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La connaissance se limite-elle à l'expérience ?

Publié le 30/09/2011

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Par conséquent, une fois une théorie établit, il s’agit de vérifier si elle est juste ou non : si c’est le cas, la théorie est vraie et la connaissance qui en découle est validée. Au contraire, si l’expérience rend la théorie fausse, on peut supposer que la connaissance contraire à l’hypothèse de départ est vraie. Dans les deux cas, l’expérience a permis de trancher. Elle s’avère donc être le moyen de vérification de la théorie. De plus, lorsque nous procédons à une expérimentation, nous avons toujours une idée préconçue du résultat comme le suppose Claude Bernard : « il faut nécessairement expérimenter avec une idée préconçue « et c’est justement l’expérience qui va nous permettre de mettre un terme ou non à l’idée préconçue. 

« parfait, c’est-à-dire des imprécisions dans les mesures.

Ainsi l’expérience ne permet que de s’approcher de la théoriemais ne l’atteint jamais.

Comme le dit Karl Popper, une théorie scientifique est réfutable si nous en découvrons uneplus probante.

Cette nouvelle théorie plus probante découle d’une nouvelle expérience mais qui pourra être à sontour détrônée.

Par exemple, si je n’observe que des corbeaux noirs, j’en déduis qu’ils sont noirs.

Mais le jour où jedécouvre des corbeaux blancs, ma précédente théorie ne tient plus debout.

L’expérience reste bien le critère detoute l’objectivité dont les théories scientifiques sont capables : elles peuvent toutes se soumettre à uneexpérience mais cela ne veut pas dire qu’elles sont vraies. C’est pour cela que nous pouvons également parler de la limite des sciences expérimentales.

En effet, le principed’incertitude d’Heisenberg en est une preuve.

Ce dernier montre l’impossibilité pour l’expérimentation de retrouver lesgrandeurs établies par la théorie en mécanique quantique.

Nous pouvons ainsi dire que dans ce cas, nous assistionsà la limite des sciences expérimentales.

Par conséquent, comme nous le dit Kant : « Mais si toute notreconnaissance débute avec l’expérience, cela ne prouve pas qu’elle dérive toute de l’expérience », si l’expérienceapporte le plus gros des connaissances, il reste néanmoins des imprécisions qui font que nos connaissances nedérivent pas toutes de l’expérience.

Si l’expérience nous instruit de ce qui est, elle ne peut en aucun cas nousinstruire de ce qui doit être.

C’est, dans un sens, ce que dit Descartes.

Pour ce-dernier, il faut chercher le vrai parnous-même et non par l’expérience : c’est dans notre propre évidence que nous trouverons la certitude.

Ainsi,retenir une connaissance ne consiste pas seulement à la mémoriser mais à comprendre les rapports qu’elle définit.C’est en cela que l’expérience et les sciences expérimentales connaissent leurs limites.

Par exemple, dans l’étude dutemps en physique, nous nous intéressons juste à son décompte mais pas au flux lui-même.

Nous ne travaillonsqu’avec des constantes prises sur le flux : « on a donc compté des simultanéités, on ne s’est pas occupé du flux quiva de l’une à l’autre » comme le dit Bergson. Cette réflexion mène à celle de Descartes qui nous dit que « le savoir appris n’est pas une véritable connaissance,savoir véritablement, c’est voir et nous ne pouvons voir que par nous-mêmes, et non part autrui.

».

Nousremarquons bien que cette pensée dénigre l’expérience et propose une vision individuelle de la connaissance.

Deplus, tant que l’étude des rapports qu’une connaissance définit n’as pas été faite, on ne peut véritablement lacomprendre et c’est en cela que l’expérience ne peut nous être utile, elle ne montre que des faits et ne laisseaucune place à l’intuition et à la libre-interprétation.

Par exemple, pour devenir mathématicien, on peut apprendreles théorèmes nécessaires mais cela serait impossible si nous n’étions pas dotés d’un esprit capable de résoudretoute sorte de problème.

Nous semblerions donc d’avoir appris, non des sciences, mais de l’histoire.

La scienceexpérimentale ne donne pas la vision morale dont la connaissance à besoin.

En effet, cette vision morale nouspermet de comprendre en profondeur une connaissance et non de nous cantonner à la simple interprétationphysique que procure l’expérience. La connaissance ne se limiterait donc pas seulement à l’expérience étant donné l’existence de la vision morale quiintroduit de nouveaux facteurs à l’origine de la connaissance.

Si les sciences apportent une vision bien physique etconcrète de la connaissance, elles ne s’intéressent pas aux rapports entre les éléments d’une expérience quidéfinissent la connaissance.

Nous pouvons donc parler de la limite des sciences et aspirer à une recherche plusindividuelle de la connaissance.

L’homme devrait changer le moyen d’acquérir ses connaissances en recherchant laVérité d’une manière plus métaphysique.. »

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