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La Conception Du Pouvoir Chez Les Francs

Publié le 17/06/2012

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 Les Francs font des emprunts aux romains qui se retrouvent dans l’organisation du gouvernement notamment la chancellerie chargée de la rédaction des décisions royales, elle est dirigée par des gallo-romains car ils parlent le latin. Cette pratique est originaire de Rome puisqu’on y trouvait des bureaux chargés des affaires du gouvernement.  On trouve également des emprunts aux romains à travers l’organisation en circonscriptions administratives (les pagi) selon le découpage romain. Chaque pagus est administré par un agent royal : le comte. Ils sont pris parmi les gallo-romains car ils sont les seuls à comprendre les ordres royaux en latin envoyés par la chancellerie.  On retrouve également des emprunts à travers les titres dont le roi se pare comme le titre de «consul« dont Clovis se pare et qui fait référence à la République et aussi le titre d’«auguste« qui fait référence aux 1ers empereurs romains mais aussi, à travers les signes extérieurs du pouvoir : le roi porte le manteau pourpre des empereurs romains.

« Le rôle de l'Eglise est donc en définitive la transmission et la médiation entre le monde germanique et romain.

L'Eglise soutient le pouvoir royal mais val'abandonner, ce qui va favoriser le changement de dynastie. Voyons enfin ce qu'il en est chez les Carolingiens (B). Chez les Carolingiens L'imbrication de l'Eglise et de l'Etat donne naissance à un régime politique nouveau : la théocratie, qui est fondée sur le rite du sacre.

Le roi puise sa légitimitédans le rite du sacre qui lui confère une mission divine aux yeux de ses sujets.

Le roi passe alors d'élu des hommes à l'élu de Dieu.

Le rituel du sacre estimmuable et est constitué en trois parties : l'élévation sur le pavois (l'élection), l'onction d'huile sainte (qui marque l'union du roi et de l'Eglise) et lecouronnement (et ce compris la remise d'insignes tels que le sceptre, le manteau pourpre et un anneau pour symboliser l'union du roi et de son peuple).

Onconsidère alors que le roi tient son pouvoir de Dieu et que le sacre constitue le fondement du pouvoir.

Le roi quitte le monde des laïcs pour rejoindre celui desclercs.

Il est parfois qualifié d'évêque du dehors, c'est-à-dire du monde temporel, en opposition aux évêques et au Pape, qui sont les évêques du dedans, c'est-à-dire du monde spirituel. La théocratie est une doctrine du pouvoir royal qui a été formulée au cinquième siècle par Saint-Augustin dont l'idéal politique devait tendre à la réalisation de lajustice de Dieu sur la terre.

Cette théorie a été reprise par Alcuin sous Charlemagne et par Jonas d'Orléans sous Louis le Pieux.

La royauté étant alors considéréecomme une fonction d'instigation divine qui s'exerce sur l'ensemble du peuple chrétien, le roi se permet de revendiquer des prérogatives dont il ne disposait pasauparavant et s'en sert comme alibi pour les conquêtes afin de ramener les peuples égarés à la foi chrétienne.La théocratie se révèle très positive pour le pouvoir royal car elle justifie son autorité et aussi pour l'Eglise puisque cela créée une union du pouvoir spirituel ettemporel.

Mais l'équilibre entre les deux pouvoirs n'existe pas, l'un l'emporte toujours sur l'autre : si c'est le pouvoir temporel qui l'emporte, on parle dethéocratie royale, c'est ce qui se passe sous les carolingiens et si c'est le pouvoir spirituel qui l'emporte, on parle de théocratie pontificale qui voit son apogée au11è siècle. Les carolingiens sont aussi influencés par des traditions romaines qui permettent la restauration de l'Empire par Charlemagne en l'an 800 et l'idée d'unité duterritoire.

En effet, grâce à un mouvement de renaissance, on redécouvre le droit public romain, l'idée de res publica («chose publique»).

Désormais legouvernement ne se fait plus dans le seul intérêt du toi mais dans l'intérêt de la communauté.

De plus, l'activité législative reprend : les capitulairesréapparaissent (ordonnances royales,lois) destinés à régler l'ordre public.

Enfin, on redécouvre l'idée d'unité et d'invisibilité de l'Empire : chez les romains,l'empire ne se partageait pas, il formait un tout indivisible transmis entièrement au nouvel empereur. Malgré la redécouverte de la notion d'Empire et des principes de droit romain, ces traditions ne peuvent supplanter les traditions germaniques, en définitive, lanotion d'Empire est très éphémère et disparait vite.. »

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