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La connaissance de l'inconscient est-elle nécessaire a la connaissance de l'Homme ?

Publié le 22/09/2005

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* Certains philosophes nient l'existence de l'inconscient. Alain, par exemple, y voit une dangereuse valorisation de nos pulsions et de nos instincts, tandis que Sartre lui substitue la notion de mauvaise foi. NÉCESSAIRE: ■ Est nécessaire ce qui ne peut pas ne pas être, ou être autrement. S'oppose à contingent.■ Sur le plan logique, est nécessaire ce qui est universellement vrai, sans remise en cause possible. Introduction Les résistances qu'ont provoquées les débuts de la psychanalyse ont été interprétées par Freud comme la preuve de l'importance de sa découverte. Au contraire, de nombreux philosophes se sont efforcés de limiter la portée des théories psychanalytiques relatives à l'inconscient. Il faut essayer de cerner l'enjeu du débat. 1 - Freud et l'inconscient On connaît le texte de Freud où ce dernier présente la psychanalyse comme la troisième révolution dans l'histoire de l'humanité, après celles de Copernic et de Darwin. Elle inflige à l'orgueil humain un nouveau démenti : après avoir dû renoncer à sa prétention d'être au centre de l'univers, puis d'appartenir à une espèce privilégiée dans le monde naturel, l'homme doit abandonner l'idée d'être maître de lui-même.

« privilégier en l'homme tout ce qui vient des pulsions, au lieu de mettre l'accent sur sa dignité, et de prolonger lesréflexions sur l'homme.Dans cette perspective, la « découverte » de l'inconscient ne serait que le dévoilement, sous un aspect nouveau,plus précis, mais non essentiel, de la part inférieure de l'homme.

Rien de ce qui est fondamentalement « humain » neserait ici révélé ; au contraire, ce serait une régression par rapport à la réflexion antérieure qui s'efforçaitd'arracher, toujours davantage, l'homme à sa condition première pour le faire accéder à un degré supérieur.

Cettedouble perspective critique, insuffisance de la notion d'inconscient et abandon de la dimension métaphysique del'homme, peut d'une certaine manière, valoir pour toutes les sciences humaines.

Elles nous apprennent sur lesindividus un certain nombre de faits, objectivement vérifiables, mais elles ne permettent pas de cerner l'homme dansson essence.

C'est pourquoi, sans doute, les philosophes gardent à leur égard une distance.

En traitant les individuscomme des objets susceptibles d'être connus selon des méthodes scientifiques, les sciences humaines renoncent àposer les questions fondamentales sur l'homme lui-même.

Elles abandonnent le terrain à la philosophie, mais secondamnent par là même à ne connaître des hommes que certains aspects extérieurs. On pourra également développer la thèse d'Alain: Héritier de la tradition intellectualiste, Alain voit dans l'inconscient freudien « un article de la philosophie simiesque ».« L'homme, écrit-il, est obscur à lui-même ; cela est à savoir.

Seulement il faut éviter ici plusieurs erreurs que fondele terme d'inconscient.

La plus grave de ces erreurs est de croire que l'inconscient est un autre Moi; un Moi qui ases préjugés, ses passions et ses ruses; une sorte de mauvais ange, diabolique conseiller.

Contre quoi il fautcomprendre qu'il n'y a point de pensées en nous sinon par l'unique sujet, Je.

» Conclusion La connaissance de l'inconscient a permis aux individus de mieux comprendre leur appareil psychique.

Elle a montréque tout un pan de notre personnalité échappe à notre contrôle tout en déterminant nos actions.

Elle a détruit, aumoins partiellement, l'illusion de l'unité du sujet autour de la conscience.

Mais, si la psychanalyse a balayé une visiontrop simple de l'individu, elle n'a pas vraiment renouvelé la réflexion sur l'homme, sauf à identifier ce dernier à l'idéeque s'en font les sciences humaines.

Thème 494 Connais-toi toi même Il ne s'agit pas pour Socrate de se livrer à une investigation psychologique,mais d'acquérir la science des valeurs que l'homme porte en lui.

Cette scienceimporte essentiellement — bien avant de connaître la nature ou les dieux.Comment conduire sa vie pour être heureux ; voilà la question qui hante tousles hommes.

L'opinion, confortée en cela par les sophistes, identifie lebonheur à la jouissance, au pouvoir, à la fortune, à la beauté.

Sans doutetout cela n'est-il pas négligeable, mais ce sont là des biens équivoques quipeuvent nous être utiles, ou nous nuire selon les circonstances, l'usage qui enest fait.

Pour qu'ils deviennent utiles, il faut que nous sachions nous en serviret si l'homme agit toujours en vue de son bien propre, il peut se tromper sursa définition.

Si nul n'est méchant volontairement, c'est d'abord parce que nulne veut consciemment se nuire à lui-même et donc ce n'est que par accidentque la conduite qu'il adopte peut éventuellement s'avérer mauvaise.

Paraccident, non volontairement, il faut entendre par là par ignorance : si je neconnais pas la hiérarchie des biens, je serai nécessairement malheureux.

Parexemple, celui qui consacre son existence à acquérir la richesse, en viendranaturellement à nuire à autrui, donc il s'exposera à la rigueur de la loi ; deplus c'est là un bien qui dépend en large partie du hasard et qui peutéchapper à tout instant.

Il est donc inconcevable que sachant tout cela onpuisse vouloir agir de la sorte.

C'est la science qui détermine l'action, elle nepeut être vaincue par les passions, seulement par l'ignorance.Le primat donné à la science explique les railleries dont Socrate accable aussibien les institutions, en particulier le tirage au sort des magistrats, que l'inspiration qui permettrait à certains de bienagir par une sorte d'illumination.Faisant confiance au savoir et pensant que tous les hommes — fut-ce l'esclave — portent en eux le germe de cesavoir, c'est une vision délibérément optimiste que Socrate offre de l'humanité.. »

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