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La connaissance provient-elle de l'expérience ?

Publié le 26/01/2004

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Elles procurent une certitude « claire et distincte » qui tranche avec l'obscurité des impressions sensibles. Néanmoins, l'existence de ces idées invoquent une cosmologie ou une théologie soupçonneuse. De plus les idées de l'expérience peuvent provoquer la même certitude subjective. L'expérience implique-elle toujours une connaissance incertaine ? Les conditions de possibilité de l'expérience a)                Kant a entrepris la critique de la raison pure précisément pour répondre à la conception humienne de la connaissance et à son empirisme qui l'a « réveillé de son sommeil dogmatique ». Dans ce livre, Kant entend s'interroger sur les limites de la connaissance, il oppose à Hume le sujet transcendantal. Selon Kant, la causalité est un a priori, c'est à dire que non seulement elle précède l'expérience mais rend l'expérience possible. Kant n'envisage pas de connaissance possible au delà de l'intuition sensible, la connaissance est limitée au monde des phénomènes. Mais dans ce domaine la connaissance, comme certitude est possible. Kant renvoie en quelque sorte Descartes et Hume dos à dos, il dépasse l'alternative en faisant des catégories a priori des conditions de possibilité de l'expérience.
 
Analyse du sujet :
Il faut commencer par définir ce qu'est l'expérience, et réfléchir dans quels domaines le terme s'applique. Relativement à une réflexion sur la connaissance on peut distinguer deux domaines de l’expérience:
                                  ■            L'expérience d'un homme a lieu tout au long de sa vie, on fait tous l'expérience du monde qui nous entoure. Par l’expérience, on prend connaissance de ses objets. L’expérience est une relation entre le sujet et le monde extérieur qui nécessite un intermédiaire : les sens. Mais, l'expérience doit aussi produire une modification dans le sujet de l'expérience de telle manière que l'expérience produit une sorte de savoir qui reste à définir. Une grande expérience permet aussi d'ajuster plus justement son comportement en vue d'une certaine fin.
                                  ■            Mais dans le champ de la science, l'expérience est quelque chose de plus précis, de plus défini. Toute expérience, en effet ne présente pas la rigueur méthodique adéquate pour en déduire une loi scientifique. Elle doit présenter pour être validée en tant qu'expérience scientifique certains critères.
Par rapport à notre sujet, il semble qu’à de ces deux types d’expériences, l’une banal, quotidienne et l’autre plus spécifique, correspondent deux niveaux de la connaissance.
Il faut donc distinguer également plusieurs acceptions du terme connaissance :
■            La connaissance scientifique : qu’elle soit un connaissance logique ou physique ?
■            La connaissance comme mémorisation : je connais ce que j’ai perçu au préalable.
■            La connaissance pratique : connaissance qui permet d’ajuster son action.
 
Problématisation :
            Il semble que pour les deux dernières acceptions en tout cas la connaissance provient de l’expérience. Quand on dit je connais cet objet, c’est qu’on l’a déjà vu et qu’on en a le souvenir. De même, il est peut probable que nous soyons né bon navigateur. La question semble concerner surtout la connaissance comme connaissance de la vérité. Une réflexion sur ce niveau de la connaissance doit permettre de bousculer quelque peu les opinions communes à propos de ce que nous avons établi à l’instant. La connaissance provient-elle toute entière de l’expérience ? Comment l’expérience peut-elle permettre la connaissance ? Pour quel genre d’expérience et pour quel sujet ?
 

« pour dépasser ce scepticisme que certains philosophes ont cru pouvoir fonder la connaissance enmettant l'expérience entre parenthèse.

Le soleil se lèvera-t-il demain ? Bien sûr que oui serions-noustentés de répondre, sauf extravagance.

Pourtant, qu'est-ce quinous permet de fonder cette affirmation ? Pas autre chose quel'habitude : nous avons toujours vu le soleil se lever et après notremort, nous supposons qu'il continuera à poindre à l'horizon.

