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Une connaissance peut-elle se passer de l'expérience sensible ?

Publié le 01/08/2009

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Si quelqu'un nous dit qu'il est capable de jouer un morceau de piano très difficile, nous pouvons le croire sur parole, mais nous ne savons véritablement qu'il est capable de jouer ce morceau qu'une fois que nous l'avons vu et entendu le jouer. La connaissance est une idée vérifiée par l'expérience sensible, le discours par lequel quelqu'un affirme savoir jouer du piano devient une connaissance dès lors qu'il joue effectivement devant nous. Sans l'expérience sensible une idée reste une possibilité abstraite, il peut savoir jouer du piano mais il peut aussi mentir ou avoir une mauvaise évaluation de son jeu de piano. La connaissance est au contraire la représentation de la réalité, la réalité d'une idée possible ne nous affecte que par les sens. Pourtant, les sens nous trompent parfois sur la réalité, nous confondons par exemple une personne vue de loin avec une autre. La connaissance doit être stable comme la réalité qu'elle est censée représenter, ce qui n'est pas stable n'est qu'accidentel, ce n'est pas une détermination réelle de l'objet. L'expérience sensible est en perpétuel changement, une connaissance ne peut lui convenir par ce qu'une connaissance est une représentation stable et que le sensible est fondamentalement instable. Celui qui ne sait pas jouer un morceau de piano un jour peut savoir le jouer le lendemain. La connaissance doit en ce sens être cherchée autre part que dans l'expérience sensible. Y a-t-il une autre source de connaissance que l'expérience sensible?

« La connaissance pure, non sensible, est la seule connaissance certaine.

C'est la connaissance déductive qui partd'axiomes ou de principes pour arriver à des conclusions nécessaires.

Hume appelle "relations d'idées" cesconnaissances certaines.

Tout le reste consiste en conjectures sur l'expérience sensible, mais rien n'est nécessaireet certain à propose de l'expérience sensible.

On sait avec certitude que 2+2=4 mais on ne peut pas être sûr que lesoleil se lèvera demain. Transition : La connaissance pure et auto suffisante se passe de l'expérience, elle consiste en pures relationsd'idées.

Mais cette connaissance pure n'est pas toute la connaissance, et en tant que connaissance pure elle nenous apprend rien sur le monde sensible.

La connaissance du monde n'est-elle pas une forme de connaissance, etpeut-elle se passer de l'expérience sensible? III : La connaissance sensible 1) Jugements analytiques et jugements synthétiques Les vérités nécessaires sont des jugements analytiques, ce sont des jugements qui énoncent les prédicats contenusdans le concept, ils sont valables indépendamment de l'expérience.

Une proposition telle que "tous les corps sontétendus" est analytique par ce que l'étendue est à priori dans le concept de corps.

Les jugements portant surl'expérience sont des jugements synthétiques, ce sont des jugements dans lesquels on associe un concept à unautre concept qui ne lui est pas lié à priori, c'est donc à partir de l'expérience que l'on associe les deux concepts.Un jugement tel que "la pomme est rouge" par exemple associe le concept de pomme et le concept de rouge qui nesont pas liés à priori.

La connaissance du monde sensible a la forme de jugements synthétiques.

La connaissance dumonde ne peut donc pas se passer de l'expérience sensible. 2) la croyance La connaissance du monde sensible ne peut pas être certaine, elle est toujours ouverte à une expérience contraire.Si on a vu mille signes blancs on peut en inférer que tous les signes sont blancs, mais si on voit un signe noir cetteconnaissance est remise en question.

Il n'y a donc pas de connaissance (au sens fort d'une représentationadéquate de l'objet) sur le sensible mais seulement une croyance, c'est à dire une représentation subjectivementsuffisante mais objectivement insuffisante de l'objet. 3) La probabilité Si la certitude n'est pas accessible dans l'expérience sensible, en revanche, on peut avoir des croyances plus oumoins probables.

C'est sur la répétition des expérience sensibles que se fonde la probabilité, la probabilité est lafréquence des occurrences d'un phénomène.

La probabilité se nourrit du nombre d'expériences semblables que l'oncompile.

L'expérience sensible est donc nécessaire à la connaissance au sens de croyance probable sur le sensible.. »

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