La connaissance de soi est-elle forcément subjective ?

« Je ne suis pas le mieux placé pour savoir qui je suis Une partie de moi-même m'échappe.

Je peux ne pas être conscient de certains aspects de mon caractère.

D'autres, plus expérimentés ou objectifs que moi, peuvent savoir mieux que moi-même comment je fonctionne.

Les adolescents ne se connaissent pas encore L a vie humaine est un processus au cours duquel chacun doit se découvrir et se déter- miner.

Les jeunes gens ne connaissent pas «Vient un jour où surgit [dans notre mémoire] ce que savent (ou croient savoir) les autres de (...) nous; nous nous apercevons alors que leur opinion est plus puis- sante.» Friedrich Nietzsche, Le Gai Savoir encore leurs goûts; leur personnalité, leur volonté sont peu affirmées.

En revanche, une personne plus expérimentée pourra très bien déce- ler chez un adolescent des aptitudes, des traits de caractère qui lui échappent.

Notre inconscient nous échappe U ne partie de notre psyché est incons- ciente et peut donc nous rester inconnue.

Nous pouvons par exemple refouler certains senti- ments dérangeants.

Un psychanalyste perspi- cace, connaissant les res- sorts de l'âme humaine, interprétera cependant nos actes, nos pensées, et nous révélera com- ment nous fonction- nons à notre insu.

Nous ne voyons pas nos défauts I 1 arrive souvent, même lorsque nous sommes adultes, que des aspects de notre personnalité nous échappent, en par- ticulier nos défauts.

Nous en sommes inconscients jusqu'à ce que des amis ou des personnes de notre entourage nous en fassent la remarque.

Seuls les autres peu- vent avoir sur nous un regard objectif.

Une partie de nous-même nous reste cachée.

D'autres, plus expérimentés, plus perspicaces, plus objectifs, sont mieux placés pour nous dire ce que nous sommes.. »