qu'elle ne le trompe donc pas. Or ce qui ne devait pas arriver, est arrivé. Molière s'est amusé en faisant des hyperboles pour rendre son personnage risible. Il se moque d'Arnolphe en faisant de ses paroles une grande exagération pour que tout ce qu'il pense, soit de l'excès, et en le rendant ridicule pour que son monologue passe de tragique à comique.

 

 

Molière utilise un monologue afin que le lecteur comprenne mieux l'histoire en sachant les pensées d'Arnolphe. Pour Arnolphe, ce monologue est tragique, car il est dans tout ses états. Mais le comique l'emporte car tous ses sentiments sont mis en valeur par des hyperboles, ce qui rend le personnage risible, donc le monologue comique.

Molière à écrit une autre pièce comique avec des monologues comme par exemple Amphitryon. C'est une pièce du XVII ème siècle, avec elle aussi de nombreux quiproquos.

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