Connaître autrui est-ce être son ami ?

« L'amitié ne permet pas de connaître l'Autre !:amitié parfaite, c'est-à-dire purement désintéressée, est rarement réalisée.

Elle recouvre le plus souvent un intérêt personnel réciproque, et ne sert que l'image que l'on veut donner de soi-même.

L'amitié réciproque d'intérêts, et L'amitié peut être sert l'intérêt qu'un échange de bons le prétexte r amitié repose bien offices» (Maximes).

d'une passion plus sur l'utilité amoureuse L'amitié qu'il n'y paraît.

Bien est le masque L a vie quotidienne souvent, nous nous leur- nous montre que, rans nous-mêmes en de l'amour-propre bien souvent, l'amitié En réalité, nous nous peut être un amour «Dans l'amitié comme dans comportons avec nos qui ne se déclare pas.

l'amour on est souvent plus amis de manière à ce Dès lors, l'Autre n'est heureux par les choses qu'on ignore que par celles qu'autrui nous consi- plus tant un ami qu'un que l'on sait.» dère.

L'ami n'est alors objet de convoitise impli - La Roch efou caul d, que le miroir censé reflé- cite.

L'amitié cède alors Maximes ter de nous ce que nous le pas au non-dit et à la en attendons.

Selon Pas- confusion.

En effet, pour sympathisant avec des cal, «on ne fait que Cicéron, «l'amour est personnes avec lesquelles s'entre-tromper et s'entre- le désir d'obtenir l'ami- nous ne nous sentons flatter.

Personne ne parle tié de quelqu'un qui nous pas vraiment d'affinités.

de nous en notre pré- attire par sa beauté» (Ths- Selon La Rochefou- sence comme il en parle culanes).

cauld, «Ce que les hom- en notre absence» (Pen- mes ont nommé amitié sées).

L'amitié repose n'est qu'un ménagement sur une illusion.

L'amitié n' est bien souvent qu'un agrément qui sert nos intérêts et notre amour -propre.

L'intérêt personnel se substitue au désir de connaître autrui.. »