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Compte-rendu de lecture : L'avenir d'une illusion de Sigmund Freud

Publié le 10/04/2012

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Chapitre I

Freud donne tout d'abord une définition de la culture : « tout ce en quoi la vie humaine s'est élevée au-dessus des conditions animales et ce en quoi elle se différencie de la vie des bêtes, et je dédaigne de séparer culture et civilisation «. La culture a donc une première orientation économique : elle englobe les biens issus de la domination de la nature ainsi que les dispositifs régissant la répartition de ces biens entre les hommes. La culture s'impose donc aux hommes par contrainte, ceux-là n'étant jamais enclin à renoncer d'eux-même à leurs pulsions, ni à trouver du plaisir dans le travail culturel. Il y a donc nécessité d'une contrainte culturelle pour détourner « les tendances destructrices de l'homme «.

 

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« recherche face au monde qui l'entoure.

Ici, le père a une image ambivalente : il est à la fois protecteur et dangereux pour l'enfant.

En grandissant, l'homme se rend compte qu'il sera toujours sujet au crainte de « superpuissance étrangère ».

Sa réaction est donc de retrouver cette image ambivalente du père qui le protégeait était enfant.

Image qu'il va conférer aux dieux dans la création de religion en réaction à son désaide. Chapitre V Freud revient alors à la question suivante : « Quelle est donc la signification psychologique des représentations religieuses et sous quelle rubrique pouvons-nous la classer? ».

Pour lui, ce sont des dogmes dans la mesure où elles apportent des réponses aux hommes sur ce qui leurs est inconnu et qu'elles revendiquent que l'on doit croire en elles.

Or ces dogmes ne sont pas crédibles dans les raisons qu'ils donnent à ces revendications, alors que c'est sur eux que reposent les espoirs des hommes d'être protégés de toutes leurs craintes.

Trois tentatives, réfutées par Freud du fait de leur désunion avec la raison, ont pourtant bien essayé d'esquiver ce problème : « les spirites », le Credo quia absurdum du Père de l'Eglise et la philosophie du « comme si ». Se pose alors pour le psychanalyste une nouvelle question : « En quoi consiste la force interne de ces doctrines, à quelles circonstances elles doivent leur efficacité, qui ne dépend pas de leur reconnaissance à la raison? ». Chapitre VI Selon Freud, la force interne des dogmes religieux, qui ne repose en rien que la raison, est constituée par le fait que ces dogmes soient des illusions.

Mais il faut ici donner la définition de ce que Freud entend par illusion : « Nous appelons donc une croyance illusion lorsque, dans sa motivation, l'accomplissement de souhait vient au premier plan, et nous faisons là abstraction de son rapport à la réalité effective, tout comme l'illusion elle-même renonce à être accréditée ».

L'illusion est donc différente de l'erreur, c'est-à-dire qu'elle n'est pas nécessairement fausse.

Elle n'est pas non plus irréalisable ; l'illusion « dérive de souhaits humains ».

On ne peut donc pas dire que ces dogmes religieux soient des erreurs ou qu'ils n'aient aucun rapport à la réalité car elles sont indémontrables, donc irréfutables.

Se pose alors la question : puisque la religion dépasse la raison, qu'est-ce qui nous empêche d'y croire ? Freud s'oppose nettement à cet argument : l'homme de raison ne peut s'assujettir volontairement à l'ignorance, et s'il le fait pour la religion, c'est uniquement pour se rassurer qu'il y tient encore.

Ainsi, la religion est une réponse aux souhaits humains les plus profonds, à ce qu'il ne peut envisager de meilleur pour lui-même. Chapitre VII L a remise en cause du fonds culturel « le plus précieux » qu'est la religion amène à une remise en cause de tous les autres fonds culturels de la société.

Mais Freud annonce ici que cette tâche le dépasse, et qu'il ne se contentera que d'étudier l'illusion religieuse. L'adversaire imaginaire de Freud intervient une nouvelle fois dans ce chapitre et lui expose son point de vue quant aux danger lié à la suppression de la religion pour l'ordre social, à la cruauté que cette révélation représente pour ces hommes qui trouvent leur réconfort dans la religion, ainsi qu'à la contradiction qui existe chez le psychanalyste dans sa volonté de remplacer l'illusion par la connaissance alors qu'il affirme sans cesse le primat des pulsions sur la raison chez l'homme.

Freud répond à cela qu'il n'est pas le premier à tenir ces propos, et que si les croyants ont réellement la foi, ils ne se laisseraient pas ébranler par l'argument psychologique qu'il avance en terme de critique de la religion.

Par ailleurs, Freud cherche à défendre la psychanalyse de ses propos, stipulant bien que celle-ci est une « méthode de recherche » et que même sans elle, certains ont su démontrer l'absence de véracité de la religion.

Puis, il met en évidence le fait que si la religion était si bonne pour les hommes que son adversaire le pense, il n'y aurait pas tant d'opposants à la culture, tant de mécontentement et tant d'immoralité.

Si cela vient des progrès de la science qui font perdre à la religion de son influence, c'est surtout parce que la science rend les doctrines religieuses moins crédibles aux yeux des hommes.

Finalement, du fait du primat du pulsionnel chez l'homme, ce sont surtout les masses les moins cultivées qui risquent de créer le désordre social dont parle son adversaire.

Faut-il dans ce cas les priver du savoir ? Ou bien doit-on plutôt modifier la relation qui existe entre culture et religion ?. »

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