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COMMERCE : LA FONCTION COMMERCIALE - STRUCTURE DU COMMERCE

Publié le 07/12/2011

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L'agriculture et l'industrie se partagent la fonction de « Production « dont le but essentiel est de satisfaire les besoins de la « consommation «. Le commerce s'intéresse plus particulièrement à la mise en place et à la répartition des résultats de cette production en fonction de la demande de la consommation. Il a donc à remplir un rôle de répartiteur et de distributeur des biens de consommation. Ces éléments de production et de consommation sont multiples et inégalement répartis dans une région, dans un pays, dans le monde. Production et consommation ne peuvent trouver leur équilibre que dans une recherche permanente de contacts' entre l'une et l'autre, de telle sorte que les possibilités de la première fassent de leur mieux pour s'harmoniser avec les nécessités de la seconde. Les tâches qui incombent aussi hien aux producteurs qu'aux consommateurs ne leur laissent pas le loisir de veiller à cette harmonisation. La répartition géographique des uns et des autres fait que ceux-ci se connaissent mal et, le plus souvent, s'ignorent. Les besoins vàrient dans le temps, mais à un rythme différent des variations imposées à la production et à la fabrication.

« charge de pourvoir à l'approvisionnement en viande qui la nourrira, en peaux qui la vêtira, en os et dents qui lui fournira ses armes et ses outils.

D'autres se chargeront de la confec­ tion de ces instruments et de ces vêtements que l'homme, déjà pourvu d'imagination, tentera de rendre plus perfectionnés.

En contrepartie de la fourniture de « matières premières », le chasseur préhistorique obtient de ceux qui ont eu le loisir de les préparer les objets nécessaires à son activité (armes, instru­ ments de pêche, outils, etc.).

Ainsi se crée un mouvement d'échange d'ob­ jets : c'est le troc, forme primitive du com­ merce.

Le troc présente l'inconvénient d'impliquer à la partie prenante la possession de matières ou de produits pouvant équilibrer en valeur et en nécessité les besoins de la partie donnante.

Pratiquement, un échange ainsi conçu s'est révélé insuffisant.

Il fallut donc avoir recours à un produit intermédiaire dont la valeur recon­ nue et acçeptée par les deux parties, permit de poursuivre les opérations d'échange dans ces cir­ cuits différents.

Ce produit intermédiaire, c'est la monnaie.

Son origine lointaine se retrouve sous forme de « cauris » ou chapelets de coquillages utilisés par les anciennes peuplades d'Asie et d'Afrique et dont l'usage s'est perpétué jusqu'à nous.

Dans l'état actuel de nos connaissances, il semble que l'origine de la monnaie, telle que nous la concevons de nos jours, remonte au vn• siècle avant notre ère.

Les civilisations plus organiquement avancées, et déjà riches de l'exploitation .des métaux, eurent l'idée d'utiliser ceux-ci (or, argent, cuivre) sous forme de pièces frappées d'un signe garantissant leur valeur.

Un marché à Arras au début du XVI• siècle (Photo Roger.

ViolletJ La monnaie fut un élément moteur considé­ rable pour le développement du commerce, main­ tenant débarrassé des contingences que lui imposait le troc.

Dès lors, ce développement est fonction de l'esprit d'initiative et, disons-le, de lucre, des civilisations de l'Antiquité.

Phéniciens, puis Grecs puis Romains réussirent à provoquer l'éclatement des courants commerciaux du bassin méditerranéen et de la proche Asie vers les limites extrêmes des continents européen, asia­ tique, africain.

Le Moyen Age et la Renaissance, avec les grands voyageurs et les grandes découvertes, connaissent de nouveaux pays, de nouveaux pro­ duits, de nouvelles voies de navigation.

Portugais, Espagnols, Français, Anglais, Fla­ mands, rivalisent de courage, de hardiesse pour acquérir ces produits d'origine lointaine.

Avec des fortunes diverses, le flambeau est repris par les Génois, les Florentins.

Mais, dès lors, le commerce reste florissant.

Parallèlement, l'artisanat se développe et l'in­ dustrie naissante apporte sans cesse des élé­ ments nouveaux pour le négoce.

Les besoins augmentent sous la poussée du développement démographique et de l'organisation sociale.

Le commerce, à son tour, devra s'organiser.

Les Etats eux-mêmes ne restent pas indifférents aux perspectives de profit qu'ils lui offrent.

Sol­ licités aussi par les commerçants, les Etats se mêlent de plus en plus aux affaires commer­ ciales pour : - assurer la protection et la sécurité des entreprises et de leurs biens; - apporter une aide financière correspondant aux investissements croissants; - arbitrer les litiges et, partant, créer une réglementation commerciale; - se substituer, enfin, aux commerçants eux­ mêmes en agissant comme tels, dans certaines branches d'activités (monopoles, régies, etc.).. »

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