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Une connaissance métaphysique est-elle possible ?

Publié le 28/01/2012

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Kant (Critique de la Raison pure, 1781, Prolégomènes à toute métaphysique future voulant se présenter comme science, 1783) a consacri sa métaphysique à la critique de la métaphysique. Pour lui, la raison est faite pour mettre de l'ordre dans les phénomènes de la nature, elle leur impose ses exigences de relation, modalité, quantité et qualité comme la fonction sensibilité leur impose l'espace et le temps. Pour la raison humaine et par la raison humaine, la nature a donc une structure, un ordre et des lois....

« Mais lorsque la raison cherche à dépasser le plan des phénomènes, c'est-à-dire lorsqu'elle s'engage dans la métaphysique pour essayer de comprendre la réalité-en-soi, l'être, dont les phénomènes ne sont que les apparences-pour-l'homme, elle transporte illégitimement dans cette recherche ses exigences constitutives, ses • catégories a priori • et elle aboutit forcément aux • antinomies de la raison pure • c'est-à-dire à des propositions contradictoires et également rationnelles concernant l'existence du monde, de l'âme ou de Dieu.

Dans ce domaine, la raison prouve n'importe quoi, parce qu'elle est employée en dehors de sa fonction normale et unique, qui est de rationaliser l'expérience.

La • chose-en-soi •, l'au-delà des phénomènes, le • noumène , comme dit Kant, est et reste inconnaissable, inaccessible à l'expérience puisque celle-ci nous donne seulement des phénomènes, inaccessible à la connaissance rationnelle puisque celle-ci n'a d'usage que dans l'expérience.

Beaucoup de philosophes ont nié la valeur de la métaphysique, tous les sceptiques par exemple, et tous les • psychologistes • c'est-à-dire ceux qui ramènent les problèmes de métaphysique aux problèmes de psychologie personnelle des métaphysiciens eux-mêmes.

La possibilité même de la métaphysique et son utilité ont été niées par deux grands philosophes classiques : Emmanuel Kant (1724- 1804) et Auguste Comte (1798-1857).

- II - Auguste Comte (• Cours de philosophie positive» 1830, et • Discours sur l'esprit positif • 1844) se place à un tout autre point de vue et démontre la vanité de la métaphysique.

Sa thèse se fonde sur une philosophie de l'Histoire.

Selon lui, l'humanité est passée par trois « états » ou trois • âges •, caractérisés chacun par une cer­ taine manière de comprendre.

Le premier « état • ou état théologique est tout anthropomorphique : l'homme, faisant l'univers à son image, cherche la loi des choses dans des • volontés • semblables à la sienne, dans des • intentions • (animisme), des dieux (polythéisme) ou un Dieu créateur (monothéisme) ; le deuxième «état» ou état méta­ physique est un état de transition où les hommes ont remplacé la divinité personnelle par une entité abstraite, mais où ils continuent à chercher • la nature intime des êtres, les causes premières et finales de tous les phénomènes ••, en un mot, les connaissances absolues.

Or cet âge est périmé -- et donc aussi la métaphysique -depuis l'avè­ nement du dernier « état » de l'humanité ou « âge positif • dans lequel la métaphysique, comme recherche de l'absolu, paratt vaine et inutile, et où la science positive, animée par l'esprit positif qui est le véritable esprit scientifique, « renonce à connaître les causes intimes des phéno­ mènes, reconnatt l'impossibilité d'obtenir des notions absolues, et s'attache uniquement à découvrir, par l'usage bien combiné de l'ob­ servation et du raisonnement, les lois des phénomènes, c'est-à-dire leurs relations invariables de succession et de simiiitude »,. »

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