Or,d'une habitude (nous avons toujours vu…), pouvons-nous à bondroit tirer une loi et une certitude ? Hume n'est pas fou, il se doutebien que le soleil va continuer à se lever mais son raisonnementmarque les limites de ce que nous pouvons apprendre parl'expérience et par l'induction (aller du singulier au général).

Quandnous voulons comprendre un phénomène, nous nous fions toujoursà nos inductions.

Nous voyons de la fumée s'élever derrière unecolline et nous en induisons alors qu'il y a un feu que nous nepercevons pourtant pas.

Nous relions un phénomène à un autre etcette mise en relation naît d'une répétition d'expériences qui nousfait dire ensuite sous forme de loi : « il n'y a pas de fumée sans feu».

Cependant, il n'y a aucune liaison nécessaire entre eux.

Il fautdonc distinguer les vérités de fait et les vérités de raison.

Lespremières sont contingentes et relèvent de l'expérience, ce sontdes conjonctions de phénomènes (A et B).

Les secondes sontnécessaires et renvoient à une logique de connexion (A donc B).Quoi que l'on puisse invoquer : conviction intime, habitude, autorité de l'astronome ou vraisemblance, le fait que le soleil ne se lève pas demain est possible bienqu'improbable, et c'est pourquoi « nous tenterions donc en vain d'en démontrer la fausseté ».

Enrevanche, les vérités de raison sont toutes nécessaires (hier, aujourd'hui et demain) parce que leurcontraire implique contradiction.

Par exemple, il serait contradictoire et donc impensable que la partie soitplus grande que le tout.

Dans ces conditions, ce que l'on démontre en mathématique ou en géométrie aun coefficient de certitude absolu, tandis que ce que l'on démontre en physique et dans les sciencesexpérimentales en général, à partir de nos inductions, n'a pas le même degré de certitude.

Il ne s'agitsurtout pas pour Hume d'invalider la science, ni d'affirmer sa totale relativité, mais de noter que nosdéductions ne sont que des inductions dans le cadre expérimental.

Tirer une loi à partir d'une série dephénomènes qui présentent seulement des conjonctions régulières, pour nous qui cherchons à lescomprendre, n'implique pas qu'ils aient des liaisons nécessaires.

L'expérience nous éloigne de la connaissance. 2. a) Platon est sans doute le philosophe antique qui critique le plus sévèrement la connaissance que procure l'expérience.

La connaissance ne consiste pas à observer le monde.Connaître revient néanmoins pour Platon à une contemplation, mais une contemplation des idéesqui sont en dehors du monde sensible.

Ce n'est pas tant les sens qui sont trompeurs mais la réalitémême qui n'est qu'une copie.

La nécessité de sortir de cette relation au monde sensible estparticulièrement perceptible par l'allégorie de la Caverne, dans le livre VII de la République , où il s'agit pour le philosophe de se libérer des chaînes qui condamnent les hommes à ne voir que desombres. b) La théorie de la réminiscence platonicienne de la connaissance consiste à se remémorer ce que nous avons précédemment contemplé et dont nous avons gardé le souvenir.

La possibilité dela contemplation repose sur une contemplation antérieure de l'âme de l'idée.

Mais on pourrait sedemander si cette contemplation n'est pas en réalité l'expérience d'un autre monde. c) Descartes par sa théorie de la connaissance entend critiquer le dogmatisme aristotélicien et les vérités incertaines auxquelles ce dogmatisme croit aboutir.

Le doute cartésien consiste àmettre en suspens les données des sens.

Les impressions sensibles sont sources d'erreurs etd'égarements.

C'est du doute que Descartes tire la première certitude : le cogito ergo sum . L'entreprise de la connaissance n'est pourtant pas achevé.

Contrairement à Platon il ne suffit pasde se souvenir, il faut déduire des vérités premières d'autres vérités.

Ces idées innées sont selonDescartes mis par Dieu en nous.

Elles procurent une certitude « claire et distincte » qui trancheavec l'obscurité des impressions sensibles. Néanmoins, l'existence de ces idées invoquent une cosmologie ou une théologie soupçonneuse.

De plusles idées de l'expérience peuvent provoquer la même certitude subjective.

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