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COMMERCE ET DISTRIBUTION

Publié le 20/09/2011

Extrait du document

Créées au XIIe siècle, reconstruites sous François Ier entre 1549 et 1572, les Halles de Paris ne devaient pas changer d'aspect durant plus de trois siècles. Cette longue continuité mérite d'être soulignée, tant elle est significative : du XVIe siècle au XIXe siècle, il est survenu moins de changements dans l'ordre technique et économique qu'on en devait voir surgir entre 1850 et 1900, et plus encore entre 1900 et 1970.

« Notre photographie montre une des voies d'accès à la section des fruits et légumes .

Celle-ci comprend neuf vastes halles, où plus de 1, 2 million de tonnes a été commercialisé en 1970 .

Les camions vont et viennent aisément dans cette ample voie, entre les quais de déchargement qui longent chacun des deux bâtiments.

Plus trace ici de cohue pittoresque , mais la rigueur froide d'une organisation rationalisée, dans laquelle un emplace­ ment et des installations strictement calculés sont assignés à chaque élément d'un immense ensemble.

(Ph .

IÎII.I.N.).

4.

Le Bon Marché en 1847 (Arts Décoratifs) Une boutique de mercerie comme il y en avait tant dans Paris, tel fut le Bon Marché dans la première moitié du x1x• siècle.

Situé à l'angle de la rue de Sèvres et de la rue du Bac, ce petit magasin était la propriété du sieur Videau.

Celui-ci y pratiquait une forme de commerce étri­ quée , enfermé qu'il était dans une spécia­ lité étroite .

Sa clientèle se limitait au quartier les transports parisiens n'étaient guère développés encore; et Paris, avec son enchevêtrement inextri­ cable de petites rues, restait malaisé à traverser .

Le client n'entrait pas sans méfiance dans ces boutiques sou­ vent obscures, et l'usage était de mar­ chander : les prix n'étaient pas affichés, mais fixés souvent « au procédé ».

suivant l'apparence des acheteurs .

(Ph .

Hachette) .

5.

Le Bon Marché en 1870 (Bibl.

Nat .• Est.) Vingt ans environ séparent cette image d 'un «grand magasin » moderne et celle de la modeste boutique du sieur Videau .

Une révolution s'est produite entre­ temps, celle du commerce de détail.

opé­ rée par le génie inventif d'Aristide Bou­ cicaut ( 181 0-1877) .

Liée à la fois au progrès industriel qui multiplia et diver­ sifia les produits , et au développement des moyens de communication , la nais­ sance du grand magasin (voir Isaac 3", p.

139) procéda de quelques principes simples .

Ce fut d'abord «le système de vendre tout à petit bénéfice et entièrement de confiance )), comme le proclame en 1880 un prospectus de la grande maison.

Rapide rotation des stocks, marchandises très variées, et groupées par rayons , organisation méthodique, entrée libre, tels étaient les aspects principaux de la formule inventée par Boucicaut .

La gravure présentée ici attire en outre l'attention sur une autre nouveauté .

Au contraire des bazars, établis de plain­ pied , Boucicaut utilisa pour la vente les étages supérieurs, de loyers moins élevés .

Escaliers largement ouverts, où la foule des visiteurs se meut aisément .

Modernisme de l'architecture, où pré­ dominent le fer et le verre .

(Ph.

Ha­ chette .) 6.

Supermarché four de Chartres le magasin Carre- Après être passé du grand magasin au magasin à prix unique , à partir de 1936, puis au libre service , le commerce de détail subit une nouvelle mutation après la seconde guerre mondiale avec l'appa­ rition des « supermarchés )), puis des « hypermarchés )).

Implantés à la péri­ phérie des grandes cités, dans les ban­ lieues, ces magasins géants se sont vite multipliés en France : on comptait , au 1 •• janvier 1970 , 1 453 supermarchés en France, et 73 hypermarchés .

Cette dernière formule, adaptée à la civilisation de l'automobile, se distingue par l' impor­ tance de sa surface de vente, supérieure à 2 500 m2 , et l'implantation de parkings de grandes dimensions .

A la différence des grands magasins, super-et hyper­ marchés ne comprennent pas plusieurs étages , mais s'étendent à la surface du sol.

Ouvert en octobre 1967, le magasin Carrefour de Chartres est situé hors de l'agglomération, sur la route nationale 1 O.

Il s'étend sur 5 500 m2 , comprend 22 caisses et sorties ; son parking peut accueillir 700 véhicules.

(Vue aér.

A.

Perceval) .. »

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