Commentaire de texte, Montaigne les essais, livre III, De l'experience

Des suites de cette réflexion, Montaigne recentre sa pensée sur le sujet qu'il maitrise le mieux : lui-même. Se prenant en exemple il tente de montrer en quoi lorsque, se fiant à son jugement, il se trompe, cela lui permet paradoxalement de progresser. Aussi se rendre aux arguments d'autrui prouve, en quelque sorte une certaine maitrise de la raison (en effet pour ce faire il faut qu'un raisonnement logique nous soit apparu convaincant pour abandonner un jugement auquel on est attaché car étant notre). Cela montre le fameux scepticisme de Montaigne, qui doute de tout en particulier de lui-même puisqu'il inclut sa personne dans les objets qu'il considère. Ainsi, nous explique Montaigne, quand il a tort il retient davantage le fait qu'il se soit trompé que l'objet de sa faute, et il en profite pour prendre du recul et réfléchir, et tout remettre en cause. Règle qu'il applique dans tous les domaines.