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LE CONCEPT DE VIE EN PHILOSOPHIE

Publié le 05/06/2012

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Il faut donc reconnaître, chez le vivant, la nécessité d'un principe supérieur au mécanhme pour rendre compte de l'apparition de la vie et de son évolution. On sait d'ailleurs que les efforts désespérés des partisans de la génération spontanée ont été vains. L'observation scientifique les forçant de reculer toujours, ils s'étaient cantonnés, en ces derniers temps, dans le domaine des organismes élémentaires, des germes microscopiques qui président aux fermentations : les expériences concluantes de Pasteur, en montrant l'impossibilité de la génération spontanée,, les ont délogés de ces der'Iliers retranchements.

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« 534 MÉTAPHYSIQUE II.

Critique du mécanisme..

- Si une telle explication était fondée, il faudrait conclure que « tous les phénomènes manifestés par les êtres vivants sont réductibles à ceux qui se produisent au sein de la matière brute, dans nos creusets, nos fourneaux, nos piles, et que les muscles, les poumons, l'esto­ mac ne diffèrent que matériellement de ces appareils.

n Qui ne voit l'insuffisance d'üne telle explicationP 1° D'abord le mééimisme ne justifie pas l'analogie qu'il établit entre la matière brute et la matière vivante : la qualité propre de la matière brute est l'instabilité, la qualité propre de la matière vivante est l'irritabilité, et il est impossible de réduire l'une à l'autre : " L'im­ tabilité se définit à l'aide des lois de pure quantité, l'irritabilité nous contraint de faire intervenir des considérations de finalité.

Les réactions qui se produisent au sein du vivant ne sont pas de direction quelconque : leur qualité n'est pas indéterminée.

Elles ont pour but de sauvegarder l'intégrité de l'organisme au sein duquel elles se produisent.

Lancez un chat en l'air ; s'il est mort, en vertu des lois mécaniques, il retombera tantôt sur la tête, tantôt sur le ventre, tantôt sur le dos ; s'il est vivant, quelle que soit., ou peu s'en faut, la façon dont il sera projeté, il se retrouvera vite debout sur ses pattes.

» (J.

Canal.) 2° Le mécanisme n'explique pas comment la matière vivante est sortie de la matière brute : il affirme, il ne donne aucun commen· cement d'explication et il en est réduit à faire appel au pur hasard pour rendre compte non seulement de l'origine de la vie, mais de la constitution des organismes si complexes qui caractérisent les vivants.

3° Le mécanisme ne réussit pas à réduire la vie à un simple jeu des forces physico-chimiques.

II est de toute évidence que les prin­ oipaux caractères du vivant : organisation, nutrition, évolution, génération, ne peuvent s'expliquer par des lois purement mécaniques.

En somme, ce qu'explique le mécanisme dans la vie, ce sont les conditions, les processus, les facteurs dont elle dépend et qu'elle met en œuvre.

Elle n'explique pas la vie elle-même.

On ne parviendra jamais à expliquer (quoi qu'en pense Hœckel),. »

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