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La connaissance de soi n'est-elle qu'une illusion ?

Publié le 22/09/2005

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illusion

Il faudra faire attention à distinguer conscience de soi et connaissance de soi.    

Proposition de plan :  

I ] Le soi est opaque : il résiste à la connaissance :  

  • a) Nous avons tout le temps affaire au moi : nous devrions donc le connaître parfaitement :   b) Cependant, à cause de cette proximité, nous ne pouvons pas prendre de recul pour établir une connaissance du moi : (peut-il y avoir objectivité quand on parle de soi, au vu des implications émotionnelles que cela suscite ?) Analyser la mauvaise foi, voir vers la fin de l'Être et le Néant de Sartre  
  • b) De plus, le moi est opaque à lui-même, il ne se livre pas comme objet d'étude : Cf Freud, Leçons de psychanalyse. Le moi n'est pas maître en sa propre maison.   II ] La connaissance désigne un savoir objectif portant sur un élément général : comment peut-il y avoir connaissance de soi ? :   a) Le soi est un élément particulier par définition :   b) Définition kantienne de la connaissance : on ne peut pas se connaître soi-même : "... je me connais seulement tel que je m'apparais à moi même. La conscience de soi même n'est donc pas encore, il s'en faut une connaissance de soi même" Kant, Critique de la raison pure.  
  • c) Cependant, ne peut-il pas y avoir une connaissance du particulier, qui aurait un statut différent de la connaissance dite scientifique ? : La raison, le logos, est une sorte d'équipement qui fait de l'homme l'architecte d'un monde et le musicien de sa vie intérieure ; alors le sujet ne retrouverait dans l'objet que ce qu'il y a mis selon la formule de Kant ou encore le concret n'est tel que par l'abstrait selon, la formule de Hegel.

 

La négation restrictive « ne…que « employée dans le sujet semble nous présenter d’emblée la connaissance de soi comme illusion.

Ceci est étonnant : en effet, nous avons constamment affaire à nous-mêmes, nous devrions donc pouvoir établir facilement une connaissance de nous-même. Pourtant, nous nous apercevons rapidement que nous sommes souvent étrangers à nous-mêmes. D’autre part, une connaissance réclame qu’on puisse prendre de la distance avec l’objet sur lequel porte la connaissance. Il devient alors évident qu’une connaissance de soi est fort problématique. Nous sommes donc en droit de nous demander si une connaissance de soi est possible.

Il faudra faire attention à distinguer conscience de soi et connaissance de soi.

 

illusion

« conscientes (morales, esthétiques, sociales) et des désirs qui bousculent et négligent ces règles.

Ce second groupede désirs, le sujet les trouverait, s'il en avait conscience, tellement monstrueux, qu'ils ne peuvent parvenir à laconscience que sous une forme voilée, déformée, indirecte : le lapsus, le rêve, ou le symptôme maladif. Le symptôme est donc un compromis entre le désir inconscient et inavouable que je subis, et les normesconscientes et morales que j'accepte.

« Le moi n'est pas maître dans sa propre maison » signifie que je n'ai pas conscience et que je ne maîtrise pas, ne contrôle pas une bonne part de ce qui se passe en moi-même, ce conflit,ce symptôme. L'hypothèse de l'inconscient est donc qu'une bonne partie de ce qui se passe en moi (dans mon âme, ma psyché) nem'est pas connu, m'échappe, et cependant influe sur moi.

C'est ainsi qu'il faut comprendre notre passage : lapsychanalyse se propose de « montrer au moi qu'il n'est seulement pas maître dans sa propre maison, qu'il en est réduit à se contenter de renseignements vagues et fragmentaires sur ce qui se passe, en dehors de sa conscience,dans sa vie psychique ».

La plupart des choses qui se passent dans l'âme échappent à la conscience. Pour Freud , o a surestimé le rôle de la conscience dans la vie de l'âme, et ainsi on s'est privé des moyens : ¨ De comprendre bon nombre de phénomènes comme les lapsus et les rêves ; ¨ De soigner un certain nombre de maladies, qui ne peuvent s'expliquer que par le conflit psychique qui agite lepatient. Adopter l'hypothèse de l'inconscient permet de comprendre et de guérir, c'est un gain de sens et de pouvoir.

Le butde la psychanalyse est alors de faire en sorte que l'individu, au lieu de subir les forces qu'il ignore et ne contrôle pas, puisse recouvrer sa liberté. En effet, la psychanalyse découvre que « Je est un autre » pour reprendre Rimbaud .

Il y a en moi un autre , un ensemble de forces, un inconscient qui me pousse à agir malgré moi.

Je subis un conflit dont je n'ai pas conscience,qui est souvent la trace d'un choc vécu durant l'enfance.

En ce sens je suis un être passif et agi, qui n'a ni lecontrôle de lui-même, ni de son passé, un être scindé.

Le but de la cure est de faire en sorte que je prenneconscience de ce conflit, que je reprenne la maîtrise de mon histoire.

Au lieu de subir ce que je ne connais pas, jechoisirai en toute conscience.

Au lieu de la « politique de l'autruche » de l'inconscient, il y aura le choix d'un sujet maître de lui-même. Enfin, notre passage est important en ce que Freud y explique les résistances à la psychanalyse.

« Dans le cours des siècles, la science a infligé à l'égoïsme naïf de l'humanité deux graves démentis ».

Avec Copernic , elle a montré à l'homme qu'in n'était pas au centre de l'univers.

Avec Darwin , elle est en train de montrer que l'homme est un animal comme les autres, qu'il y a en lui une origine animale. Ces deux sciences ont blessé l'orgueil humain, ont montré à l'homme que son sentiment de supériorité était naïf eterroné.

C'est pourquoi les thèses de Copernic valut un procès à Galilée , devant l'Inquisition en 1633.

C'est pourquoi les thèses de Darwin sont jugées à l'époque scandaleuse.

Les hommes refusent ce qui les blesse et y opposent une farouche résistance.

Or, continue Freud : « Un troisième démenti sera infligé à la mégalomanie humaine par la recherche psychologique de nos jours qui se propose de montrer au moi qu'il n'est seulement pasmaître dans sa propre maison. » L'individu est pluriel : il n'est pas seulement une conscience maîtresse d'elle-même ; il subit un inconscient qui lepousse à agir malgré lui.

Redécouvrir et explorer cette zone d'ombre en nous, cette force qui nous rend passif, cedéchirement de l'homme reste le principal acquis de la psychanalyse. II ] La connaissance désigne un savoir objectif portant sur un élément général : comment peut-il y avoirconnaissance de soi ? : a) Le soi est un élément particulier par définition : b) Définition kantienne de la connaissance : on ne peut pas se connaître soi-même : "...

je me connais seulement tel que je m'apparais à moi même.

La conscience de soi même n'est donc pas encore, ils'en faut une connaissance de soi même" Kant, Critique de la raison pure. c) Cependant, ne peut-il pas y avoir une connaissance du particulier, qui aurait un statut différent de laconnaissance dite scientifique ? : La raison, le logos, est une sorte d'équipement qui fait de l'homme l'architecte d'un monde et le musicien de sa vieintérieure ; alors le sujet ne retrouverait dans l'objet que ce qu'il y a mis selon la formule de Kant ou encore leconcret n'est tel que par l'abstrait selon, la formule de Hegel.

Ainsi, toute connaissance n'est-elle pas uneconnaissance particulière, puisque dépendante de notre individualité propre ? Alors, une connaissance du particulierserait envisageable, mais à ne pas confondre avec une connaissance vérifiable, de type scientifique. III ] La connaissance de soi a un statut différent des autres connaissances :. »

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