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Le Commerce mondial dans les années 1990 (économie)

Publié le 26/10/2011

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La montée du libre-échange en cette seconde moitié du xxe siècle est le résultat d'accords internationaux, négociés à partir de 1947. C'est, en effet, cette année-là qu'a été fondé le GATT- Accord général sur les tarifs et le commerce - organisation qui siège à Genève et qui regroupe aujourd'hui plus de cent pays.

« les matières premières, les pays coloniaux n'h ési­ tèrent pas à instaur e r un sinistre comm erce trian ­ gula ir e: les marchands européens achetaient des esclaves noirs en Afrique et l es convoyai ent e n Amérique , où ils l es échangeaient con tre des matières premières qu'ils revendaient ensuit e e n Europe.

Les industri es européennes transfo r­ maient alo rs ces matièr es premières pour l es réexporter vers les pays voisins.

Les lois du commerce C'est à cet te époq u e de guerres et de conqu êtes que s'é l abo ra la ré flexion sur l'éco n omie e t sur les gran ds prin cip es du commerce international.

Sous Louis XIV, le ministr e Co lbert (16 1 9-168 3) posa les bases d'une politi que «à sens uniqu e», favorisant l'importation de matières pr miè res à bas prix en provenance des colonies, leur trait e­ ment par l'industrie fra nçaise e t la vente des pro­ duits manufacturés à l'étranger , tout en bloquant en revanche l'accès du mar ché fran çais aux pro­ duits finis que proposaient à la France ses voisins anglais, espag n ols o u h olla ndais .

Cette a ttitud e, qui consiste à se réserver son propre mar c h é inté­ rieur, to ut e n voulant export er des produits à haut bénéfice vers l'étrang e r, est à l a bas e de la p oli­ tique dite «pro tectionnist e».

Co lbert consolid a cette politique en stimulant la c r éation de comp a­ gnies comme rc ia l es et d e m anufactures d'Ét at.

Longtemps les pays europée ns ont pratiqué ce comme rce protectionniste, chaq ue pays te n­ t ant d'exploiter à son seul profit l es richesses de ses colonies .

Mais la réflexion sur le comm erce international all ait radi calement changer au cours du X IX ' siècle.

L'éco nomiste angl ais David Ricardo é la b ora e n 1817 la théo rie d es coû ts compara tifs: pour prospérer , un pays se doit d 'ob­ tenir de l'étrange r, par le bia is des éch anges com­ m erc iaux , plus d e produits qu'il ne pe ut e n fabri­ quer tout seul.

Pour cela, c h aque pays doit se spé­ cia liser dans les produits qu 'il fabrique le plus ava ntage usement, pour en dégager les plus forts bén éfices à la vente à l'étranger ; ces profits lui perme ttron t d ' achete r les produits qui sont moins coûteux à importer de l'étranger qu'à f abr iqu er i Le Moyen Âge a vu l'essor des grandes a cités , enrichies par le commerce international.

Jusqu 'au xVI' siècle , Venise dut sa prospérité à sa position privilégiée , au carrefour de l'Europe du Nord et de l 'Europe de l'Est.

Cette vue de la place Saint -Marc , peinte en 1496 , montre Venise au faite de sa gloire .

chez soi.

Cette politiqu e impliqu e une vas te ou­ vertur e du comme rce interna tional: c'es t ainsi que le «libr e-éc h an ge» prend le pas sur le prot ec­ tionnism e ver s le mili eu du X IX ' siècle.

Pour que ce comm erce lib éra l f onctionn e à l'échelle mo ndi ale, il faut que c h aque pays dis­ pose de mati è res pr e mières ou d e c haîn es de produ c tions lui permettant, au moins pour un produit maj eur, de jouir «d ' un ava ntage compa­ ratif ..

sur ses voisins a fin d e conserve r un secteur d e vente profitable dans l es écha nges.

Par exe mpl e, un pays béné ficiant d' un climat favo­ rable et d ' une main-d'œuvre bon marché peut se concentr er sur l' agricultur e et proposer fruit s, légum es ou céréales à des prix compé titifs à l'étra nger; a lo rs q u' un autr e pays , disposant de min era is e t d e capita ux, a plut ôt ava ntag e à in­ vestir dans les indu stries lourd es e t de transfor­ mation , o ù il jouit d' un ava nta ge com paratif.

En pratiqu e, de sérieux déséqu ilibr es exis­ tent e ntr e l es pays quant aux avantages don t ils disp ose nt, et le libr e-éc han ge pro fite natur el­ le m e nt au x pays les plus riches.

De nombreux pays e n voie de développement garde nt encore les traces de la politique colonia le des grandes puissances , qui les ont exp lo it és et n'ont expor­ tés qu e l es matières premières et les produits agricoles d o nt elles fixai ent elles-m êm es les prix.

L a c r éation dans ces co lo ni es d ·industri es de transf o rm ation qui leur aur aie nt é té beau­ coup plu s profit ables fut bloqu ée le plus lo ng­ t e mps poss ible.

Le commerce au xx e siècle Au début du xx· s iècle, le commerce internati o nal s 'o rganis a principa lemen t aut o ur des m a tières premières: bois , produits agricoles, fibr es textiles, "' ·, LJ "' E "' ~~~~~~ ..

~~~m i Ces tracteurs débarqués sur un quai et a prêts à être livrés symbolisent la récente tendance du commerce mondial: la vente de moyens de production et de machines-outils , qui s 'ajoute à celle des matières premières et des produits manufacturés .

min era is e t p é trole.

M a rqu ée par une c rise écono­ mique aigu ë e t l es deux gu e rres m o ndi ales, la p re­ mière moiti é du siècle v it le re to ur de politiques protectionnistes , et ce n 'est qu'à partir de 1950 que les échang es mondiaux connur ent une nou­ velle mutation , cette fo is lib é rale.

Cette mutation fut ma rqué e par le déclin des écha n ges d e mati ères premières et de produ its agricoles: alo rs que ces derniers r eprésenta ient 46 '\, en moy enne d es échang es mond iaux en 1950 , le ur part est t o mb ée à mo ins de 15 ''.,en cette fin de siècle.

Les pays ch erc h e nt à deve nir a utosuffi sants en mati ère de produits alimentaires, ainsi qu'à garde r le urs m a tières premières p our cr éer chez eux des usin es qui dégagent de meilleurs béné­ fices .

Ce sont donc les éch anges de produits manu­ fac tur és qui domin e nt aujourd 'hui le marché interna tiona l.

On ass is te auss i à une croissance des é ch an ges dans le domaine des services. »

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